Retour aux sources
La fusion avec Rimac Automobili, le sorcier croate de l’hypercar électrique, ne laisse aucun doute sur l’électrification future des modèles alsaciens. En attendant, le roadster renoue avec une tradition bien ancrée chez Bugatti, comme les Type 40, Type 41 Royale ou encore Type 55 Roadster qui, avant-guerre, ont façonné et posé les bases de la légende Bugatti.
Mate Rimac, PDG de Bugatti Rimac, a déclaré : « Pour la dernière apparition sur route du légendaire moteur W16 de Bugatti, nous savions que nous devions créer un roadster. Plus de 40% de tous les véhicules Bugatti jamais créés ont été conçus avec un toit ouvert, formant une longue lignée d’icônes de performance qui, à ce jour, sont vénérées dans le monde entier. À l’époque de la Chiron1, il n’y avait pas encore de roadster. Le lancement de la W16 Mistral s’inscrit donc dans cette lignée et répond à la très forte demande de nos clients qui recherchaient une toute nouvelle façon d’expérimenter les performances hors norme de notre moteur emblématique. La W16 Mistral ouvre donc le prochain chapitre de l’histoire des roadsters Bugatti, inspiré par plus d’un siècle de véhicules de légende sans toit ».
La Bugatti Mistral change donc des habitudes de la marque qui donne souvent des noms d’anciens pilotes à ses créations, et s’inspire ainsi du fameux vent qui souffle violemment dans la vallée du Rhône. Ce n’est pas pour rien que le Mistral a donné son nom à un coupé Maserati, à la ligne droite du circuit Paul Ricard…et à une Vaillante ! Elle s’appuie sur l’ultime évolution du W16 qui délivre ici 1600 chevaux. Comme le précise Bugatti, ils ne se sont pas contentés de « découper le toit » mais on repensé totalement la conception globale du véhicule
Un design dans le vent
En termes de design, Bugatti explique que la W16 Mistral dispose d’une livrée s’inspirant de la Bugatti Type 57 Roadster Grand Raid, dévoilée au salon de Paris 1934 et dont un exemplaire « Grand Raid usine » fut construit avec une carrosserie en aluminium. La teinte correspond à un noir chaud avec des touches de brun truffe et de subtils accents jaunes. Il s’agit non seulement d’un hommage à la voiture elle-même, mais aussi à Ettore Bugatti, qui a choisi la combinaison du noir et du jaune pour nombre de ses voitures personnelles – notamment sa Type 41 Royale.
La W16 Mistral reprend l’essence du pare-brise en « V » et l’incurve comme s’il s’enroulait entre les montants, créant un effet de « visière ». Telle une rafale de Mistral, la ligne supérieure du pare-brise et des vitres latérales s’étire délibérément autour des prises d’air latérales pour repartir jusqu’à la calandre en fer à cheval, mettant ainsi en exergue la célèbre ligne en « C », signature Bugatti introduite sur la Chiron. Pour conserver la finesse des flans de la carrosserie, mais aussi pour permettre une circulation optimale de l’air vers le moteur W16, les prises d’air latérales du refroidisseur d’huile ont été délibérément séparées des prises d’air du moteur – qui elles se trouvent désormais sur la carrosserie, juste derrière les occupants du véhicule. Les deux nouvelles prises d’air moteur montées derrière les appuis-tête sont un clin d’œil à la Type 57 Roadster Grand Raid ainsi qu’à la première Bugatti à toit ouvert de l’ère moderne : la Veyron 16.4 Grand Sport.
Les phares à empilement vertical s’étalent sur 4 niveaux, le chiffre 4 étant symbolique pour Bugatti qui se réfère aux 4 roues motrices et aux 4 turbos du W16. Les phares rappellent les modèles Divo et La Voiture Noire, alors qu’à l’arrière, le motif en X s’inspire de la Bolide qui a été spécialement développée pour la piste. Mais cela va plus loin, puisque le feu arrière en X a aussi pour fonction de ventiler les refroidisseurs d’huile latéraux par des conduits reliant l’espace vide situé entre les faisceaux en X aux radiateurs latéraux.
Du cuir dans les portes
L’intérieur de la W16 Mistral quant à lui s’inspire de celui de la Chiron, en introduisant quelques nouveautés. Un cuir tissé complexe est utilisé sur les panneaux de porte nouvellement conçus, dans l’optique d’une utilisation régulière pendant plus de…cent ans. Et comme un clin d’œil aux illustres ancêtres de la W16 Mistral, le levier de vitesses – usiné dans un bloc d’aluminium massif – présente une touche de bois et un insert en ambre dans lequel est enfermée la célèbre sculpture de l’éléphant dansant de Rembrandt Bugatti. Des versions de cette sculpture ornaient le capot de la légendaire Type 41 Royale, le véhicule le plus luxueux jamais créé.
Reste à savoir désormais si la Mistral tentera de battre la marque établie par sa devancière, la Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse, qui avait atteint 408,84 km/h en 2013. Alors que Hennessey se targuait hier de briguer le titre de roadster le plus rapide au monde avec sa Venom F5 convertible, Bugatti peut-il rester insensible à ce défi ?
Magnifique.
99 exemplaires ? C’est énorme !
OK elle est sublime de chez sublime. Bugatti a vraiment représenté une seconde fois dans sa vie le summum de l’automobile en terme de design, d’ingénierie et de performance. J’emploie volontairement le passé car Rimac ne pourra jamais assurer une telle filiation, et ceux qui prétendent le contraire sont soit de doux rêveurs, soit des communiquants
« Bugatti a commencé son histoire en étant française » >> En fait Bugatti s’est établi à Molsheim en Alsace en 1909….et en 1909 l’Alsace appartenait à l’Empire Allemand. Ce n’est qu’après la 1e Guerre Mondiale que Bugatti est vraiment établi en France 😉
Franchement elle me laisse de marbre. Groin démesuré, intérieur cuir bicolore à la mode des années 2000, je trouve la ligne torturée.
On est loin de la pureté d’une koenigsegg par exemple. Un jouet pour riche qui fera au mieux 10000 km dans sa vie
Les 99 exemplaires c’est en plus des châssis qui étaient prévus ?
Au finale combien de Chiron ( tous modèles et dérivés) auront été produit ?