Brève rencontre: Ford Cologne

A l’instar d’Opel, sa soeur-ennemie, la filiale Allemande de Ford a toujours joué la discrétion. Au moins, elle est toujours là, contrairement à la filiale Française. Pourtant, le premier modèle de la marque, baptisé Cologne (ou Köln, du nom de la ville où elle fut produite) fut un beau flop.

En 1929, GM s’offre Opel. Ford (qui n’avait jusqu’ici qu’une unité de montage à Berlin) décide de s’implanter plus solidement en Allemagne. Le maire de Cologne, un certain Konrad Adenauer, suggère à Henry Ford de choisir sa ville pour la future usine. En octobre 1930, Henry Ford pose lui-même la première pierre de l’usine de Cologne (photo.)

Ford est le constructeur qui s’est entêté à nous refourguer des « voitures mondiales » (cf. la Fiesta, l’Escort, la Mondeo, la Focus, etc.) Paradoxalement, c’est également le premier a avoir compris qu’il ne pouvait pas vendre la même voiture des deux côtés de l’Atlantique: les ventes des AF et B dans l’Ancien monde sont déplorable.

En 1932, Ford conçoit la modèle Y, une version miniature de la V8. Elle est vendue sous le nom de « Y-Model » en Grande-Bretagne, « 6cv » en France et donc « Köln » en Allemagne. Sous le capot, le même 933cm3 de 23ch, qui permet d’atteindre 95km/h. Outre-manche, c’est un hit et Ford chahute sérieusement Austin et Humber.

En revanche, en Allemagne et en France, c’est un four. Froissé, Henry Ford veut liquider ses usines Allemandes et Françaises. Finalement dés 1935, la Cologne est remplacée par l’Eifel (alors que la Y-Modell sera vendue jusqu’en 1937.) Les ventes montent et Ford Allemagne est sauvée.

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