Brève rencontre: Toyota GT One

Avec ses voitures de route, Toyota n’a presque connu que des success story. Il n’en va pas de même en course. Malgré une débauche de moyens techniques et financiers, la GT One n’a pas triomphé au Mans.

Les débuts de Toyota dans la Sarthe remontent à 1975 avec l’artisanale Sigma. Dans les années 80, le constructeur s’implique officielement (même si tout est sous-traité par Dome), mais fait de la figuration. En 1994, Eddie Irvine a failli s’imposer sur une voiture promise à Roland Ratzenberger (mort à Imola la veille de Senna) et devra se contenter de l’argent.

Avec la TS 020 (alias GT One), Toyota veut triompher au Mans avant de partir en F1. Ce serait un bon entraînement, tant pour les Hommes du Toyota Team Eque pour les machines. Le design est confié à André De Cortanze, qui prétend n’avoir fait qu’une « mise à jour » de la Peugeot 905. Officielement, c’est une GT1, d’où son nom et cette vraie-fausse voiture « de route » destinée à l’homologation.

Toyota débarque en 1998 avec 3 voitures, confiées à des vétérans, dont deux anciens vainqueurs, Eric Helary et Martin Brundle. Ce dernier est d’ailleurs 2e aux essais. La course sera ponctuées de pannes, synonymes de longs arrêts. En tête, Thierry Boutsen renonce à la 23e heure, Brundle sort à la 15e et l’unique survivante (Katayama-Suzuki-Tsuchiya) termine à une anonyme 9e place.

Pour 1999, Toyota est archi-favori. L’ACO a interdit l’ABS et réduit les pneus (18″ au lieu de 19″.) Autre changements: les vitesses au volant et Alan McNish (vainqueur 1998) et Vincenzo Sospiri à la place d’Helary et Geoff Lees. Brundle s’offre la pole devant Boutsen. En course, Brundle crève et Boutsen percute une Porsche. Les Japonais sauvent l’honneur avec une 2e place (après une crevaison à la 23e heure.) 

Maigre consolation, le trio Japonais s’impose aux 1000km de Suzuka.

En 2000, une GT One très transformée a servi de laboratoire pour le V10 de la future F1 et les pneus Michelin. Puis l’année suivante, la TF101 effectue de nombreux kilomètres avec McNish et Mika Salo à son volant. Pour autant, les débuts en F1 de la TF102, en 2002, seront modestes: deux 6e places pour Salo.

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