BMW simplifie sa gamme pour concentrer ses coûts sur les VE

Des VE moins rentables qui imposent de changer la stratégie de gamme

Comme l’explique Nicolas Peter, les véhicules électriques coûtent cher à développer et ne représentent qu’une petite partie des ventes à l’heure actuelle. Actuellement moins rentables que des modèles thermiques pour le constructeur, celui-ci se voit contraint de s’adapter et de « repenser la manière d’obtenir les meilleurs rendements ».

«C’est pourquoi l’investissement est si important. Nous devons trouver des moyens d’atteindre un niveau de coût différent, en particulier avec les cellules et les batteries », a-t-il déclaré.

Réduire la complexité pour réduire les coûts

Un autre moyen de réduire les coûts, selon le directeur financier de BMW, est de réduire la complexité des différentes versions et modèles.

Le constructeur automobile se lance désormais dans une campagne visant à réduire les variantes de moteur et les options pour différents véhicules, en supprimant les fonctionnalités peu utilisées et en révisant les logiciels pour se concentrer sur un moyen plus simple et plus efficace de construire des véhicules.

BMW veut également mettre l’accent sur le numérique

BMW souhaite également mettre l’accent sur le numérique. Se basant pour s’orienter dans ce sens sur les résultats de différents sondages laissant entendre que les deux tiers des consommateurs chinois sont prêts à passer à d’autres marques et produits si ceux-ci offraient une meilleure expérience numérique.

BMW capable de faire cavalier seul face aux investissements nécessaires

Le constructeur a par ailleurs ajouté que si une consolidation supplémentaire de l’industrie automobile est prévisible – les constructeurs devant faire face aux énormes investissements nécessaires pour l’électrification ainsi que la technologie de conduite autonome – il s’estime capable de gérer le changement sans aucune assistance externe. «Nous sommes convaincus que nous pouvons réussir seuls», a déclaré ainsi Nicolas Peter.

Notre avis, par leblogauto.com

Si la variété peut certes constituer le piment de la vie, l’époque d’une multitude de variations de style de carrosserie issues d’un même type de modèle ainsi que d’un assortiment d’options de moteur est peut-être révolue : désormais, les constructeurs automobiles concentrent leurs ressources pour affronter la – coûteuse – transition vers l’électrification.

Sources : Reuters, BMW

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(34 commentaires)

    1. En train de mourir ? Tien pourquoi cette phrase? BMW se transforme au même titre que d’autre je ne vois pas ici de mort de la marque

      1. Julien en exagérant un peu extrapole la baisse du nombre de modèles en disparition de la marque. Ce qui n’est évidemment pas vrai mais quand même révélateur je trouve… Il fut un temps où des constructeurs pouvaient survivre en se contentant à des marchés de niche. Force est de constater qu’à part le SUV et la fameuse marge opérationnelle, il n’y a plus grand chose à proposer (ah si la M5 CS ! À 200ke)

        1. L’époque où la gamme Bm comportait 3 ou 4 modèles pour vivre est passée.
          BM a eu l’idée comme Audi ou Mercedes de tenter de couvrir tous les segments du A à E.
          Bm n’a pas osé les utilitaires ou les PU mais a du en avoir envie…
          Mais si les prix hauts du « Prémium » permettent de gagner de l’argent plus facilement que sur du standard, le volume doit suivre quand même. Les équations mathématiques buttent souvent sur la réalité. Certains modèles comme les coupés, cabriolets, n’ont plus le vent en poupe. Chaque continent ou pays a ses propres normes, il faut recalibrer l’engin en fonction de, fini l’époque où on avait Europe / USA comme type de véhicules, les autres étant priés de suivre les autres quand il y avait une norme locale.
          Maintenant ça coute un bras, et une auto qui ne se vend qu’à 10 ou 15000 ex même à 100000 € n’est pas garantie rentable ou proche de 0. Elle peut faire perdre de l’argent ou a défaut empêcher un modèle qui se vend très bien de monter encore plus en cadence sur les lignes…

  1. Mort de certains modèles et où niche oui malheureusement: cabriolet compact voir coupe compact, … en faveur des SUV jusqu’à l orgie
    Mais bon c est ce qui se vend alors ils ont raison

      1. tout a fait, je pense surtout aux cabriolets qui risquent de disparaitre car il va etre compliqué d’intégrer batteries/capotes/rigidification de caisse….

    1. Quelle leçon ? Là où le marché est devenu mature (Norvège), les ventes de Tesla ont dégringolé en part de marché.

        1. @SGL : Tu as dû mal lire. Tesla est 6ème annuel des marques alors qu’il était premier avant.
          Par modèle en annuel la Model 3 est juste devant l’ID3 qui n’a été commercialisé que quelques mois.
          La chute est terrible !

          1. Ben quand Tesla arrive à livrer, la marque est très largement devant.
            C’est comme les vaccins, la France ne vaccine plus, pas à cause de manque de candidat… Mais bien par l’absence de vaccins disponibles !
            Attendons la mise en service des trois usines au total sans problème de fermeture dû aux problèmes sanitaires dans le monde entier.
            Tesla a le potentiel de livrer un million de VE à terme… Ils en sont encore très loin aujourd’hui… Mais en 2022 ?

          2. @SGL : tu as décidément du mal avec le capitalisme. Quand une société perd des parts de marché parce qu’elle n’arrive pas à produire – ou à vendre assez, c’est très compliqué de les reprendre.

          3. @panama : non, une marque peut largement reprendre ses parts de marché, elle n’est pas tombée à 0.
            par ailleurs passer de tout seul sur le marché à 5/10 acteurs, a tendance à limiter la part du leader en %.
            Le marché Norvégien n’est pas mature contrairement aux idées reçues, les gammes n’étant pas toutes couvertes.

          4. @panama, la pénurie attise les convoitises !
            Le Monde réclame plus de Tesla, Tesla ne peut qu’en livrer la moitié ou que le 1/3.
            Maintenant, les nouveaux modèles concurrents peuvent prendre des PdM par leurs qualités ?
            Mais Tesla pourra produire le double en 2022 quand 2020 quand leurs 3 usines seront à 100 % de leur capacité.

    2. Comparer un nouveau constructeur fondé il y a 15 ans sur la technologie électrique (qui propose 4 modèles dont 2 SUV et 1 berline haut de gamme) à un constructeur quasi centenaire ayant fait rêver des générations sur ses modèles civils et de compétition, c’est dommage ! Heureusement que tous les constructeurs ne ressemblent pas à Tesla ! (Et heureusement que Tesla existe aussi d’ailleurs)

  2. ce qui est bizarre ou marrant, je sais pas dire c’est que le groupe VW eux font le contraire en coupant au bistouri tous ce qu’il font?
    Sport back à tous va meme les SUV deviennent coupé ou meme un SUV devient cabriolet!
    Qui a raison et qui a tort?
    Quelqu’un peut m’éclairer?

      1. Historique depuis 2016… Beheme a lancé la i3 il y a pas mal de temps. C’est vrai qu’il s’agit de 2 stratégies différentes. D’ailleurs, la multiplication des modèles basés sur qques plateformes différentes est censé être plus rentable non ?

    1. Pour rentabiliser une nouvelle plateforme de VE qui aurait coûté 1 milliard de développements, il faudrait que le généraliste vende un surcoût par voiture de 1.000 € sur 1 million d’exemplaires.
      Le constructeur « premium » pourra mieux vendre avec un surcoût par voiture de 3.000 € et n’aura besoin pour rentabiliser que de vendre 334.000 exemplaires.
      …c’est pour cela que le mot « pricing power » est extrêmement recherché par les traders à la bourse.

      1. Dacia, jadis avant la Sandero 3, c’était surtout un maximum de récupération d’éléments existant… sur « étagère ».
        Maintenant, avec les nouveaux modèles, c’est l’espoir d’en vendre des millions d’exemplaires pour la Spring.
        Ne pas oublier que la dernière Sandero partage énormément avec la Clio 5.
        L’immense succès de Dacia permet de pouvoir prendre des risques sur la modernité des plateformes.

        1. Ce n’est pas une prise de risque
          Le cout de la voiture ne dépend pas uniquement de la plateforme, mais aussi de tous les autres composants qui iront dessus.

          Par exemple, la plateforme B, et sa déclinaison B0 est archi ultra amortie. Ce qui n’est pas le cas de la nouvelle plateforme CMFB. Puis demain, viendra la nouvelle norme euro7. Ces nouveaux moteurs devront intégrer la plateforme CMFB, avec un certain cout, MAIS aussi devront intégrer l’autre plateforme B0, avec un certain cout aussi. Et à chaque nouveauté (hors plateforme), il faudra doubler les couts d’intégration….et les couts d’homologation….sans oublier les couts humains (il faut des ressources pour adapter ce nouveau composant sur la plateforme CMFB, et aussi des ressources pour en faire de même sur la vielle B0)

          Bref, à un moment donné, il vaut mieux tout miser sur une seule plateforme, quitte à « perdre » de l’argent sur la partie plateforme pour les voitures Dacia, et économiser toute une foule de couts secondaires.

          Bref, il n’y a aucun prise de risque financier pour Dacia à adopter la nouvelle plateforme CMFB

          1. @wizz : si Dacia utilise la CMFA/B pour l’Europe, ses marchés d’origine n’étaient pas ceux où elle a obtenu un immense succès.
            Les pays émergeant sont moins regardant sur la plate forme, toute auto moderne est déjà une forte avancée…
            Je suppose que les Dacia africaine resteront encore un moment sur la B pour des questions de coûts.
            Les moteurs sur la B étant encore compatible Euro VI. C’est plus la partie électronique / informatique qui pêche. mais là encore un régulateur adaptatif est il indispensable dans des pays où les autoroutes restent en fait les périphériques des grandes villes ?

    2. Je pense qu’il s’agit que d’annonces financières pour rassurer l’investisseur. Et non pas pour flatter l’autophile…

  3. On verra… Ce qui est certain c’est que le premium, outre la qualité de construction, c’est aussi la possibilité de se faire une voiture « sur mesure ».
    C’est d’ailleurs pour ça que Lexus n’a pas réussi à percer en Europe.

  4. Une simplification de la gamme, ça sera pas un mal.

    Quand BMW a sorti, il y a quelques années, un Scenic et une réplique de la R21 à hayon, là, je me suis dit, ils vont peut-être un peu trop loin…

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