Bugatti Divo : la Chiron s’assèche et devient diva

Côté look, la Bugatti Divo fait évoluer les standards de la gamme actuelle tout en conservant les lignes qui font la signature depuis la Veyron. Le « C » est conservé dans le profil mais se réduit par rapport à la Veyron ou la Chiron. A l’avant, le « fer à cheval » Bugatti est conservé. On notera le drapeau bleu-blanc-rouge sur les côtés de la diva Divo. La marque est fière de sa nationalité française et de sa production à Molsheim dans le Bas-Rhin.

Toute la carrosserie se tend et se sculpte. Des ailerons sont disséminés ci-et-là pour une aérodynamique qui a l’air ultra-pointue. Et pas que l’air ! La Bugatti Divo développe 90 kg d’appui supplémentaire par rapport à la Chiron. Pour un total de 456 kg maximum. Elle pèse également 35 kg de moins que celle-ci. On notera des « rideaux d’air » latéraux, ainsi qu’un capot très travaillé. Les feux à LED très fins sont une signature visuelle plutôt impressionnante et futuriste.

Le W16 8 litres est toujours de la partie avec ses 1 500 chevaux. Avec son aérodynamique revue, ainsi que les suspensions et son châssis adaptés, la Bugatti Divo peut prendre plus d’accélération latérale (1,6 g) mais, la vitesse maximale n’est « que » de 380 km/h (limitée électroniquement). Par contre, sur la piste d’essai de VW de Nardo, elle est 8 secondes plus rapide que la Chiron. Bugatti la décrit comme « la star des virages ». Elle sera homologuée pour la route.

5 millions d’euros pièce

Pour réduire le poids, Bugatti a du faire dans le « spartiate ». Il y a un peu de poids économisé avec de nouvelles jantes, mais aussi en mettant un système son plus simple, en omettant les rangements centraux ou dans les contre-portes. Il y a aussi (surtout ?) moins d’isolant phonique.

L’une des pièces maîtresses de cette Bugatti Divo, c’est sans doute son 3/4 arrière. Les feux sont littéralement « explosés » en petits « pics » de LED, un peu comme sur l’Aston Martin Vulcan. La Bugatti Divo est posé sur un énorme diffuseur avec 4 sorties d’échappement centrales. Le tout est surligné par l’immense aileron arrière actif. 1,83 m de large (23% de plus que sur la Chiron) ! Son angle se modifie en fonction de la vitesse et des modes de conduite. Il sert même de frein aérodynamique.

Seulement 40 unités de la Divo seront produites pour un prix de 5 millions d’euros. Ne cherchez pas à en commander une, elles sont déjà toutes pré-vendues. Au moins la Divo ne traînera pas comme la Veyron à son époque. Le modèle présenté est indiqué par Bugatti comme « proche » de la production et demande encore à recevoir son type d’homologation. Côté carburant, c’est sobre…cycle urbain : 35,2 / cycle extra-urbain : 15,2 / cycle mixte : 22,5 ; émissions de CO2 en cycle mixte : 516 g/km ; classe énergétique : G.

(*) Albert Divo était un pilote français qui a, entre autre, remporté deux fois la Targa Florio en Sicile sur Bugatti.

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(45 commentaires)

  1. Je rebondis avec l’actualité…
    Je trouve que l’Audi PB18 e-tron pourrait lui servir comme une bonne base de travail pour faire une « sœur » électrique à la Divo.
    Histoire de mettre a l’épreuve les nouvelles technologies du futur, utile pour le groupe, et pour faire un embryon de gamme chez Bugatti.

  2. Pour la vitesse maxi d’après quelques sites anglais elle serait limité à cause des pneus qui n’encaisseraient pas les forces aéro supplémentaires.

    1. C’est un job pour Michelin… Ses pneus tenaient allégrement les 360 km/h sur Concorde et sur la navette spatiale il y a 30 ans.

    2. Oui et puis d’autres autos y arrivent, donc c’est soit qu’ils ont pas les bons pneus, soit qu’ils ont pas vraiment envie.

  3. Toujours des petites références avec l’aviation avec une grosse prise d’air de type NACA sur le toit qui est autant là pour le décor comme pour l’efficacité du refroidissement.

  4. Je ne suis pas vraiment fan de cet avant.
    Par contre très très étonné que tous les exemplaires soient déjà vendus.
    Quel changement avec la Veyron : la Chiron elle a déjà écoulé plus de 300 unités, en moins de deux ans.

    1. La Veyron était « old school » dans son design, à sa présentation.
      Et techniquement, un bel engin mais qui manquait sans doute de « too much ».
      L’EB18/4 (le 4ème proto) présente le style définitif de la Veyron qui ne commencera sa carrière qu’en 2005. Le proto c’était 2000…5 ans et le temps de se démoder avant l’heure.

      La Chiron a déjà un style qui plait plus, celle-ci est encore plus taillée. Visiblement cela plait 😉

      1. Pour moi c’est surtout que la Veyron a subit le fait de lancer la mode des hypercars. Le public n’était pas encore prêt à des voitures aussi chères. Quand elle est sortie elle coutait deux à trois fois plus qu’une Enzo ou une Carrera GT.

        En 15 ans les choses ont évolué. Des voitures démentielles il en sort plusieurs par an et la population d’ultra-riche (qui a compris que c’était un excellent investissement) a explosée. N’importe quel constructeur artisanal qui surgonfle un V8 à plus de 1000ch et l’entoure d’une carrosserie un peu originale arrive a prévendre sans problème sa production.

        La Veyron est sortie trop tôt, mais les hypercars lui doivent tout.

        1. La Veyron a vite eu une image de missile en ligne droite…
          D’ailleurs la communication de Bugatti ici c’est de parler des virages et de l’accélération latérale qu’encaisse cette Divo.

          Comme vous le rappelez, pour 550 à 700 000 euros (selon option) on se payait une Enzo bien plus agile et qui tapait déjà en accélération.

          Personnellement j’ai toujours vu la Veyron comme une GT de luxe, pas comme une sportive.
          Depuis la Chiron et encore plus avec la Divo, l’image change même si on reste sur 1,9 tonne (argh).

          Mais 5 millions d’euros !
          Je me souviens quand les premières voiture vendues à 1 million de Francs étaient sorties.
          Je ne sais plus exactement si c’est elle ou non, mais la Testarossa avait débuté à 800 000 Francs environ avant de grimper à 1 million…152 000 euros environ.
          La F40 c’était 3 millions, la McLaren F1 GTR à 5 millions…

          Les prix flambent n’empêche.

    2. L’effet « nez de cochon » * de la Veyron est quand même atténué.
      * référence a la réflexion de Ron Dennis

      1. Maintenant, je ne comprends pas pourquoi ce qui retient les stylistes (tant qu’à faire) à ne pas « couper » en deux le pare-brise en faisant deux débordant légèrement sur les flancs et en prolongeant la fameuse arête axiale du bout à l’autre sans interruption.

  5. Gagner 35kg sur une voiture de 2 tonnes. Pfffiou ça va tout changer.
    Est-ce que ça valait vraiment la peine d’en parler ?

        1. Plus qu’au poids gagné, il faut rapporter à la série ultra limitée de 40 exemplaire.
          La même voiture, limitée à 300 exemplaires par exemple, ne dépasserait que de peu le prix de la Chiron et lui ferait un gros tort niveau ventes.
          Là, Guatti Bugatti s’assure que la Chiron va continuer sa carrière sans encombre.

          1. Ce sont de gros doigts sur un mobile 😀
            Ou il a un peu trop bu Guatti (ok je sors).

  6. Nardo, le 29 septembre 1985, Coluche y a battu le record du monde de vitesse du kilomètre lancé à moto dans la catégorie des 750 cm3, en 13 secondes et 9/100 (soit 252,087 km/h de moyenne).

      1. Le design avait le mérite d’être… Particulier, à faire passer la version retenue pour une vulgaire banalité ! 😀
        Mais les clins d’œil du passé étaient bien là…à défaut que cela soit beau.
        (Merci @Greg pour le lien)

    1. Je te met +1. Ils auraient dû la sortir en la modifiant un peu bien sur mais elle avait de la guele quand même cette deuche

  7. En effet, le brave Walter n’était vraiment pas inspiré sur ce concept.
    Pour en revenir à la Divo, elle atténue certains défauts de la Chiron – l’arrière « plat » et l’avant « nez de cochon » – comme dit SGL – et même si l’ensemble fait un peu surchargé, elle distille une certaine classe malgré tout.

  8. …j’ai lu, j’ai surtout retenu : 5 millions d’euros pièces…
    et je ne connais toujours pas son temps dans la montée des Rangiers…
    RAS.

  9. Personne ne fait plus cela parce que la visibilité en est entravée. Les contraintes sur un avion sont assez différentes.

  10. J’ai souvent été critique vis-à-vis de la Veyron, trop baroque, trop lourde, trop prétentieuse, trop.. Tout ! Et pas belle, ce qui n’arrange rien.
    Maintenant, j’avoue avoir été agréablement surprit par la Chiron, il y a encore des choses qui me déplaît, mais les améliorations sont très nettes.
    La Divo est encore un cran supplémentaire dans les Améliorations.
    Les petites références au passé historique automobile et les petits clins d’œil à l’aviation ne sont pas pour me déplaire !
    Bref d’une anti-Bugatti, je bascule progressivement vers les pros Bugatti.

  11. Seul regret, et sans vouloir relancer la polémique sur la nationalité, que l’implication de l’industrie française n’a que peu de rapport et d’implications avec les Bugatti modernes.
    Quand je relis l’hommage et l’œuvre de gars comme Gérard Welter qui a fait notamment les WM P68, Quasar, Proxima, Oxia (349 km/h en 1988, déjà 30 ans !), WR P88 (+ de 405 km/h) et en faisant en 2004 un V12 de 6 litres « maison »… bien français.
    Je me dis que le talent ne manque pas en France et que l’on pourrait des grandes choses !

  12. Je ne suis pas un très fan de Bugatti à la base la s là j’aime bcp plus. Je la trouve bien plus racé par contre le prix c’est vraiment n’importe quoi.
    Je comprends un prix très élevé après fait pas exagérer. Mais bon c’est à la mode en ce moment.

    1. Si il y a 40 clients c’est que c’est le bon prix … et même pas assez cher s’il y a des déçus de ne pas pouvoir être sur la liste.

    2. Vous semblez tous oublier un paramètre non-négligeable.
      Les multi-millionnaires et milliardaires aiment posséder des choses que ne pourrait pas posséder des simples millionnaires.
      Le prix n’est donc pas un problème …. Au contraire, plus c’est cher, plus c’est exclusif… mieux c’est !
      Je dis souvent que les BAM bas de gamme sont hors de prix, parce qu’il a mieux pour moins cher, là la donne est totalement différente… c’est même pas assez cher pour certain !?

  13. @SGL : tout le contraire les BAM de bas de gamme sont de véritables affaires et sont très souvent non rentables pour leurs constructeurs.
    Exemple : la série 1 de BMW, la seule (pour quelques mois) compacte en propulsion, avec un châssis BMW et des moteurs BMW, et la qualité de construction et de durabilité d’une BMW, tout ça pour à peine plus cher qu’une généraliste.

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