Bilan définitif de l’accidentalité routière en 2019

Environ 10 morts par jour, et plus de 200 blessés dans un « accident » de la route

Les statistiques publiées chaque début de mois par l’Observatoire national Interministériel de la sécurité routière (ONISR) sont des statistiques provisoires. Surtout, les analyses des accidents ne sont pas toutes formellement établies et il faut un peu de temps pour tout compiler et analyser un minimum.

En 2019, 3 498 personnes sont décédées sur les routes de Métropole et d’Outre-Mer. C’est très comparable avec les 3 488 décès enregistrés en 2018. Depuis plusieurs années (2013) on semble avoir atteint un plancher à 3500 morts par an environ. Le nombre de blessés varie un petit peu plus (+1,2% à 74 165 blessés) mais cela reste « dans l’épaisseur du trait ». Quant aux accidents corporels, on en dénombre 58 840 en 2019 contre 58 352 en 2018.

Dans un premier niveau de zoom, la France métropolitaine baisse très légèrement : 3 244 tués en 2019 contre 3 248 en 2018. Les Outre-Mer connaissent une hausse de 5,4% mais les chiffres sont trop faible pour considérer cette variation. En effet, on dénombre 254 tués en 2019 contre 240 en 2018.

Quelle est la mortalité selon le type de route ?

L’un des premiers enseignements de ce rapport de l’ONISR, c’est la mortalité qui baisse le plus. C’est celle hors-agglomération. -4% par rapport à 2018 et 72 tués de moins. Automobilistes, motards et piétons bénéficient de cette baisse. C’est aussi hors-agglomération que l’on connait la plus grande baisse de mortalité depuis 2000. En près de 20 ans, la baisse est de 63% !

Les autoroutes continuent aussi d’être « de bons élèves » de la Sécurité Routière avec -2% de tués sur 2019 par rapport à 2018. Cela représente 6 tués de moins, mais là, les chiffres sont contrastés. En effet, si on dénombre 18 motards de moins tués sur l’autoroute, d’autres catégories (automobilistes par exemple) compensent hélas.

Reste les tués en agglomération. Eux sont à la hausse. +8% entre 2018 et 2019 avec 74 tués de plus dont 40% sont des deux-roues motorisés, souvent moins de 24 ans, mais aussi des piétons : +22 tués dont les 2/3 sont des plus de 75 ans.

Quand on regarde depuis 2010, la mortalité hors-agglomération décroît de 25% tandis que celle en agglomération ne baisse que de 8%. Toutefois, les décès hors agglomération restent proportionnellement les plus nombreux avec 62% des tués de l’année (il faut dire que c’est là que ce concentre le plus de trafic routier).

Toujours 50% d’automobilistes dans les tués

Quand on regarde par catégorie de véhicule ou de moyen de déplacement, l’automobile reste la première avec 50% des tués de l’année. Cependant, sa part a progressivement légèrement diminué depuis 2010 avec une part qui est passée de 53 à 50%.

A l’inverse, les piétons, qui restent en valeur absolue vers les 480 tués par an, voient leur part dans les tués annuels sur la route passer de 12 à 15% entre 2010 et 2019 (483 décès l’an passé). A noter que pour la première fois, la Sécurité Routière enregistre 10 morts se déplaçant avec un « engin de déplacement personnel motorisé »…en gros une trottinette électrique !

Cyclomoteurs et motocyclettes continuent sur leur pente descendante respective. Pour les cyclos, on est passé en 9 ans de 248 décès à 134 l’an dernier. Les motards pour leur part passent de 704 tués en 2010 à 615 en 2019. Pour les motos, la proportion augmente légèrement en passant de 18 à 19% des tués de l’année. L’autre point noir, avec les piétons, ce sont les cyclistes. En effet, de 147 tués en 2010, on est à 187 en 2019. +27% entre 2010 et 2019, et même +32% entre 2000 et 2019 quand toutes les autres catégories sont à la baisse, voire largement à la baisse.

En catégorie d’âge, l’an dernier, ce sont surtout les 18-24 ans (+9%) et les 55-64 ans (+5%) ainsi que les 75 ans et plus (+4%) qui ont fait malheureusement la hausse globale constatée du nombre de morts sur la route.

Vitesse, alcool, stupéfiants, le trio mortel

Venons-en à la partie des causes des accidents. Toujours complexe et long à analyser, avec souvent du multi-factoriel. Il est en effet rare d’avoir une seule cause dans un accident. Selon le bilan de l’ONISR : « L’analyse en multi-causes des facteurs comportementaux relevés dans le fichier des Auteurs Présumés d’accidents mortels (APAM), confirme le rôle de la vitesse excessive ou inadaptée comme première cause des accidents mortels, l’alcool étant encore très présent ».

Mais, il convient d’aller voir de plus près les chiffres. Déjà, oui, la vitesse « excessive ou inadaptée » (notion floue qui peut amener à considérée comme inadaptée une vitesse de 50 km/h hors-agglomération) reste le principal facteur. En plus, il est physiquement aggravant. Il est surtout prépondérant chez les moins de 35 ans (les foufous) avec 44% de causalité des accidents mortels des 18-24 ans par exemple.

Mais aussi malaise, refus de priorité et inattention

L’alcool (excessif lui aussi…) reste au-dessus de 20% des causes d’accidents mortels pour les APAM de 18 à 54 ans. Ce n’est qu’après que l’alcool à 14, puis 6 puis 0% pour, respectivement, les 55-64 ans, les 65-74 ans et les 75 ans et plus. Quant aux stupéfiants, c’est également un facteur important chez les moins de 45 ans avec 13% des causes principales d’accidents mortels.

En revanche, les malaises grimpent au fur et à mesure du vieillissement. Ainsi, de 0 ou 1% chez les moins de 35 ans, on passe à 23 et 22% pour les 65-74 ans et les 75 ans ou plus. Pas très loin derrière, on trouve les refus de priorité surtout pour les plus de 75 ans, ou l’inattention qui augmente au fil du temps. Mais il ne faut pas en conclure que les plus âgés « font des malaises et refusent les priorités sans faire gaffe ». En effet, l’inattention+refus de priorité dépassent les 17% quelque soit la catégorie d’âge.

Trouver un autre terme que « accident » de la route

Quand on regarde les causes dans les accidents mortels, il vient à l’esprit une réflexion : pourquoi continuer d’appeler ces drames des « accidents » de la route ? En effet, un accident selon la définition de l’Académie Française est : « Un évènement qui arrive de manière imprévue, en bien ou en mal ».

Or, ici, 77% des accidents mortels impliquant un responsable de 18 à 24 ans sont dus principalement au trio vitesse, alcool et stupéfiants. Rien d’accidentel ou d’imprévu là-dedans, si ? Cela revient peu ou prou à sortir dans la rue avec une arme à feu et à tirer en fermant les yeux en espérant ne toucher personne. Ce même constat peut être fait jusqu’aux APAM de 45-54 ans avec un total de 49% des accidents mortels ayant pour cause principale l’un des trois facteurs sus-cités.

A l’autre bout de la pyramide des âges, si ce ne sont plus vitesse+alcool+drogue le trio infernal, c’est malaise, priorité, inattention. En enlevant la cause malaise qui relève semble-t-il de l’accident, il reste tout de même 1/3 des accidents mortels ayant pour APAM un sénior de plus de 75 ans qui procède d’une inattention ou d’un refus de priorité. Là encore, rien d’accidentel ou qui relève de la fatalité (du latin fatum : destin, accident).

Dernières remarques sur ce bilan de l’accidentalité 2019 de l’ONISR : habituellement, l’organisme fournissait une matrice des accidents montrant quel usagé était tué par quel autre. Ce tableau qui ne doit pas vraiment avoir changé montre que la moitié des automobilistes se tuent dans un accident sans aucun autre véhicule, souvent sur les « routes du quotidien ». On déplore toujours 20% des automobilistes tués sans ceinture…là non plus pas vraiment accidentel. Enfin, il est toujours aussi compliqué d’avoir le détail des accidents par nationalité. La France est un pays de fort transit routier ce qui participe au trafic routier et aux « accidents ». Par ailleurs, le chiffre du nombre de kilomètres parcourus chaque année manque. Dommage.

Le bilan publié officiellement par l’ONISR est consultable ici.

(41 commentaires)

  1. le risque sur la route a été divisé par 2.5 depuis que j’ai le permis! et les 80 km/h ont fait chuter la mortalité sur les routes les plus dangereuses. La France devint donc un des pays avec les routes les plus sures

    1. @amiral, je suis d’accord … à un détail prés.
      Les routes sont ce qu’elles sont, ni plus ni moins sûres. C’est surtout les usagers qui sont devenus plus prudents.
      Vous avez dit sous la contrainte ? Surement.

    2. sous la contrainte, c’est sur, mais j’attends les anti 80 km/h, je sens qu’il va y avoir des commentaires croustillants

      1. Cher Amiral,
        La vitesse est un facteur aggravant sans nul doute.
        Maintenant dire que 80 c’est mieux que 90 sur ces chiffres, c’est comme dire que l’hydroxychloroquine est efficace contre le COVID sans avoir un groupe témoin non traité…
        A 80 km/h il n’y a plus de différence de vitesse entre voiture et camion: pour rouler régulièrement sur des routes à 80 et il est impossible de maintenir le 80 compteur, sauf à avoir le radiateur des PL dans le coffre et des appels de phares ou des coups de klaxon.
        et dans ce cas le danger est réel et bien supérieur

  2. un sujet dont on parle tres peu et meme lors des stages chez les talibans de la SR, on evite le sujet ….
    Un peu plus de 50% la part d’accident est dû aux infrastrutures routieres. Quand on voit la lente descente de notre pays au classement mondial sur la qualité de nos infrastrutures (entre la Namibie et je sais plus qui) on est en droit de se poser des questions sur la volonté réele étatique à sauver des vies. C est combien l’evolution du budget alloué aux infrastrutures 2020/2019 ?
    Et vis 0 vis du budget radars, voitures radars …. 😀

    1. @ C Ghosn – vos chiffres sont intéressants :
      50% dû aux infrastructures : je n’ai pas trouvé cette catégorie dans le rapport de l’ONISR, vous l’avez trouvée où ? (et cela correspond à quoi ? perte de contrôle liée à un nid de poule, personne qui tourne à la dernière minute par parce que les indication sont illisibles, panneau traversant une route sans regarder ?)

      Sur le budget alloué aux infrastructures, votre analyse est sans doute bien documentée, je donne un lien pour ceux https://www.interieur.gouv.fr/fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Bilan-2018-Ou-est-alle-l-argent-des-radars

      le budget de l’AFTIF 2020 = 2 982 M€ / 2019 = 2 478 M€ soit une augmentation de 20%

      de rien. et bonnes lectures et n’oubliez pas, les mauvais conducteurs, c’est les autres !

    2. « Un peu plus de 50% la part d’accident est dû aux infrastrutures routieres. » >> Merci de nous indiquer la source car cela peut être intéressant.

      1. ah bah 1 par 1 ca marche mieux. Mais bon « realites routieres » avait realise un bon sujet la dessus il y a quelques années.

    3. On pourrait aller au delà de l’entretien sur les infrastructures: Certaines sont visiblement faites pour punir et que la moindre erreur d’évaluation ait peu de chances de pardonner. J’ai de nombreux exemples d’entrées de bled, avec depuis quelques années un facteur d’aggravation conséquent: La coupure de l’éclairage public la nuit.
      Tout ceci s’ajoutant aux obstacles latéraux qui se multiplient, idéalement en bordure d’une chaussée peu entretenue (on a les priorités budgétaires qu’on peut) qui a plus de chances de vous y envoyer… ou des ralentisseurs totalement hors normes semblant pensés pour les monster-truck: Des SAMU ont été obligé d’écrire à certaines mairies pour leur rappeler leur responsabilité s’ils devaient perdre un « client » à ne pas secouer dessus.
      Tout ceci pour dire qu’en effet, l’accident a souvent bon dos. Mas pas seulement en raison des comportements des conducteurs: Les infrastructures sont de plus en plus étudiées en tant que tribunal expéditif et à voir certaines, le seul côté accidentel de ce qui s’y produira n’est pas que cela arrive, c’est de savoir précisément quand.

      1. L’art et la manière de se responsabiliser.
        Donc si je vous suis une piste non revêtue, étroite, bourrée d’ornières s’avérera responsable d’un accident grave tous les kilomètres.
        Bien sûr il n’en est rien, Chacun adaptant sa vitesse (ou même à l’extrême, sa lenteur) aux circonstances. C’est d’ailleurs le but des obstacles artificiels dont vous parlez.

  3. « principalement au trio vitesse, alcool et stupéfiants. Rien d’accidentel « : pourquoi vous voulez dire que les gens ont fait exprès d’avoir l’accident??????
    ben non c’est bien accidentel. faut arrêter les délires. prendre de l’alcool au volent augmente le risque d’accident, mais prendre sa voiture ou trottinette aussi dans ce cas là.
    Vous allez appeler ca comment: tentative de meurtre

    1. @FG5 : consommer de l’alcool est un acte conscient. De plus, cela fait des années (loi Evin au moins) qu’il y a des campagnes sur les dangers de l’alcool au volant.
      Au code, on apprend cela aussi, et pendant 3 ans la limite est à 0,2 g/l puis 0,5 g/l. Tout ceci est connu. Donc oui, quand on prend le volant en ayant bu plus que 2 verres d’alcool (verres normaux, pas les verres servis par le beau-frère hein) et bien ce n’est plus un accident.

      De même quand on se drogue (vous savez sans doute que c’est interdit aussi), ou que l’on roule trop vite (il y a là aussi des panneaux régulièrement et un droit routier qui indique la vitesse limite.
      Donc alcool, vitesse et stupéfiants ce sont des actes volontaires oui.

      Griller un stop ou un feu rouge par inattention cela arrive. On appelle cela de l’inattention (qui est aussi indiqué en facteur causal).
      Mais rouler à 100 km/h en ville et griller les feux en toute conscience, ce n’est pas accidentel.

      Les mots ont un sens, et accident, comme indiqué par sa définition suppose un côté inattendu. Là….difficile de ne pas s’y attendre quand on prend le volant à 1g ou que l’on roule drogué. 😉

      1. Cela reste tout de même un accident, puisque l’intention n’est pas de volontairement tuer quelqu’un en prenant sa voiture en étant alcoolisé, bien que ce soit un facteur de risque majeur et d’inconscience.
        Sinon on pourrait étendre la définition en disant que prendre la voiture c’est dangereux, c’est démontré puisqu’environ 2000 personnes décèdent en prenant le volant chaque année, par conséquent on perd le côté inattendu de l’événement, on le fait de façon parfaitement consciente et ce n’est plus un accident CQFD
        Je chipote, mais tout ce qui n’est pas volontaire est accidentel, et je doute que toutes les personnes alcoolisées au volant cherchent le carton de façon volontaire !

        1. Tout ce qui n’est pas volontaire est…involontaire. 😉

           » je doute que toutes les personnes alcoolisées au volant cherchent le carton de façon volontaire ! » >> Sachant que tout le monde sait que l’alcool est interdit au-delà de 0,5 g/l (après 3 ans de permis) et que l’alcool provoque des milliers d’accidents et de morts chaque année, comment peut-on croire qu’il reste encore quelqu’un qui pense que boire 4 verres et prendre le volant ne va pas tuer potentiellement quelqu’un ?

          Je prends un pistolet, je me bande les yeux et je tire au pif. Je n’ai évidemment pas l’intention de tuer quelqu’un.
          Pourtant c’est un acte volontaire et pas du tout accidentel si ? Pas selon moi.

          L’accident c’est l’animal qui déboule devant la voiture qui fait une embardée, c’est le débris sur la route, la plaque de gazole, l’arbre qui tombe, etc.
          Combien de « vrais » accidents et combien de cartons qui pourraient être évités ? Voilà la vraie question.
          Les 360 tués qui ne mettent pas leur ceinture, et les milliers de blessés qui ne l’avaient pas non plus, ce sont des accidents leur mort ou blessure ? Ou bien y a-t-il une part volontaire ?
          etc.

          1. y a pas à dire : le papier ne refuse pas l’encre.
            Discussion sur le sexe des anges : on appelle ça un accident de la route, un meurtre de la route, une fatalité de la route, du délire…
            Cette belle discussion ne sauvera personne, hélas !

      2. En fait, c’est surtout quand on dépasse largement les 2 verres que le côté conscient de la consommation peut se débattre! Et j’aimerais pour ma part avoir la répartition en fonction des alcoolémies, juste pour savoir si ceux qui sont au delà du gramme ne tirent pas à eux seuls 90% de la statistique.

        Car le code est aussi fait pour déterminer clairement des responsabilités. Et avec un truc facilement mesurable ou estimable à posteriori, je dirais que c’est un peu facile. Et cela évite de se poser une question simple avec une réponse qui nécessiterait de ne vraiment rien laisser au hasard dans l’analyse: Le carton aurait-il été à coup sûr évité sans l’alcool/vitesse?

        En règle générale les gens adaptent leurs marges de sécurité à leur état, entre autres. Plus généralement, cela s’appelle l’homéostasie du risque. Évidemment, à 1g/l ça commence à moins bien fonctionner et à 2 plus du tout. Mais à 0.8 qui a longtemps été la limite qui permettait encore de prendre une bouteille sans crainte au resto, les pb de comportements restent avant tout ceux déjà présents à jeun pour un individu donné. Et ne valent pas une règle applicable à tous.

        On élude par ailleurs encore totalement les psychotropes médicamenteux pour ne parler que de ceux (aux effets par ailleurs comparables) réprimés (alcool, drogues), alors que notre pays est un champion dans le domaine.

        Et +20 ans après la généralisation du téléphone mobile, mis ailleurs au même niveau de dangerosité qu’une alcoolémie délictuelle chez nous, niveau sanction nous restons loin du compte avec depuis des usages encore plus préoccupants que la simple parole.

        Cohérence???

        1. @Lym :  » Et cela évite de se poser une question simple avec une réponse qui nécessiterait de ne vraiment rien laisser au hasard dans l’analyse: Le carton aurait-il été à coup sûr évité sans l’alcool/vitesse? » >> on parle ici de morts avec causes multifactorielles dont on recherche la principale.
          C’est entre autre pour cela que cela prend 4 mois pour sortir les stats (de fin janvier à fin mai).
          Car pour ce bilan, toutes les causes sont regardées. Et surtout on regarde ici les auteurs présumés.

          Un carton qui a lieu avec une seule voiture qui sort de la route, avec vitesse excessive (compteur, données électroniques de la voiture, etc.) et un conducteur bourré sera marquée dans les deux case vitesse et alcool. La cause principale la plus probable sera aussi indiquée.

          La « base accidents » est dispo en open data :
          https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/base-de-donnees-accidents-corporels-de-la-circulation/

          Elle n’est pas encore à jour de 2019 mais cela ne saurait tarder.
          Point géographique, heure, véhicules, usagers, caractéristiques…servez-vous 😉

          « …téléphone mobile, (…), niveau sanction nous restons loin du compte… » >> Attendez attendez, les nouveaux « radars » (caméra avec IA en fait) arrivent avec possibilité de détecter l’absence de ceinture ou l’utilisation du téléphone (ou d’un truc à l’oreille 😉 ). Ca arrive vite…

          1. l’aiguille de compteur « bloqué »comme indice, c’est pas non plus d’une grande fiabilité.

    1. meuh non malheureux, les gens vont te dire t’as qu’à rouler moins vite… Quand t’as des routes defoncées, t’envois pas de couscous, ni consulte ton messenger. Tu serres les fesses pour pas esquinter ta caisses payés à crédit

      1. A force de rouler moins vite, je regarde désormais les vidéos automobiles en conduisant et je rédige mes avis sur le blog auto sur les tronçons droits des autoroutes, seuls moyens de ne pas m’endormir à 130 bercé par le ronron du diesel. (Ce serait pire en VE me dit-on).

        (Mais je ne consulte pas les mails, messages et réseaux sociaux en conduisant comme le demande la sécurité routière).

    2. Quand on voit l’état des routes dans de nombreux autres pays (et pas les plus pauvres) …
      A l’image de leurs hôpitaux ….

        1. Et pq donc ?

          IL y a une déchéance de ces secteurs, le nier c est se rendre coupable voir l’autoriser…

  4. Oui il y a un anti-spam et on va éviter certains liens concurrents 😉

    Sinon en 2017 il y avait cela : https://www.leblogauto.com/2017/12/routes-de-france-degradees.html

    Oui, les infrastructures sont souvent « coupables », ou considérées comme accidentogènes.
    Mais, il reste en théorie un cerveau entre l’appuie-tête et le cerceau qui permet de diriger la voiture.

    Certaines infrastructures sont peu à peu changer, mais tout cela coûte trèèèèèès cher.
    A un moment, il faudra se poser des questions entre France périphérique et les veinards qui auront des infrastructures.

    Si on prend par exemple la station La Mongie dans les Pyrénées. L’un des accès (par Sainte Marie de Campan et Bagnères de Bigorre) a été élargi, rebitumé, paravalanché, est régulièrement refait.
    Pourquoi ? Car c’est par là que montent les gens qui vont à la station, et aussi le Tour de France (col du Tourmalet).
    De l’autre côté….c’est la dèche. La descente vers Barèges est souvent défoncée, et refaite uniquement quand le tour continue après le Tourmalet (et encore.

    D’ailleurs, il y a pas mal de communes qui sont très contentes quand le Tour passent par chez elles car au moins un bout de route sera refait…
    Maintenant, il y a une gabegie monstrueuse avec les routes entre des ouvrages inutilement coûteux, inutiles, etc. des déviations qui tuent les centres-ville, pillent des terres agricoles, et coûtent un bras (ou plus), etc.
    Tout cela pourquoi ? Car on est dans le tout-camion en France.

    1. Autre temps autre moeurs, l’emission combien ca coute avec a chaque episode l’argent de l’etat jete par les fenetres sur le reseau rtoutier, ponts, autoroutes , tunnels …

  5. @Thibaut Emme,
    Le secteur La Mongie > Col du Tourmalet > Barèges est fermé à la circulation l’hivers puisqu’il est sur le domaine skiable et est donc enneigé. De fait il y a un intérêt très limité, et surtout coûteux, à le maintenir en état.

    1. Ah ben l’intérêt mon fessier le voit quand je descends direction Barèges en vélo 😉
      Et sans même parler de l’entretien, d’un côté on passe tranquillement à 2 camping cars, de l’autre côté, c’est même pas deux voitures.
      Mais des exemples comme celui-ci il y en a partout en France où 1 route va être nickel et une autre à côté défoncée…pour ceux qui passent toujours par la nickel….où est le pbm ? Pour les autres….aïe.
      La route que j’emprunte tous les jours est interdites au PL. La carrière d’à côté y fait pourtant passer ses camions qui défoncent régulièrement les cordes dans les virages, le bitume l’été ou l’hiver, etc.
      Quand on demande pourquoi rien n’est fait pour les empêcher réellement de passer par là et d’emprunter la chaussée prévue pour supporter leur poids, la réponses des autorités locales est limpide…ils apportent du boulot et des « cotisations foncières des entreprises » (ex-taxe professionnelle).

      On a la même chose avec les tracteurs qui déposent leur boue (ou autre sur la route) et ne nettoient pas derrière.
      Pour rappel, la loi oblige à nettoyer les roues en sortant d’un chantier ou d’un champ, ou à défaut de nettoyer immédiatement la route.
      Eu le pbm début 2020 avec un chantier et les camions qui mettaient de la boue sur 1 km de long.
      A chaque fois la réponse des autorités est soit : – c’est une route départementale, c’est pas à moi de faire la police (réponse d’un maire), soit : – oui mais ce sont des emplois, donc vous n’avez qu’à faire attention et cela ne dure que 2 mois.

      Bref, si les routes sont défoncées, il faut aussi se poser la question du pourquoi et par qui.
      Pendant des années il y avait ce qu’on appelle des barrières de dégel…désormais on s’en cogne. Mais la route elle, se défonce…

      En prime, l’Etat national s’est désengagé d’une grosse partie des routes au profit (ou pas) des départements et des communes.
      Si certains dépensent en dépit du bon sens (ronds-points, ralentisseurs, carrefours sur-élevés, etc.) d’autres n’ont simplement pas les moyens et jettent des graviers (patches) plutôt que de refaire…
      Et on s’étonne de la mode des voitures surélevées ! 😉 😉

  6. @ C Ghosn Effectivement, lire vos liens est intéressant :

    1. La tribune : « Le syndicat rappelle à cet égard que près de 50% des accidents mortels impliquent l’absence ou le mauvais état de l’infrastructure (route – équipements – environnement…), d’après plus de 20.000 enquêtes conduites entre 1983 et 1991.  » et

    « Paradoxe(s)
    Cela dit, les causes des accidents sont rarement techniques mais comportementales, rappelle le SER, notant le paradoxe suivant : si la sécurité et le confort augmentent, la vigilence diminue.. »

    2. Statista : quand on regarde le classement, on se dit que soit la Namibie a des routes de bonne qualité, soit que la suède l’Allemagne. ont des routes en très mauvais état – une petite recherche sur internet sur les forums de voyage confirme que les routes goudronnées en Namibie sont en bon état – n’ayant pas accès aux sources de l’étude, difficile d’en conclure quoi que ce soit (est ce que c’est un sondage, des données objectives, quels critères, réseau considéré , taille du réseau..).

  7. Du coup on n’ a pas eut les 600 vies de sauvée finalement.Du coup l’argent investit dans les nouveaux panneaux 80kmh aurait pu être utiliser pour réellement sauver des vies.

      1. Oui en effet les radars pompe-à-fric ne servent à rien sur la réduction du nombre d’accidents, la preuve avec plus de 50% de radars HS la plupart de l’année 2019, le nombre de décès n’est pas différent de celui de 2018.

      2. Par contre le confinement devrait permettre une réduction de 2/12eme du nombre de d’accidents.
        la multiplication des vélos et autres déplaçoirs alternatifs va engendrer une augmentation significative des accidents en ville car l’usager en vélo ou en trottinette doit respecter des règles de bonne conduite sur la chaussée.
        Bref on en revient toujours à la même conclusion, des conducteurs prudents, des usagers responsables et moins de circulation permettent de réduire le nombre d’accidents

  8. Tout à fait d accord avec Thibault. La loi est claire, il y a une limite à 0.5, au dessus il y a violation de la loi, ça ne plaira pas à tout le monde,mais en cas « d accident » , c est de façon volontaire et ca s appelle mise en danger de la vie d autrui en droit.
    Il faut être inconscient pour ignorer les méfaits de l alcool, drogues sur notre capacité à contrôler un véhicule. J y ajouterai l usage du téléphone personnellement.
    Paradoxalement, le développement et la complexité des équipements des véhicules modernes accroissent l inattention surtout les systèmes multimédia et divers écrans, alors que l on devrait au contraire simplifier la tâche du conducteur ( comme les différentes aides à la conduite).
    Je ne suis pas pour la conduite autonome, loin de la , mais je pense que cela réduira de façon importante le nombre de tués vu l irresponsabilité de certains chauffards

  9. …cause probable…

    Vous voulez de la fiabilité à 100% ? Alors acceptez des dashcams avant/arrière/intérieure non déconnectables.
    Acceptez aussi un boitier mouchard qui enregistre en permanence la position géographique, et la vitesse du véhicule.
    Acceptez également qu’avant de conduire un véhicule, il faudra scanner sa pièce d’identité et faire un scan d’empreintes digitales pour être certain de qui conduit…

    Sinon, et bien on prend les indices sur place : traces de freinage, alcoolémie, témoignage, etc. et on parle donc de cause probable.

    1. Ca fait 5 ans que j’ai une daschcam. ^^ Bon c est pas la fonction premiere d’une racelogic.

      Après vu que je respecte pas les Lim de vitesse, pas de soucis à être épié. Si je peux payer mensuellement un abonnement , pas de probleme. Pas de perte de temps pour les fdo avec moi. ^^

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