Après la voiture de Mickey, celle de Donald! Au pays du « bigger is better », il y eu toujours des gens pour croire que les Américains voudraient d’une petite voiture bon marché. Mais là où d’autres pensaient que cette petite voiture devait être spartiate, Roy Evans eu l’idée de faire du « premium de poche ».
La crise de 1929 eu des conséquences terribles pour l’industrie automobile Américaine: faute de clients, les deux tiers des constructeurs allaient disparaitre en 5 ans. Pourtant, au lendemain du krach boursier, Sir Herbert Austin se dit tout haut: « Pourquoi ne pas monter une filiale aux Etats-Unis? »
C’est ainsi qu’American Austin est fondé en 1930. L’atelier de Butler, en Pennsylvanie, assemble des Seven en CKD. Malgré son prix bas, les Américains la boudent: ils trouvent que 746cm3, 13ch et 1,9m d’empattement, c’est trop peu. De 8 558 unités en 1930, la production s’effondra d’emblée, tombant à 1 300 véhicules en 1934.
Austin décide alors d’arrêter les frais. Roy Evans croit en la Seven. Il rachète l’unité et fonde « American Bantam ». Pendant 4 ans, il la perfectionne. Il compte ainsi « l’Américaniser ». Il embauche Thomas Hibbard (ancien employé du carrossier Le Baron) pour la carrosserie et Harry Miller pour la mécanique. Ce dernier conçoit un 1300 à compresseur.
La Bantam de série se contentera du moteur Austin. La production repart en 1938 et s’arrêtera fin 1941, avec Pearl Harbour (les constructeurs n’ayant plus le droit de produire des voitures.) Elle ne reprendra pas après la guerre et Evans se reconvertira dans d’autres business. Il s’en vendra environ 8 000, dont une pour Walt Disney. Il s’en inspirera largement pour dessiner la « 313 » de Donald.
Evans fit du lobbying pour que l’armée achète ses voitures. En 1940, elle lance un appel d’offre sur un tout-terrain léger. Evans fait appel à Karl Probst. Probst créa la BRC, qui était meilleure que la Ford GP et la Willys MA. Mais l’armée n’a pas confiance en les capacités de Bantam et elle donna ses plans à Ford et Willys.
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