Construire ou ne pas construire une GT à moteur central? Telle fut la question que Nissan s’est posé dans les années 80. Il lui aura fallu 2 ans et (au moins) 3 prototypes pour trouver la (mauvaise?) réponse et envoyer la Mid-4 au placard. Aurait-elle fait mieux que la Honda NSX?
Au salon de Francfort 1985, alors que la 300ZX n’est pas encore arrivée en Europe, Nissan présente la Mid-4 (Mid=moteur central, 4 roues motrices et directrice, culasse 4 soupapes et 4 arbre à cames.)
Quelques semaines plus tard, au salon de Tokyo, un deuxième prototype est présenté. A l’époque, Ferrari et Porsche sont en petite forme. Va-t-on voir une GT avec la finition et le prix d’une Japonaise? Certains en rêvent…
Le V6 3l 230ch (bi-turbo 330ch sur la Mid-4 II) et la transmission signée Steyr-Puch fonctionnent très bien: 0-100 en 5 secondes et 270km/h en pointe. La Mid-4 servit même de safety car. Malgré son châssis en acier (avec une carrosserie en plastique) elle ne pèse que 1250kg, moins qu’une NSX en aluminium.
Elle est longuement testée. Certains disaient alors que la Mid-4 devait courir en Groupe S (censé remplacer les groupe B en rallye, en 1987) ou qu’elle doit servir de fer de lance à Infiniti.
Au salon de Tokyo 1987, la Mid-4 II, plus aboutie, est présentée. Mais Nissan n’osera pas sauter le pas. A cause de la mort du groupe S? Maigre consolation, elle donna son moteur à la 300ZX 2e génération et sa transmission à l’Attesa.
A lire également: