- 3 402 personnes décédées en 2023 sur les routes de France métropolitaine et d’outre-mer
- baisse de 4,2 % par rapport à 2022 et de 2,7 % par rapport à 2019
- plus de 232 000 blessés sur 2023
Avec 3 402 tués sur les routes de France Métropolitaine et Outre-Mer, la Sécurité Routière affiche un bilan en léger recul par rapport à 2022. -4,2% selon les chiffres de la base BAAC (Bulletin d’Analyse des Accidents de la Circulation). Par rapport à 2019 dernière année pré-Covid et qui représentait le plus bas historique hors confinements, la baisse est plus faible avec -2,7% (3 498 contre 3402).
Concernant la Métropole, l’ONISR décompte 51 418 accidents corporels. Petite nouveauté, l’ONISR estime le nombre réel via la méthode de l’Université Gustave Eiffel. Cette méthode vise à estimer les accidents non déclarés et qui sont dont absents de la base BAAC remplie par les Force de l’Ordre. Et on est à plus de 3 fois plus en « réel » qu’avec la BAAC.
Ainsi, l’ONISR estime à 179 023 le nombre d’accidents corporels et à 232 278 le nombre de blessés, contre 64 494 recensés dans la base BAAC. C’est en petite baisse par rapport à 2022, et bien plus notable par rapport à 2019 : -8,2% sur les accidents corporels et -8,5% sur les blessés.
Des hommes jeunes, hors agglomération
Dans les premières analyses, on se tue toujours majoritairement hors agglomération (59% hors agglo + 9% sur autoroute). Les tués restent toujours à plus de 3/4 de proportion, des hommes (78%). Pire, cette sur-représentation s’accroît car le nombre de tués hommes ne baisse que de 1,6% contre 4,6% pour les femmes. Cette tendance est la même pour les blessés graves qui sont à 75% des hommes.
Les 18-24 ans restent sur-représentés aussi dans les tués avec 92 tués par million d’habitants de cette tranche d’âge. C’est largement au-dessus de la moyenne de 48 tués/1m :
- 92 tués par million d’habitants pour les jeunes de 18-24 ans ;
- 76 tués par million pour les séniors de 75 ans ou plus ;
- 61 tués par million pour les 25-34 ans ;
- 51 tués par million pour les 65-74 ans.
Alors que l’automobile représente 73% des déplacements, les tués en automobile représentent 48% du total. A l’inverse, 1% de déplacement se fait à motocyclette alors que les motards représentent 22% des tués et 34% des blessés graves. L’absence de carrosserie est évidemment l’une des raisons principales de cet état de fait. Il en va de même avec les vélos. 2% des déplacements se font à vélo (loisirs ou trajet domicile-travail), mais les cyclistes représentent 7% des tués et 16% des blessés graves. Et on ne parle pas des « EDPm » (engins de déplacement personnel motorisé) qui donnent tout de même 42 tués, en hausse constante depuis 2019.
Pour le moment, on n’a pas encore l’analyse plus fine de la BAAC qui doit permettre de voir qui a un accident avec qui. Mais, la tendance devrait être la même avec en gros la moitié des automobilistes qui se tuent sans autre tiers impliqué, ou 40% des cyclistes. Et toujours cette statistique effarante de 20% des automobilistes tués qui ne portent pas la ceinture ! Pour cela, rendez-vous fin mai 2024.
très bien que ça continue de baisser
Ah, à voir les votes sur ce commentaire, il y en a qui n’aiment pas voir moins de morts sur les routes. :’-)
Peut être quelqu’un qui espère un accident fatal à son voisin, belle mère, cycliste outrepassant ses droits qu’il croise au quotidien, taximan ou camionneur agressif ?
Ou quelqu’un qui trouve que ça fait toujours une voiture en moins pour polluer et un acteur en moins du réchauffement climatique ? Ne pas sous-estimer la dégénérescence de certains ecolo-integristes !
« 20% des automobilistes tués ne portaient pas la ceinture »
J’appelle ça de la sélection naturelle.
J’ai été surpris de voir il y a quelques jours une pub de la sécurité routière pour le port de la ceinture, mais là je comprend mieux. :-/