Le Koleos ne sera pas le premier 4×4 de Renault! La marque a une longue tradition de camions tout-terrains (comme le TP3 ou le R2089.) Il y a aussi la Jeep Cherokee, étudiée par Renault. Le patriarche, c’est le rustique Colorale. Avec un peu de volonté, il aurait pu être le Land Français et Renault serait aujourd’hui un seigneur des SUV…
En 1950, les tout-terrains ne sont pas des frimeurs des beaux quartiers. Le nom du Colorale correspond d’ailleurs à ses destinations: les colonies et le monde rurale. Pourtant, c’est dans les très chics jardins de Bagatelle, à l’ouest de Paris, que Renault le présente à la presse. Il doit jouer les grands frères de la Juvaquatre.
Sous le capot, le vieux 2,4l 48ch de la Primaquatre. Au salon de Paris, il reçoit le 2l 58ch de la Fregate. Il n’a jamais été un foudre de guerre et là, pour 1600kg (à vide) c’est beaucoup trop juste. Pour atteindre la vitesse maxi (105km/h), il faut être patient…
Côté carrosserie, cet hybride de break et de camion propose un certain choix. D’un côté les R2090 :4 portes (Prairie) et 2 portes (Savane.) Plus un taxi qui n’a pas séduit. De l’autre les utilitaires R2901 pick-up (85 et 800kg), fourgonnette, bâché et même en châssis-cabine. Le tout en traction ou en 4×4.
Il existe alors de nombreux Dodge, GMC et autres Jeep issus des surplus militaires. Alors pourquoi s’offrir un véhicule neuf aussi poussif? A la ville, on lui reproche son côté « plouc » et on lui préfère les break 203 et Aronde. Seules 43 000 unités seront produites. En 1956, il part discrètement (sauf la fourgonnette, qui restera un an de plus.)
A lire également: