A l’heure où l’on parle beaucoup de la future mini Alfa, un retour s’imposait son ancêtre… (ou plutôt, on espère qu’elle ne ressemblera pas à ça)
A la fin des années 70, Alfa Romeo est au bord du gouffre. Ceci expliquant sans doute cela, la marque hésite entre exclusivité et le fait de plaire au plus grand nombre. Du coup, elle perd sur les deux tableaux.
Prenez l’Alfasud: les puristes ne lui pardonnent pas ses roues avant motrices et les autres se demandent pourquoi il a fallu attendre 7 ans et deux liftings pour avoir un hayon (disponible d’emblée chez les concurrentes.)
Pour se relancer, Alfa Romeo souhaite étendre sa gamme vers le bas. Et comme c’est à la mode, elle lorgne sur le Japon. Les journaux de l’époque parlent de: « S’inspirer de l’expérience réussie de la Triumph Acclaim. » (NDLA: on ne rigole pas.) Il s’associe avec Nissan, pas encore pacsé à Renault. On aurait pu imaginer une voiture bénéficiant de la qualité de fabrication des japonaises et du style élégant des Alfa Romeo (le seul à l’époque à ne pas produire des pavés.)
Hélas, c’est l’inverse qui se produisit. L’Arna (Alfa Romeo Nissan Auto) est une Nissan Pulsar/Cherry munie de mécaniques Alfa Romeo (et encore, pas les plus puissantes.) Les toles sont embouties au Japon et expédiés en Italie, où a lieu l’assemblage. A noter qu’elle n’était vendue que sur la peninsule. Apparue en 1983, l’Arna cumule donc les inconvénients des Nissan (ligne affreusements banales) et des Alfa Romeo (voiture biodégradable.) En 1987, Fiat rachète Alfa Romeo à l’état italien (propriétaire depuis l’après-guerre) et dans la foulée, l’Arna disparait du catalogue. Peu de gens l’ont regretté.