Le nouveau bonus électrique en France va prendre en compte la fabrication du véhicule. Non seulement sa batterie, mais aussi l’acier et les différents matériaux qui la composent. Un calcul complexe permet d’obtenir un score environnemental et seuls les véhicules qui sont au-dessus d’un seuil fixé par l’état, et dont le prix est inférieur à 47 000 € (seuil inchangé à priori) pourront bénéficier du bonus. Officiellement c’est pour des raisons de vertus écologiques qu’est prise cette mesure, officieusement, le but est de ne plus octroyer le bonus aux véhicules chinois (qui auront vite fait de s’adapter NDLA).
Le suspense concernant la liste des éligibles va continuer jusqu’au 15 décembre selon le Gouvernement. Il faut compter le temps d’analyser les dossiers des constructeurs. Et comme la formule est une formule « Shadock », il faut du temps pour contrôler tout cela. Mais, attention, il y a une subtilité ! Avant, le bonus changeait au 1er janvier. Ici, il changera dès le 15 décembre 2023.
Ruée sur les véhicules chinois avant le 15 décembre prochain ?
« Tous les véhicules achetés après le 15 décembre devront atteindre un score environnemental minimum pour bénéficier du bonus » selon le gouvernement. Ainsi, les véhicules commandés entre le 15 décembre et le 1er janvier, seront déjà assujettis au nouveau bonus et au score environnemental. Toutefois, « les véhicules commandés avant le 15 décembre pourront bénéficier de l’ancienne version du bonus s’ils sont livrés dans les trois mois après la commande ».
On devrait donc avoir une ruée sur les véhicules qui sont susceptibles de ne plus avoir le bonus. Ce sont principalement les véhicules importés de Chine comme le Dacia Spring ou la MG MG4. Concernant la MG4, une usine d’assemblage en Europe pourrait améliorer le score environnemental et rendre donc éligible au bonus la voiture. Mais en attendant ? Et pour le Spring, meilleure vente électrique du groupe Renault, il n’est pour le moment pas question d’une relocalisation. Toutefois, Renault peut construire son véhicule en Chine, en s’approvisionnant en acier « plus vert » par exemple. Et même sans bonus, le prix reste « bas » (tout est relatif).
Comment est calculé le score environnemental ?
La formule est issue de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et prend en compte le type de voiture, son autonomie, la provenance des matériaux qui la composent, mais aussi ceux de la batterie. Le mix énergétique utilisé pour créer et assembler la voiture est aussi pris en compte. Enfin son moyen de transport a aussi une influence sur le score. Le score sur 100 pourra évoluer les prochaines années pour inclure d’autres critères. Exemple en 2025, la réparabilité de la batterie, l’utilisation de matières plastiques recyclées ou l’incorporation de matières bio-sourcées seront prises en compte.
Le principe est d’obtenir, pour 2024, un score supérieur à 60. Mais cette barre pourra elle-aussi être réévaluée au fil des années. La principale critique de ce score, est qu’un véhicule lourd et consommateur pourra avoir un bonus quand un petit véhicule léger et peu consommateur pourrait ne pas l’avoir. Sans doute parce que le but est de ne plus subventionner les véhicules chinois et non pas de faire de l’écologie ?
Si vous voulez une petite idée de la méthode Shadock pour calculer le score, c’est par ici. Leblogauto.com ne pourra être tenu responsable des maux de tête résultant de la lecture de ce document.
En lisant l’article, rien n’empeche d’ajouter le poids dans le modele utilise… peut etre en 2025 (ca a ete rush visiblement la)
Encore une usine à gaz ( sans mauvais jeu de mots ) qu’est en train de nous pondre notre cher gouvernement.
Tout le monde critique : c’est normal, c’est le sport national.
Mais objectivement est-ce que le gouvernement pouvait faire mieux ? La bonne solution aurait été de mettre en place des mesures protectionnistes, en réponse aux mesures prises par les US et la Chine; mais ces mesures relèvent désormais de l’UE et non du gouvernement français. Le seul levier à la main du Gouvernement c’est la fiscalité, en respectant la « concurrence libre et non faussée » chère aux traités européen. Dans cette fenêtre très étroite, les seules options étaient l’usine à gaz ou ne rien faire. Pour le coup le gouvernement a choisi la bonne option
Je pense que la France pourrait mettre un bonus exceptionnel aux VE made in France de 15 000 € pour des voitures vendues sous la 30 k€… Comme la futur R5.
Au final, on serait tous gagnant… Nous… Français !
Faire un choc, un mini tsunami dans le domaine de la VE made in France.
Punaise, ma vieille Clio RS doit avoir un sacré score environnemental !