Arrivé à l’automobile avec de modestes Austin Seven sous licence, BMW est rapidement monté en puissance (au propre comme au figuré.) Malgré tout, à la fin des années 30, il reste un nain face à Auto-Union ou Mercedes. En course, les BMW doivent se contenter de la victoire de catégorie.
Puis vint le 28 avril 1940. Alors que l’Europe s’embrase, les 1000 miglia ont lieu. Au lieu de l’habituel rallye, il s’agirat d’une course sur circuit. Pour une fois, il n’y a pas de « grosses voitures » au départ et les barquettes BMW 328 (ci-dessous) se promenent. La victoire ira au baron Fritz Huschke von Hanstein. C’est la première victoire « mondiale » scratch de BMW. Après-guerre, les Soviétiques dynamiteront le château de von Hanstein (situé en RDA), puis il courra sur une barquette VW avant de devenir le premier responsable compétition de Porsche. Son look « d’Allemand en short » et son Leïca feront parti de la légende des paddocks…
Régulièrement, BMW joue la carte « racines » avec la 507. Ici, dans un catalogue de 1992:
Donnez une BMW 507 à Giovanni Michelotti et voilà ce qu’il en a fait en 1959:
La première BMW de F1? Si l’on oublie les monoplaces à moteur Bristol (dérivée de celui de la 328) où les F2 du début des années 50, la première de la lignée est cette Brabham BT7 à moteur « Apfelbeck », en 1966. Ludwig Apfelbeck, ex-KTM, débarque chez BMW avec une culasse où les soupapes sont disposées de façon radiales. On l’installe dans une Brabham de F1 équipée d’un BMW 2l, qui s’impose à sa première sortie, lors d’une course de cote avec Hubert Hahne au volant (photo.) Après ce succès, BMW décide de s’engager en F2. Au grand prix d’Allemagne 1967, pour remplir la grille, on a invité les F2, du coup la Lola/BMW T100 d’Hahne (encore lui!) se retrouve au départ. Mais les BMW de F2 sont dominées par celles équipées de Ford-Cosworth et en 1970, BMW passera au moteur « diamétral » et il faudra attendre encore une décennie avant de voir BMW débarquer en F1… Avec Brabham!
Dés 1968, BMW sort ce cabriolet « 02 », à la ligne très pure, signée Baur…
Hélas, normes de sécurité oblige, il est remplacé en 1971 par celui-ci (toujours signé Baur.) Oui, la jaune est « décapotée ». Allez, ne faites pas cette tête-là, au moins, vous ne craignez plus les coups de soleil, ni la pluie!
Grohs et la BMW 320 sur le Nurnbürgring 1977. Sans commentaire.
Si le passage de BMW en F1 dans les années 80 évoque Brabham, d’autres ont bénéficié à l’époque du moteur BMW. Ainsi, au grand prix du Mexique 1986, Gerard Berger s’impose avec une Benetton/BMW (première victoire pour le pilote et l’écurie.) Onze ans plus tard, l’Autrichien deviendra le co-N°1 de BMW Motorsport.
En 1988, pour le lancement de la M5, BMW fait la traditionnelle photo de famille avec l’ancienne M5 (à gauche) et la M1 (au fond.)
En 1990, Automobile Sport & Prestige nous donnait un cours sur le freinage: avec une propulsion, évitez de freiner en courbe. Sinon, voilà ce qui arrivera:
La voiture électrique est un vieux serpent de mer. En 1992, BMW lance un ballon-sonde nommé E1. Vous en voulez? On la produit? Non? Tant pis.
En 1995, BMW organisait un concours reservé aux jeunes designers. Voici le prototype gagnant, signé Tito Klumpp.
Les cabriolets et roadsters sont rares en sport automobile. A l’hiver 1996-1997, BMW décide, pour des raisons marketing, d’engager une Z3 préparée par Orcea pour Philippe Gache (son équipier Yvan Muller gardant sa 325i.)
Au salon de Tokyo 1997, BMW a présenté la Z07, inspirée de la 507 et préfigurant la Z8.
Si l’on compte l’épisode Megatron (des BMW dégriffés montés sur les Arrows et les Ligier), BMW est resté en F1 jusqu’en 1988. Ensuite, la firme fut l’arlésienne de la F1: un châssis construit par Simtec en 1990 (qui deviendra l’Andrea Moda), un partenariat quasi-signé avec Sauber en 1996 et avec Williams en 1997. Mais ce n’est qu’en 1998 que BMW annonce son retour, avec Williams, pour… 2000. Dés l’hiver 1998-1999, Jorg Muller (photo) et Tom Kristensen tournent sur une Williams laboratoire (équipée de Michelin également inédits.) Les moteurs cassent alors comme du verre. Puis en 2000, pour leurs premières saisons, les V10 de Jenson Button et Ralf Schumacher sont étonnamment solides. Un miracle? D’après Auto-Hebdo, suite aux casses, BMW aurait remisé son V10 et aurait ensuite carrément copié celui de Mecachrome (ex-Renault) pour faire un nouveau moteur…