Ce drôle de véhicule à trois roues est l’ancêtre des Subaru! Dans les années 50, les Japonais avaient un besoin énorme en automobiles. Mais ces dernières étaient trop chères. Fuji Automobile s’est dit: « Avec une voiture bon marché, on peut devenir riche. Allez, créons une voiture! How hard can it be? »
En 1945, les alliés interdisent au Japon (et à l’Allemagne…) de produire des avions. Nakajima Aircraft devient Fuji Sangyo et dés 1946, elle produit un scooter calqué sur le Powell utilisé par les Marines US stationnés sur l’archipel. C’est le Fuji Rabbit. Le guidon est un train d’atterrissage de bombardier. Grâce au Rabbit, Fuji Sangyo se refait une santé. Le scooter sera exporté jusqu’aux Etats-Unis.
Dés 1949, le règlement sur les « kei-cars » favorise les voiturettes. Ryichi Tomiya réfléchissait à une microcar basique pour motoriser le Japon. En 1954, il convainc Suminoe, une filiale de Nissan, de produire sa maladroite « Flying Feather ». C’est un bide, mais Tomiya a attiré l’intention de Fuji (qui fabriquait alors des moteurs pour Nissan.)
Fuji Automobile embauche Tomiya, qui conçoit la Cabin, présentée au salon de Tokyo 1955. Il s’agit d’une monocoque en fibre de verre de moins de 3 mètres de long, pesant 130kg et motorisé par un monocylindre 121,7cm3 de 5,5ch. Très aérodynamique, elle peut atteindre 45km/h (ou 60km/h suivant d’autres sources.)
La Cabin a connu tous les ennuis possibles: accueil glacial des Japonais (« ce n’est pas parce qu’on n’a rien qu’il faut nous proposer n’importe quoi! »), fournisseur de coques incapable de produire en série, réseau de vente inexistant… Au bout de 3 ans, seules 85 Cabin sortirent des usines.
Fuji a compris la leçon. En 1958, alors que la dernière Cabin sort de chaine, Subaru, une autre filiale de Fuji Heavy Industry (conglomérat né de l’éclatement de Fuji Sangyo) se lance dans l’automobile. La Subaru 360 possède une apparence nettement plus conventionnelle. Notez néanmoins, qu’elle possède une carrosserie monocoque en fibre de verre et moteur arrière, comme la Cabin…
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