TOP
Red Bull et Super Max
Quelle saison délirante ! Dans les années 70, le cyclisme avait son « cannibale » avec Eddy Merckx. La F1 a désormais le sien ! 19 victoires en 22 courses, 6 hat-tricks, 21 podiums, 1003 tours en tête ! une saison où Max a rejoint puis dépassé Senna, Prost et Vettel au nombre de victoires. Etourdissant. Outre une voiture redoutable, performante en toutes circonstances et fiable, Verstappen n’a commis aucune erreur, a su être incisif quand il le fallait et a réussi à surmonter les rares situations qui auraient pu lui jouer des tours, comme à Monaco. Un peu titillé par Perez en début de saison, il a su orienter le développement de la voiture à son avantage et s’est mis en mode rouleau-compresseur. Quant à Red Bull, imperturbable malgré les restrictions de ressources et toujours inspirée stratégiquement, elle a assommé la concurrence et battu le record de % de victoires qui était détenu par McLaren depuis 1988.
Alonso et le renouveau Aston Martin
C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures ! Toujours aussi combatif et hargneux, nous ayant gratifié de quelques dépassements savoureux, l’espagnol termine 4ème du championnat, avec 8 podiums, et a rappelé que l’âge n’avait pas encore de prise sur son talent. Son duel avec Perez au Brésil restera l’un des plus beaux moments de la saison. Alonso a porté à bout de bras Aston Martin, qui réalise l’une des plus belles progressions de l’histoire. En fond de grille fin 2022, l’écurie était la 2e force du plateau en début de saison. Les gros investissements payent, mais le développement n’a pas suivi et la seconde partie de la saison a été plus compliquée, ce qui a permis à McLaren de repasser devant. Mais comme l’a dit Alonso, le résultat final vaut bien plus que la 5ème place finale.
McLaren, Piastri et Norris
Quel redressement ! Quasiment en fond de grille à Miami, McLaren a connu un sursaut de performance spectaculaire dans la 2e partie de la saison, au point de devenir la seconde force du plateau. Oscar Piastri est un excellent rookie, et une excellente recrue, que certains comparent volontiers à un Alain Prost pour son approche calme et analytique ainsi que son fair-play en piste. Le jeune australien a encore une belle marge de progression mais a déjà montré ses grandes capacités, avec un succès en sprint au Qatar. Lando Norris a été quelque peu bousculé par ce jeune impétueux mais il a accumulé de nombreuses performances solides, surtout en fin de saison, étant parfois le seul à suivre le rythme de Verstappen. La réussite lui fait encore défaut pour débloquer son compteur.
Albon
C’est une grosse cote. Evincé de Red Bull fin 2020, le thaïlandais s’est reconstruit une solide réputation avec Williams et suscite de nouveau l’intérêt de certaines équipes de pointe, puisque Ferrari aurait un œil sur lui. Avec une Williams certes en progrès mais encore loin de la concurrence, Albon a signé de nombreuses courses solides, avec des points, montrant notamment d’excellentes aptitudes pour gérer les gommes.
PAS MAL
Leclerc et Sainz
Bon, après Zandvoort, il y avait de quoi s’inquiéter pour Charles, qui semblait avoir perdu sa vista au volant de la SF23. Les améliorations introduites à Suzuka lui ont redonné confiance, et le monégasque a repris l’ascendant sur son équipier, avec des pôles positions remarquables, des courses solides et un superbe dépassement à Las Vegas. De quoi finir l’année en confiance même si la réussite a du mal à venir chez les rouges, souvent grippés par un grain de sable. Leclerc n’est pas à l’abri de quelques « bourdes » et d’une malchance chronique. Parfois un peu timoré face à Verstappen, il doit aussi s’affirmer davantage dans la stratégie, ce que Sainz a su faire, avec une victoire solide à Singapour. Après la trêve estivale, l’espagnol a semblé prendre le dessus sur Leclerc, au point que certains (surtout dans son clan et le médias espagnols) en faisaient le leader légitime de la Scuderia, mais Carlos est trop irrégulier et pas assez mordant. Il lui manque encore un « truc » pour être dans la cour des meilleurs.
Hamilton / Mercedes
La Mercedes W14 fut aussi surprenante et changeante que sa devancière. Malgré l’absence de victoire, l’écurie arrache néanmoins la seconde place du championnat constructeur, grâce à des résultats plus homogènes sur l’ensemble de la saison par rapport à 2022. C’est aussi grâce au retour en forme de Lewis Hamilton qui a repris le leadership face à Russell, dont les résultats ont été moins tranchants. Le jeune compatriote d’Hamilton s’est montré très plaintif à la radio… Plus saignant en piste, Hamilton nous a régalé avec de nombreux dépassements et une maestria encore intacte, même s’il a connu des courses sans, des qualifications ratées et semble parfois circonspect sur la possibilité de l’étoile de redorer son blason. Deux saisons de suite sans victoire pour le septuple champion. Son mojo s’est-il volatilisé ? Réponse en 2024.
Liam Lawson
Remplacer au pied levé n’est jamais facile, encore moins quand on est un pur débutant. Profitant de la blessure de Daniel Ricciardo à Zandvoort, le poulain de Red Bull a eu sa chance sur cinq courses, avec 2 points inscrits à Singapour et des performances très proches de Yuki Tsunoda. De quoi mériter une vraie chance à l’avenir.
Ocon et Gasly
Certains avaient prédit le pire à cette cohabitation franco-française. Bien entendu, Pierre Gasly et Esteban Ocon ne sont pas les meilleurs amis du monde, mais globalement leur première année ensemble a été saine, en dépit de quelques petits accrocs sur des consignes de course parfois mal comprises. Pierre Gasly a eu besoin d’un temps d’adaptation légitime avant de décrocher un podium à Zandvoort et de performer de plus en plus face à Ocon, plutôt bousculé par son équipier en qualifications mais toujours combatif en course. Esteban a lui aussi décoché un superbe podium dans les rues de Monaco. Les deux ont livré de belles batailles en piste, en dépit d’une certaine irrégularité.
Williams
La vénérable écurie britannique remonte doucement la pente et termine 7e du championnat, son meilleur classement depuis 2017, grâce au travail de restructuration mené par James Wolves.
Un autre top: McLaren et Aston ont brisé la malédiction du sacro-saint top 3 intouchable qui est en vigueur depuis 2017 (bon en 2020 il avait été bien réduit), ça à bien aidé à regarder la raison
Pareil a résurgence d’Alpha Tauri en fin de saison, ce qui était la pire voiture s’est retrouvé à se battre plusieurs avoir la Mercedes, assez inattendu et à redonner un intérêt à la bagarre pour la 7è place des constructeurs