Brève rencontre: Mazda Roadpacer

Un birotor Mazda dans une caisse de Holden? On dirait l’une de ces greffes délirantes dont le site Jalopnik a le secret. Et pourtant, la Mazda Roadpacer a bel et bien été produite en (petite) série. Hélas, le résultat n’était pas à la hauteur du casting.

Les années 70 commencent mal pour Mazda: avec la crise pétrolière, on pointe du doigt les moteurs rotatifs, trop gourmands, qui faisaient son bonheur. Les gros rotatifs 15A et 21A sont bons pour le placard. Mais Mazda rêve néanmoins d’une grosse berline à moteur rotatif.

Mazda se tourne vers GM et sa filiale Holden. Mazda va acheter des HJ Premier sans moteur, les expédier en kit au Japon, leur installer un birotor 13B de Mazda Cosmo, ainsi que les gadgets kitsch typique des grosses berlines nippones « old school » et voilà la Roadpacer! Et GM? Il espère glaner des infos utiles pour sa future Corvette quadrirotor.

A sa sortie en mars 1975, c’est la déception. Le birotor 13B 135ch est trop juste pour 1,6t (sachant que les rotatifs n’ont aucun couple.) On la surnomme « Toad- racer » (crapaud de course.) Et à 1 855 000 yens, elle est plus chère que la concurrence. En 3 ans, le compteur atteint 900 unités et encore, Mazda les a soldé aux administrations (qui les enverront ensuite à la casse; d’où sa rareté actuelle.)

En 1978, Holden remplace la gamme HJ par les WB. Mais Mazda préfère jeter l’éponge. D’autant plus que depuis 1977, elle produit la 929/Luce première grosse berline de la marque à moteur conventionnel. Et la Corvette Quadirotor (signé John Z. DeLorean)? Le projet a fait long feu, hélas.

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