Carburant: les distributeurs se sont engagés à répercuter la baisse des cours selon Le Maire

Le gouvernement tente d’apaiser la grogne sur la hausse des prix du carburant, à l’approche d’un appel à bloquer les routes le 17 novembre. « L’engagement a été pris par l’ensemble des distributeurs de répercuter la baisse des prix du pétrole au jour le jour sur les prix à la pompe », a dit le ministre à l’issue d’une réunion avec le secteur à Bercy. « S’agissant des compagnies pétrolières, elles ont pris l’engagement de réduire leurs marges au maximum pour que là aussi les prix à la pompe soient les plus bas possibles pour les consommateurs », a-t-il ajouté. Le gouvernement va veiller « notamment avec la DGCCRF au respect de ces engagements par les industriels comme par les distributeurs », selon lui.

Bruno Le Maire et le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy ont réuni les acteurs du secteur à Bercy dans un contexte de prix élevés qui suscite le mécontentement. Etaient conviés notamment des organisations professionnelles, des opérateurs pétroliers (Total, BP, Shell…) et des représentants des grandes et moyennes surfaces (Auchan, Carrefour…). « Nous avons dit au pétroliers de faire le maximum pour tenir les prix », a déclaré de son côté François de Rugy. « Le groupe Total par exemple s’y est engagé et les autres suivent: (c’est) d’ores et déjà trois centimes de baisse sur les prix des carburants », selon lui. « Je tiens néanmoins à rappeler que tout indique que les prix du pétrole resteront élevés dans les mois qui viennent et les années qui viennent », a insisté Bruno Le Maire. Le gouvernement entend « poursuivre et accélérer la transition énergétique de la France », a-t-il souligné.

Les professionnels ont de leur côté insisté sur le fait qu’ils répercutaient dejà les baisses des cours. « Intermarché suit les variations de prix à l’achat en temps réél, sans différer les baisses ni retarder les hausses », a fait valoir le groupe de distribution dans un communiqué. « La marge nette finale des station-services c’est 1 centime par litre. Donc c’est difficile de faire plus », a de son côté réagi Francis Duseux, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), à la sortie de la réunion à Bercy.

Plusieurs pistes

Après plusieurs mois de forte hausse, les cours du pétrole ont baissé depuis début octobre pour atteindre leur plus bas niveau depuis près de huit mois. Le gouvernement a dévoilé depuis quelques jours plusieurs autres pistes pour accompagner les ménages pénalisés par la flambée des prix du carburant: refonte du chèque énergie, défiscalisation des aides au transport, discussions avec les entreprises.

Le ministre de l’Economie a ainsi indiqué qu’il rencontrerait les constructeurs automobiles la semaine prochaine pour évoquer l’élargissement de la prime à la conversion Objectif de cette réunion: « avancer dans l’amélioration de la prime à la conversion, qui doit toucher des véhicules plus récents, des véhicules moins chers », a-t-il dit sur RTL. Le gouvernement souhaite doubler, à partir de 2019, la prime à la conversion versée pour l’achat d’une voiture plus propre, à l’aide d’une contribution des constructeurs automobiles. La prime à la conversion, qui peut aller actuellement jusqu’à 2.500 euros, est présentée par le gouvernement comme un moyen de compenser la hausse de la fiscalité sur les carburants.

Par AFP

(7 commentaires)

  1. Les mecs vous prennent vraiment pour des jambons. Ici au grand duché , il y a 3 oy 4 baisses des carburants en 3 semaines … Le repu et l’est repu ç était amusé à faire des calculs en fonction de la distance sur les économies réalisés. En venant de Reims , les gens gagnaient encore 15 à peu près. Venez visiter le pays les gars .

  2. Défiscalisation, chèque …, encore une belle usine à gaz en perspective. Passer de 90 à 80 km/h devient maintenant une mesure simple pour faire de réelles économies 🙂
    Marchez, prenez le vélo, ralentissez, consommez moins, la balance commerciale de la France sera moins déficitaire !
    Mais surtout arrêtons de nous plaindre, nous vivons dans un pays libre où il fait bon vivre !!

  3. Y au truc qui m échappe « le gouvernement » dit qu il faut que le carburant soit chère donc plein de taxes pour que les gens arrêtent d en consommer (ce qui est une bonne chose pour nos poumons et la planète)Et en même temps être le moins chère possible pour le consommateur via des marge faible . Euh ?…

  4. Contraindre le fabricant a baisser ce qui represente 20% d’un litre de carburant.
    Pendant ce temps , l’etat rajoute des 10aines decentimes de taxes …
    Cherchez l’erreur

    1. C’est pas du tout ça et ce n’est pas lié ; il y a 3-4 ans le baril a touché les 25$, entre temps il est remonté jusqu’à 75$ (donc x3) et depuis le plus haut il a reperdu environ 20% ; l’état ne peut pas influer sur le prix de la matière première mais peut demander aux pétroliers d’être plus « réactifs » dans la répercussion de la baisse (dans le sens de la hausse, pas besoin ils le font tout seul 🙂 ). Quant aux taxes il y a un échéancier qui est indépendant de la valeur du brut et qu’il faut continuer à suivre pour encourager les gens à changer leurs habitudes et qui va de paire avec les primes octroyées pour changer de véhicule.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *