Bill Ford tente de rassurer

Bill Ford a de nouveau donné l’assurance que le plan de restructuration engagé par Alan Mullaly procurait chaque jour de nouveaux résultats positifs et que peu à peu la situation de l’entreprise s’améliorait. Du coté de la crise, si la situation peu encore empirer, Bill Ford espère que le redémarrage commencera à s’opérer au second semestre de l’année 2009 et confirme que pour l’instant le groupe essaye de maintenir au maximum ses projets en cours de développement afin de ne pas sacrifier la reprise future.

Le constructeur ne cesse d’affirmer depuis quelques semaines déjà qu’il n’a pas besoin d’une aide de l’Etat. Si Alan Mullaly a témoigné devant les commissions du congrès américain, ce n’est pas uniquement pour soutenir moralement ses concurrents, mais aussi pour obtenir  une ligne de crédit utilisable en cas de besoin, que Ford espère bien ne jamais utiliser Ford soutient toutefois vivement la demande d’aide de ses voisins de Détroit, car si l’un ou l’autre tombe, il entraînera les autres, un peu comme les cartouches d’encre de pas mal d’imprimantes, si le rouge flanche, le jaune et le bleu partent eux-aussi à la poubelle

Si Ford espère ne pas avoir besoin de l’aide de l’Etat, c’est aussi en raison du contrôle de la famille Ford qui, avec moins de 5% des parts de la société, dispose encore de la majorité des droits de vote à l’assemblée des actionnaires grâce à ses actions spécifiques. Une spécificité qui pourrait disparaître en cas d’entrée au capital de l’Etat. Une idée que le constructeur repousse donc tant qu’il reste de l’espoir

Si Ford souhaitait voici quelques mois un bon anniversaire à GM, le constructeur de Dearborn espère néanmoins tirer son épingle du jeu dans l’affaire. Le but global de la communication de Ford ces dernières semaines est de rassurer les clients, et de les attirer dans les showrooms de Ford plutôt que dans ceux de GM ou Chrysler : « vous voulez acheter américain, mais ne pas prendre de risque pour la pérennité de votre achat, venez chez Ford ». D’ailleurs, d’après Bill Ford les commentaires du public semble aller dans le bon sens, le constructeur de Dearborn étant perçu comme en meilleure santé eu bien décidé à s’en sortir seul.

Et on pourrait même penser que les effets commencent à se faire sentir. En effet, au mois de novembre les ventes de Ford ont fortement diminué (-31%), mais moins vite que le marché (-37%) et beaucoup moins que celles de GM (-41%) ou Chrysler (-47%) qui semblent perdre encore plus la confiance des acheteurs. Ce qui permet à Ford d’améliorer sa part de marché, portée à 16.4%. Et en décembre, Bill Ford indique que les ventes commencent plutôt bien

Source : Detroit Free Press

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