BMW veut chasser les coûts indirects pour financer ses investissements

A l’heure actuelle, les coûts d’achat indirects de BMW s’élèvent à environ 20 milliards d’euros par an. Une facture que le constructeur se doit de réduire afin d’avoir la capacité financière nécessaire pour investir dans les véhicules électriques et les voitures autonomes. Il doit parallèlement adapter ses motorisations thermiques afin qu’elles puissent répondre à des normes d’émissions de plus en plus exigeantes. Alors que les constructeurs chinois misent à fond sur la production de véhicules électriques, BMW compte bien les concurrencer sur leur propre marché. Ce qui le contraint toutefois à accélérer le développement et le lancement de modèles électriques.

A noter que la déclaration de Markus Duessmann voit le jour alors qu’à la fin juin, différents medias avaient indiqué que BMW allait réduire le nombre de motorisation, options et équipements disponibles sur ses modèles, afin de compenser en partie les coûts très élevés de recherche et développement planifiés jusqu’en 2019. Si en 2016, BMW a investi 5,16 milliards d’euros (soit 5,5 % de son chiffre d’affaires) dans la recherche et développement, le constructeur devrait dépenser entre 5,5 % et 6 % de son chiffre d’affaires dans la R&D durant les trois années à venir. Au final, BMW s’est fixé pour objectif d’atteindre une marge opérationnelle comprise entre 8 et 10 %.

Si à l’heure actuelle, un même modèle peut compter jusqu’à 4 motorisations diesel, tel ne devrait plus être le cas dans le futur selon les déclarations faites à la presse par le responsable financier du constructeur Nicolas Peter. Pas sûr non plus que BMW continue à proposer jusqu’à 100 volants différents. BMW devrait également laisser tomber les variantes de la boîte manuelle du coupé BMW série 2 aux États-Unis. Ce qui devrait permettre de réduire le coût de certification des composants dans chaque marché. Même chose pour les options de boite manuelle des versions d’entrée de gamme de la nouvelle Série 5, avait parallèlement déclaré Nicolas Peter. Ajoutant également une réduction des différents types de moteur disponibles.

Améliorer ses finances et ses capacités d’investissement passe non seulement pas une réduction des coûts mais également par une perte de revenus limités. C’est ainsi que selon les dires de Markus Duessmann, BMW cherche à obtenir des dommages et intérêts de l’équipementier Bosch. Pour rappel, une pénurie d’éléments de direction fournis par Bosch a récemment ralenti la production du constructeur, impactant la livraison d’environ 8 000 véhicules.

Selon le journal allemand Der Spiegel, BMW et Bosch seraient en négociations en vue d’établir la valeur des indemnisations dues par l’équipementier. Elles pourraient atteindre un montant à deux chiffres, en millions d’euros.

Sources : Reuters, Handelsblatt, BMW, Spiegel, Automotive News Europe

Crédit Photo : BMW

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