Une annonce qui intervient alors que la fermeture du site est programmée pour le 3 mai prochain.
Accord Bridgestone / SIG
Dans un communiqué commun, Bridgestone France et SIG indiquent avoir signé, le 20 avril, « un accord pour l’acquisition et l’aménagement industriel de l’intégralité du site de Béthune afin d’y accueillir divers projets et ainsi créer un Pôle Industriel Multi-Technologies ».
Selon les termes de l’accord, SIG reprendra l’intégralité du site cédé par Bridgestone France « pour un montant symbolique ».
Les deux parties voient dans cette cession « un acte fort permettant de soutenir la reprise et la ré-industrialisation du site ».
Bridgestone France s’engage également à participer aux investissements d’aménagement aux côtés de SIG, tandis que le groupe Log’s s’est engagé dans l’utilisation d’une partie du site pour développer ses propres activités logistiques à horizon 2022.
Fermeture de Bridgestone : suppression de près de 850 emplois
L’usine, dont Bridgestone doit définitivement fermer le 3 mai prochain. Le géant des pneumatiques a brutalement annoncé sa fermeture à mi-septembre. Raisons invoquées : une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marchés asiatiques à bas coûts. Bilan (social) des courses : la suppression de près de 850 emplois.
« Les porteurs de projets, qui sont pour certains déjà en discussion avec Bridgestone afin d’évaluer la faisabilité à long terme et le potentiel de création d’emplois de chaque projet, se verront garantir des coûts de location particulièrement favorables », ont précisé les partenaires.
Le gouvernement demeure vigilant sur le reclassement des salariés
« Nous serons mobilisés pour faire en sorte que ce cap soit passé », tant en matière de reclassement des salariés que de revitalisation du site, a déclaré dans un point de presse la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher à l’issue mercredi de visioconférences avec les représentants de l’agglomération Béthune-Bruay, de la région Hauts-de-France et du personnel.
Parmi les salariés de Bridgestone, plus de 180 ont à l’heure actuelle trouvé un nouvel emploi (CDI ou CDD de plus de six mois). 57 d’entre eux ont demandé un départ en retraite anticipé. Près d’une vingtaine ont opté pour la création d’entreprises.
9 projets d’activité en cours d’examen
Neuf projets d’activité sont parallèlement en cours d’examen. Les arbitrages sont au plus tard à la fin du premier semestre 2022. Selon la ministre, l’objectif est d’aboutir à la création de plusieurs centaines d’emplois à la fois industriels, avec notamment des activités de reconditionnement et recyclage liées aux pneumatiques, et logistiques.
« Le projet logistique est capable de générer 300 emplois, mais nous voulons le périmétrer pour réimplanter des activités de productions », auxquelles pourraient être dédiés 80% du site, a souligné la ministre.
Notre avis, par leblogauto.com
Le reclassement des 850 salariés n’est pas encore gagné. D’autant plus que les activités logistiques ne requièrent pas les mêmes qualifications que la production de pneus.
Sources : AFP, Bridgestone
Avant on fabriquait, maintenant on fait des centres logistiques pour faire venir des choses fabriquées ailleurs. Ce modèle a t’il une avenir ?
« Le gouvernement demeure vigilant… » de rien du tout !!! 🙄
Plus d’une fois il n’a pas pu sauver des entreprises qu’il s’était promis de protéger 🙄