Ce sont exactement 3 877 765 véhicules qui ont été écoulés en 2018 par PSA. Le gros des ventes est fait en Europe avec 3,1 millions de véhicules. Le reste est réparti au Moyen-Orient/Afrique avec près de 300 000 ventes, en Chine et Asie du sud-est avec un peu plus de 260 000 ventes et l’Amérique du sud avec 175 000 ventes. C’est d’autant plus remarquable que l’Iran a disparu des ventes suite aux sanctions américaines. Ce sont environ 450 000 unités en moins.
Pour autant, PSA bat donc un nouveau record. En plus du nombre de ventes en hausse globalement de 6,8%, PSA renforce son « pricing power ». En clair, les voitures vendues sont globalement plus chères et rapportent de plus grandes marges. Il faut dire que PSA surfe sur la vague SUV avec les modèles Peugeot, mais aussi Citroën ou Opel/Vauxhall. PSA est aussi premier en Europe pour les véhicules utilitaires légers. Les VUL représentent 564 147 ventes mondiales (+18,3%).
Du côté de PSA, on s’enorgueillit d’avoir très bien pris le virage du WLTP. Comparé à d’autres qui ont « patiné » à la rentrée 2018, PSA a créé l’écart. Dans le détail, Peugeot réalise 1 740 283 ventes en 2018 (-18%), 1 046 200 Citroën, 1 038 057 Opel/Vauxhall et un peu plus de 50 000 DS. La croissance des chiffres d’Opel pleinement intégré au bilan permet de frôler les 4 millions.
Merci l’Europe et Opel
Durant des années, les analystes trouvaient PSA trop centré sur son marché intérieur et même sur l’Europe. Finalement, c’est en Europe que le groupe a été chercher une partie importante de sa croissance avec une part de marché de 17,1% en Europe à la fin 2018 (+3,8 points).
La zone Moyen-Orient/Afrique (-52,8%) pâtit de l’Iran, mais aussi d’une baisse du marché turc. Toutefois, le groupe PSA Peugeot Citroën croît sur plusieurs marchés importants de cette région du monde. La Chine est une nouvelle fois le point noir du bilan 2018 avec des ventes qui reculent de 34% dans un marché en contraction de 2% (pour la première fois depuis bien des années NDLA). PSA espère se refaire en Chine avec une offensive dans l’électrique (avec la marque Fukang) et l’électrification. L’avenir dira si c’est la bonne stratégie.
Enfin, l’Amérique du sud baisse de 15% sur fond de crise en Argentine et des difficultés au Brésil. En plus, le taux de change défavorable aura un impact négatif sur le bilan financier.
« Dans un environnement de plus en plus instable, nous avons su prospérer, grâce au déploiement rigoureux de notre Core Model Strategy, qui a prouvé son efficacité. L’attractivité de nos produits pour nos clients B2B ou B2C porte notre politique de pricing power pour toutes nos marques, alors que nous mettons actuellement en œuvre notre offensive électrique. L’agilité et l’esprit Darwinien sont plus que jamais importants pour surmonter les défis à venir et améliorer la satisfaction de nos clients »
Carlos Tavares, président du Directoire du Groupe PSA. |
L’avis de Leblogauto.com
Le redressement de PSA continue avec une 5e année de croissance des ventes mondiales. Malgré l’Iran, malgré la Chine, PSA y arrive. La gamme actuelle plait et correspond aux attentes de la clientèle. En plus, ces mêmes clients n’hésitent plus à prendre les modèles du haut de la gamme chez Peugeot par exemple.
Mais, on peut trouver inquiétant que Peugeot baisse de façon importante, passant de 2,12 millions de voitures en 2017 à 1,74 million en 2018. Citroën et Opel font désormais jeu égal au sein du groupe. En prime, Opel est revenu dans le vert à l’été 2018. Cela augure d’un bilan financier positif et en croissance lui aussi. Il va falloir faire vivre les gammes désormais et savoir prendre le virage de l’hybridation, et de l’électrique.
A noter que le groupe Renault et PSA continuent de se marquer à la culotte niveau ventes mondiales avec près de 4 millions d’unités chacun.
il faut arrêter avec « L’avis de Leblogauto.com ». Ça fait sentencieux et n’apporte jamais rien à l’artcle.
C’est votre avis 😉
Nous en tiendrons compte.
Moi j’aime bien, au moins les choses sont nettes par rapport à l’article et ça donne un soupçon d’analyse complémentaire. Bonne initiative de mon point de vue.
qu’est ce que vous analysez bien, chef…
https://www.dailymotion.com/video/x4bxl7
Non continuez. L’avis leblogauto m’intéresse !
Surtout, qu’il est souvent pertinent ! 🙂 (il me restait un peu de cirage 😉 😀 )
Le groupe PSA est dans une bonne dynamique. Ce qui a le plus changé ? PSA s’est décomplexé vis à vis des groupes allemands
« Peugeot baisse de façon importante, passant de 2,12 millions de voitures en 2017 à 1,74 million en 2018 » c’est violent ! Sans doute du au succès insolant, en europe, des coréens Kia et Hyundai, concurrence qui n’existait pas vraiment il y’a 15 ans mais qui grapille des parts de marché d’année en année tandis que les clients historiques de peugeot sont souvent en maison de retraite !
on va pas se mentir, l’acheteur d’une 505 neuve à l’époque ne va pas acheter une 508 et ceux qui achetaient une 205 gti à l’époque roulent, pour la grande majorité, en allemande en 2019 🙂 ce qui prouve la perte de clients et le désamour de mettre une grosse somme dans l’achat d’une automobile !
Non Peugeot pert 450.000 ventes en Iran tout simplement à cause de son retrait du marché.
Juste après les avoirs gagnés au retour sur le marché iranien…
Ce qui est notable, c’est le progression continue à iso-périmètre de la marque, et sa montée en gamme régulière.
Maintenant il faudrait interdire aussi à Trump l’accès au marché iranien par ses marques auto 😮
Vendredi soir, Paulo accoudé au bar devant son Ricard n’ayant pas lu l’article et le passage du retrait de Peugeot du marché iranien, fait son analyse anisée ….. alleeeez encooore encoore encoreeeeee :*D
Gros troll, Gustave 🙁
Si quelque chose est tombé, les ventes Peugeot ne sont pas importantes. Il fait partie d’un groupe et avait évidemment besoin de l’augmentation des ventes de Citroën et d’Opel, qu’il a réalisée et qui a également battu les ventes du groupe. Les marques actuelles ne sont qu’un moyen de proposer différentes fonctionnalités alternatives. Dans le cas de Peugeot, il existe un réel positionnement sur des modèles plus chers, qui vendent moins, mais génèrent plus de profit. Au final, tout va au même portefeuille.
M’est avis que cet avis est à vis, à vice et à vie !
Avis aux amateurs…
Une nouvelle fois, le groupe PSA montre son incapacité à se développer à l’international!
Il y a moins de trois ans, le groupe visait 50% de ventes hors Europe. Résultat des ventes hors Europe en 2018 : 20%, en chute vd /
…dire ça, après le résultat de l’interdiction effective par l’Amérique de Trump de commercialiser avec l’Iran pour près d’un demi-million de voitures.
Bravo l’analyse … 😯
Question : le passage au WLTP « facilement » passé par Peugeot, peux t-il être correllé avec la tendance de leurs moteurs à ne pas démontrer leur puissance affichée ?
… ? 😯
Ce qui est remarquable, comme le LBA le sous-entend plus ou moins, est que Peugeot réussi depuis 2 ans à vendre des modèles globalement d’un standing plus élevé que la moyenne des généralistes…
Moins de volume, moins de 208, un peu moins de 308, énormément plus de 3008 (souvent en versions HdG), beaucoup de 5008 ! etc.
+ la 508 qui ne fait que débarquer…
Bravo Peugeot, ils ont un pied dans le premium, il manque donc le retour de coupés et des 608 et 6008.
On y croit on y croit… 😀
N’oublions pas que début Janvier Peugeot nous ressortait la « pub » de la e-Legend en nous promettant à la fin d’être surpris en 2019. Enfin allons nous le voir ce coupé 508? 🙂
C’est une bonne chose que Peugeot vende moins de véhicule « bas de gamme » et plus de modèle de plus haut standing. Ca enrichie son image. L’image est plus valorisante. Les 3008/5008 et maintenant la 508 en sont le meilleur exemple. On commence à en voir sur nos route des 508, elle en impose.
Peugeot est sur la bonne voie. Comme tu dis, il manque une carrosserie « plaisir » dans la gamme, et pas simplement une déclinaison sportive d’une carrosserie de la gamme standard. Et puis enfin une berline de haut standing, histoire de succéder dignement à la 607, à moitié remplacée par l’ex-508… Et là enfin, Peugeot sera à armes égales vis-à-vis de la concurrence premium.
Je vous serais reconnaissant de bien b’vouloir m’expliquer factuellement en quoi l’analyse est erronée!
Effectivement, le retrait d’Iran explique une bonne partie du recul de 53% dans la region Moyen-Orient / Afrique (il faut aussi ajouter la chute en Turquie pour etre un peu plus exhaustif)
Mais l’International, ce n’est ps uniquement l’Iran!!!
Bilan 2018 dans les autres marchés automobiles majeurs hors Europe :
Amerique du Sud -15%
Chine -34%
Russie – part de marché de PSA famélique (0,5%)
Inde – PSA absent
Amérique du Nord – PSA absent
Etc…
Je ne remets pas en cause l’excellente performance du groupe PSA en Europe, c’est un fait et il faut s’en réjouir!
Mais à l’International (hors Europe donc..), le groupe PSA n’est pas bon! C’est regrettable, mais il faut savoir le reconnaître!
Bon, soit ! 🙂
@Gustavo, dit comme cela… vous avez raison.
L’exportation est encore le talon d’Achille de PSA…mais ils refusent de vendre à perte ce qui provoque de-facto une consolidation des PdM.
« A noter que le groupe Renault et PSA continuent de se marquer à la culotte niveau ventes mondiales avec près de 4 millions d’unités chacun »
Sauf que chez PSA, c’est avec 3 grandes marques, et chez Renault, c’est une « et demi » (Renault et Dacia, parce que Lada, hein …)
Sans blague, Nissan et Mitsubishi ne comptent pas ??? A quoi sert l’alliance(en plus avec des partages plateformes/moteurs) ??? 😀
C’est un peu oublié la tendance de la montée en gamme de Renault, surtout avec la prochaine génération, la place laissée vacante de Renault étant largement comblé par la marque Dacia qui devient une grande marque (de plus en plus généralistes), parfois, ils vendent même plus que VW sur certains marchés.
Et la possibilité de voir la totalité de la nouvelle gamme Lada, débarquer en Europe de l’Ouest comme entrée de gamme de l’Alliance.
…Non @shooby, Reanult n’est vraiment pas seul.
Sans compter les cousins japonais.
sauf que les 500.000 ventes que PSA a perdu en Iran à cause de Trump, se sont aussi les 500.000 ventes qu’il avait gagné un an plus tôt avec son retour en Iran !?!
@ SGL: “Bravo l’analyse…”?!
Prenons le cas où PSA aurait vendu 450,000 véhicules en Iran en 2018!
Le groupe PSA aurait donc vendu un total de 4,350,000 unités dont 3,100,000 en Europe.
Dans ce cas, PSA aurait alors vendu moins d’un tiers de ses véhicules hors d’Europe…
Bien loin de l’objectif affiché il y a peu de depasser la barre des 50%!
@Hello, c’est oublié deux choses importantes.
1er – le refus de vendre à perte (surtout en Chine)
2e – la montée des marges pour le modèle vendu moyen, qui n’est plus du tout le même qu’il y a 3 ans !
Croyez-moi, vendre moins, mais mieux … c’est une nette amélioration ! 😉
Vous oubliez aussi que PSA a saisi entre deux l’opportunité du rachat d’Opel/Vauxhall, qui a apporté des parts de marchés, des opportunités d’économie d’échelle, etc. mais est quasi 100% européen.
Forcément, ça dégarde l’objectif.
Certes, Iran et Chine ne sont pas, pour divers raisons, au rendez-vous.
Non Peugeot n’a plus de relation « économiques » avec l’Iran (PSA n’envie plus de pièces directement depuis l’Europe) mais le partenaire local continue à produire et vendre des autos avec notamment des pièces venant de Chine.
qu’est ce que vous nagez bien, chef….
https://www.dailymotion.com/video/x4bxl7
(grandiose…)
Pour expliquer la chute de Peugeot, à part l’Iran et la Chine…je ne vois pas 😮
@ SGL : je n’ai nullement omis les deux points que vous mentionnez! J’ai simplement prouvé par un raisonnement mathématique que l’objectif annoncé haut et fort il y a peu par la direction de PSA (50% de ventes en dehors d’Europe) est complètement raté, avec ou sans Iran!
Je rejoins Gustavo dans son analyse : PSA est complètement à la rue en dehors d’Europe, ce qui rend le constructeur particulièrement vulnérable en cas de retournement du marché Européen.
Pour répondre à vos deux points :
Nous sommes complètement d’accord qu’il vaut mieux ne pas vendre que vendre à perte, et qu’il est encore mieux de vendre avec des belles marges.
C’est le cas en Europe pour le groupe PSA, tant mieux pour lui.
Mais en dehors d’Europe, force est de constater que le groupe PSA n’est pas capable de vendre en nombre tout en dégageant de la marge, contrairement à Toyota, Hyundai ou Kia par exemple.
C’est symptomatique de l’incapacité du constructeur à savoir produire, pour chaque marché hors d’Europe, les bonnes voitures au bon prix! (Bonnes voitures = voitures en phase avec les attentes des clients / au bon prix = coût de production compétitif).
Bon, admettons @Hello 🙂
L’export est difficile pour PSA pour le moment.
« mais les indicateurs sont au vert pour 2019 »
https://pro.largus.fr/actualites/les-marques-de-psa-confiantes-pour-2019-9570393.html
Oui, mais Lada, c’est combien de ventes ? Est-ce ses ventes qui vont permettre d’avoir les 4 millions d’unités sus-citées ?
c’est assez étrange de constater que sur certains marchés proches de nos standards européens (Australie – Afrique du sud – …) le groupe PSA est assez à la rame…Renault fait souvent mieux sans pourtant s’imposer alors que VW parvient à vendre des produits similaires à la gamme disponible (pour ça je ne parle pas des PU ou des limousines de luxe)..
A force de ne pas vendre à perte, on ne vend pas, c’est un peu une maladie des entreprises françaises à l’export…
Les Coréens ont vendus de la merde insipide pendant 10 ans mais sont là… et gagnent sans doute de l’argent…
Merci BNP-Paribas, PSA Finance, les ventes longue durée et le leasing sauf que la conjoncture se retourne fin 2018 … A voire si Citroën et Opel pourront prendre le relais de la croissance poussive de Peugeot bien aiguillé à inonder les flottes d’entreprise … l’engouement pour les SUV va se reporter sur les autos électriques dans les 3 prochaines années …
@Thomas
En l’occurrence, non. Les presque 4 millions de véhicules concernent le groupe Renault seulement et pas l’Alliance (plus de 10 millions en 2017).
Il me semblait que renforcer ses ventes à l’étranger était déjà depuis quelques années une grosse intention de PSA, qui avait alors déjà remarqué sa trop grosse dépendance aux marché Européen (et chinois à l’époque).
Dommage que les efforts ne payent pas.