BMW : mandat d’Oliver Zipse prolongé à la direction

« Oliver Zipse a très bien réussi à diriger l’entreprise dans un environnement extrêmement instable ces dernières années », a salué Norbert Reithofer, président du conseil de surveillance du groupe dans un communiqué.

Ingénieur et pur produit du constructeur munichois où il est entré comme stagiaire en 1991, M. Zipse, âgé de 59 ans, a pris les commandes du constructeur bavarois en 2019, lors du départ anticipé de son patron, Harald Krüger.

Ingénieur de formation, Olivier Zipse a gravi tous les échelons du constructeur. Il dirigeait depuis 2015 la production de BMW et supervisait à ce titre ses 31 usines mondiales. Fin connaisseur des rouages industriels et sociaux du groupe de Munich, il avait mis en place un vaste réseau de partenaires et sous-traitants, notamment en Europe de l’Est.

Lors de son premier mandat, sa mission première aura été de conduire la transition électrique du groupe. Si ce dernier avait certes été parmi les premiers constructeurs à proposer une voiture 100% électrique en 2013, il avait ensuite pris du retard dans le domaine par rapport à ses concurrents.

Vaste élargissement de la gamme VE sous son 1er mandat

« Au cours de son mandat, BMW Group a considérablement élargi sa gamme de modèles électriques et propose désormais des modèles entièrement électriques dans presque tous ses segments principaux », s’est félicité le groupe dans son communiqué.

Principal chantier à venir  : gamme « Neue Klasse »

L’un des principaux chantiers d’Oliver Zipse à venir est d’ores et déjà la commercialisation, prévue pour 2025, des premiers modèles de la nouvelle génération de voitures électriques BMW, gamme dénommée « Neue Klasse » présentée au salon de de l’automobile de Munich début septembre.

Objectif : 25 % de VE en 2025

La part des voitures électriques a représenté 12,6% des ventes de BMW au premier semestre 2023, contre 9% pour toute l’année 2022. L’objectif du groupe automobile est d’atteindre une part de 20% des livraisons en 2024, puis de 25% en 2025, soit dix ans avant la date fixée par l’Union européenne pour l’interdiction des ventes de moteurs thermiques.

S’exprimant récemment dans le cadre d’un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt, le dirigeant avait toutefois émis des doutes sur la capacité des infrastructures de recharge électrique dans l’UE prévues à cette date à répondre à la demande de recharges, s’inquiétant parallèlement d’un risque de pénurie de matières premières nécessaires à la fabrication des batteries.

BMW ne met pas tous ses œufs dans l’électrique

Le dirigeant défend également la recherche sur les carburants de synthèse, une technologie controversée mais qui permettrait au constructeur de conserver certains moteurs thermiques au sein de sa gamme.

BMW est le seul constructeur à miser également sur l’hydrogène pour décarboner les voitures, ses concurrents Mercedes et Audi ayant quant à eux jeté l’éponge.

A noter que le constructeur n’a pas encore fixé de date butoir pour l’abandon des moteurs à combustion.

Sources : BMW, AFP

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