Les constructeurs indiens ont du mal à percer. Malgré ses efforts, Tata stagne à 4 000 unités exportés par mois. Quant à Mahindra, après un bide aux Etats-Unis, il quitte le Brésil sur la pointe des pieds.
En 2007, Mahindra s’associait à Bramont. Ils débutèrent par des pick-up Goa (alias « Mahindra pik up ») et des SUV Scorpio. Pour contourner les surtaxes sur les importations, le partenaire brésilien assemblait sur place les véhicules. Le flux logistique était délirant. Les caisses nues arrivaient à Pouso Alegre, puis elles étaient expédiés à Manaus (fief de Bramont) pour l’assemblage. Puis, une fois complets, les véhicules étaient stockés à Uberlândia avant d’être dispatchés par concessionnaire. Le Scorpio, trop polluant, du être retiré… Pour revenir juste après avec un 2,6l common-rail 120ch, sous le nom de M.O.V. (Mahindra Off-road Vehicle.) Mais à cause du cout d’assemblage, il était trop cher. Quant au crossover Xylo, il n’est jamais venu.
En janvier, Bramont tenta le tout pour le tout, avec un M.O.V. full option soldé à 97 900 reals (27 800€.) A titre de comparaison, le Lifan X60 (un poil plus moderne) est à 59 990 reals (17 000€.) Mahindra et Bramont tablaient sur 5 000 unités par an. Or, depuis le démarrage de l’importation, en 2007, le compteur restait bloqué à 4 000 unités. Le constructeur Indien a donc préféré faire ses valises.
Crédit photo : Mahindra Brésil