La gestion de Ferrari
On ne frappe pas un homme à terre et il est, ici, pas question d’enfoncer Mattia Binotto qui à notre avis n’est pas le responsable du relatif raté de cette année. Après tout, c’est un ingénieur technique et il a été placé à la mène d’hommes sans avoir les coudées franches. La gestion de Ferrari a toujours posé des soucis en fait. Il n’y a que quelques épisodes qui montrent le contraire. Sinon la presse transalpine met immédiatement la pression et comme dans les affaires de coeur la raison n’a plus sa place.
Dès la première bourde tactique envers celui qui était encore en tête du championnat, Charles Leclerc, Binotto aurait dû taper du poing sur la table et établir clairement la hiérarchie. Au lieu de cela, il a été jusqu’à tancer Leclerc en public pour ses réactions (Silverstone). L’écurie a besoin d’un numéro 1 et d’un numéro 2 clairement établi. Sinon Leclerc ira voir ailleurs.
Mercedes-AMG Petronas F1 Team : une année qui intrigue
La saison 2022 de l’écurie Mercedes est étrange. Le concept de sa monoplace n’était pas mauvais mais possédait de grosses lacunes. Conçue pour rouler très près du sol, elle a forcément souffert du marsouinnage plus que Ferrari ou Red Bull. Et l’écurie, qui nous avait habitués à mieux, a mis du temps à réduire ce phénomène. Les plus optimistes diront que ce travail paiera en 2023.
Sinon on peut aussi penser que Mercedes partira en mars prochain avec encore un retard sur Red Bull Racing et Ferrari. En prime, sous la pression, l’écurie n’a pas toujours fait les bons choix. Heureusement que Russell a signé une victoire pour l’écurie sinon cela aurait été page « blanche » cette année. Mais, la Formule 1 a toujours été faite de périodes fastes et d’autres moins pour les écuries. Mercedes doit espérer un grand pas technique en avant pour 2023.
AlphaTauri, inexistant ou presque
Après la saison 2021, on pensait qu’AlphaTauri vivrait une saison 2022 flamboyante avec un Tsunoda un peu plus aguerri. Au final, AlphaTauri a reculé au 9e rang avec très peu d’arrivées dans les points. On peut mettre cela sur le dos de Gasly qui n’a marqué que 6 fois, mais il a souvent été trahi par une voiture rétive. Surtout, contrairement à 2021 ou l’AlphaTauri brillait sur certains circuits, il semble que la voiture n’était bonne nulle part.
Red Bull assure que la disparition de Mateschitz, le grand patron de l’empire Red Bull ne changera rien pour les deux écuries. Mais, en F1 comme ailleurs, les promesses n’engagent…que ceux qui les croient. Pour 2023, AT aura Tsunoda qui n’a pas montré le passage d’un step de plus, et Nyck de Vries qui aura à coeur de tout prouver. Mais, est-ce suffisant ? Quant à Gasly, il échappe à la filière Red Bull en espérant avoir fait le bon move.
McLaren et Ricciardo : la mauvaise idée
Ricciardo c’est le pilote sympa, que tout le monde aime, mais qui a visiblement fait des choix de carrière foireux. Peu confiant en ses chances chez Red Bull, il a cédé aux sirènes de Renault. Puis, là encore peu confiant dans une écurie qu’il avait pourtant choisie, il file chez McLaren en « plantant » Renault. Chez McLaren, on pensait et lui aussi, qu’il allait se « refaire la cerise ». Mais patatras, il n’a été que l’ombre de lui-même.
McLaren de son côté n’a rien fait de valable pour le mettre en confiance. Déjà, la voiture est faite pour Norris et pas pour Ricciardo, mais un pilote de son expérience devrait être capable de s’adapter. Toutefois, en ne soutenant pas publiquement le pilote et en lui demandant de réagir avant la moitié de saison, McLaren a mis une pression énorme sur les épaules de l’Australien. Surtout que par-dessus se sont ajoutés les différents pilotes potentiels pour le remplacer, avant l’affaire Piastri. McLaren-Ricciardo, relation toxique.
FIAsco à Suzuka
La Fédération International Automobile continue de gérer la FIA un peu à la petite semaine. Il faut dire que Liberty Media y aide bien. On multiplie les Grands-Prix, sur des circuits souvent insipides, avec des courses monotones faute de possibilité d’avoir des stratégies pneumatiques différentes. Les directions de course ont pris des décisions inconsistantes changeant d’une course à l’autre.
Et comment oublier ce gigantesque flop d’or pour le GP du Japon à Suzuka ? Là encore, au lieu de réagir et d’apprendre de ses erreurs, la FIA s’est entêtée à nier l’évidence des deux engins de chantiers sur la piste hors drapeau rouge. Surtout, elle s’entête à conserver Pirelli et le cahier des charges des pneumatiques « pleine pluie » qui ne peuvent pas être utilisés sous la pluie….un comble.
Le cas « nada » : Stroll et Latifi
Latifi a terminé sa carrière en F1 (à priori) par une saison 2022 foireuse. Il n’y a rien à sauver de cette dernière année de « Goatifi » chez Williams. Entendons-nous bien, pour ne pas se mettre dans le mur au premier virage (ou la première ligne droite) dans une Formule 1, il ne faut pas être un manche. Mais entre pouvoir terminer un GP et réaliser quelques bonnes courses, il y a un pas que Nicholas n’a pas franchi.
Stroll de son côté a montré ses limites. L’Aston Martin était plus délicate à conduire et la différence entre un Vettel largement encore capable et un Stroll qui touche ses limites a été flagrante. Certes il a marqué 8 fois (contre 9 l’an passé), mais n’a marqué que 18 points contre 37 à Vettel pourtant forfait sur les deux premiers GP de la saison. Stroll a 117 départs à son actif. Jusqu’à quand son père va le couvrir ?
La politique de la terre brûlée d’Alonso
Fernando de retour chez Renault, l’histoire était belle. Les résultats étaient bons. Puis en 2022, « Nando » a été un peu plus dans le dur. Esteban Ocon a les statistiques qui parlent pour lui et la tension est montée crescendo entre les deux. Et les « fans » de l’Espagnol de jeter de l’huile sur le feu. A la fin, Fernando qui a flairé le bon coup (financier) avec Aston Martin file à l’anglaise. Et derrière, il décide d’appliquer la politique de la terre brûlée comme il avait déjà fait chez Ferrari ou McLaren.
Petites phrases assassines, « Ce n’est pas de ma faute » (ou genre « je ne suis pas aidé »), le « Taureau de Asturies » a distillé son venin au fil des grands-prix de la seconde moitié de saison. La saison 2022 se termine même avec un « clash » entre Ocon et Alonso qui aurait mis selon ce qui est rapporté Lauren Rossi (le patron d’Alpine) en colère. Là aussi, une gestion de l’écurie a failli. Et Alpine mériterait un petit « flopounet » pour cela et pour le fiasco Piastri.
Demi-Flop pour Haas et Mick Schumacher
Mick Schumacher n’a pas démérité, loin de là. Si on regarde les stats, il fait même mieux qu’un vieux briscard comme Magnussen. Mais il lui manque un petit rien en qualification pour faire mieux. En revanche, il a eu une planche savonnée par Haas et par Steiner qui n’en voulait visiblement plus (pourquoi ?). Haas a semblé bien partie pour la saison avec 15 points sur les 4 premiers GP. Puis c’est retombé comme un soufflet sorti du four.
Et Hamilton alors ?
Tant qu’à attribuer des demi-flops, on pourrait ajouter Hamilton. Le septuple champion du monde a montré un visage résigné en début de saison et n’a semblé retrouver sa gnaque qu’à la fin une fois la monoplace un peu plus fringante. Première saison sans pole et sans victoire. Est-ce un signe de fin de carrière ou juste un passage à vide suite à la saison 2021 vécue comme une injustice ?
Alonso en 2023 : l’Aston va progresser et me permettre de gagner un troisième titre, notre superbe 7ème place à Monaco le prouve.
Alonso en 2024 : vivement 2025 que je me barre chez Haas l’équipe qui va me permettre de gagner mon troisième titre, et au passage Lance est un idiot
Alonso en 2025 : la Haas est une voiture merveilleuse
Alonso en 2026 : je n’ai jamais conduit une voiture aussi lente que la Haas mais j’ai été séduit par l’offre de Williams, je suis sûr que nous ferons de belles choses ensemble en 2027
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On peut aussi ajouter la tricherie de RedBull avec son dépassement de budget, qui leur permet d’écraser la concurrence, alors que le plafonnement doit équilibrer les forces.
Je rajouterais les fans imbuvables et insupportable depuis Abu dhabi 2021
Fan-atique….le mot décrit le phénomène toxique.
Du latin fanaticus, en délire 🙂
Sur les réseaux plus sociaux du tout si on ose émettre un début de bout de critique sur tel pilote, y a une meute littéralement qui vous tombe dessus. Valable pour la moitié du plateau hélas…
Et à chaque fois qu’on pense avoir touché le fond, une autre communauté de zinzins fait pire. Le point commun ? 99% sont des personnes qui ont découvert la F1 avec Netflix aïe aïe aïe…