Hors période Covid-19, la production automobile française n’avait pas connu un niveau aussi bas depuis les années 1960. La fin précipitée d’un pan entier de notre industrie touche même les utilitaires. C’est dire si le mal est profond.
C’est le journal économique Les Echos qui publie ce bilan catastrophique. En 2024, la France aurait produit seulement 1,34 million de véhicules toutes carrosseries confondues. Cela représente une baisse de 11 % par rapport à 2023. Comme indiqué, c’est un niveau plancher (*) depuis les années 60 et l’essor de la « bagnole » en France et en Europe.
Selon les données du quotidien, même la production de fourgons chute de 11 % et revient elle aussi aux années 60. Si on pensait revenir aux niveaux de 2019, c’était des illusions ! On est même en dessous du niveau de 2021 quand l’industrie subissait une pénurie de composants électroniques (crise des semi-conducteurs) et qu’il y avait encore de grosses perturbations logistiques mondiales.
On est même à quelques milliers seulement du niveau de 2020 en plein cœur des confinements et des arrêts d’usines.
1/4 de moins pour Stellantis
Evidemment, il n’y a pas de coupable à désigner. Toutefois, cette baisse est mathématiquement imputable aux difficultés de Stellantis et aux baisses de production hexagonale du constructeur italo-américano-français. La production française de Stellantis chute de 23 % et, toujours selon les Echos, se retrouve à 565 000 voitures en 2024.
Tout cela a une influence sur le PIB de la France car c’est tout un écosystème automobile qui s’écroule. Les équipementiers se préparent des nuits blanches pour savoir comment s’en sortir. Les fermetures d’ateliers et de « petites usines » devraient, hélas, continuer.
La France régresse encore au sein de l’Europe. En 2018 selon Auto-Infos, la production automobile française représentait 12,1 % de la production européenne. En 2024, elle a reculé pour atteindre péniblement 7,4 %. La France continue de devenir « un nain » de l’industrie auto au sein de l’Union Européenne. Et ce ne sont pas ses constructeurs nationaux qui vont l’aider à s’en sortir.
Symbole de la désindustrialisation de la France
Les effets d’annonce ne font pas pousser les usines ni ne donnent du travail. La France continue lentement mais sûrement de se désindustrialiser. La part de l’industrie manufacturière dans le PIB est d’environ 10 %. La part de la production automobile (sans tout l’écosystème qui va autour) est de 0,3 % du PIB environ.
Mais, au-delà de la part du PIB, ce sont des régions qui se dépeuplent ou perdent des milliers d’emplois à chaque fermeture d’usine pour l’envoyer à l’étranger. Signe de la mondialisation diront certains, rêve pour d’autres comme Serge Tchuruk (ex-patron d’Alcatel-Alsthom et symbole de la désindustrialisation). L’entrepreneur parlait alors d’entreprise sans usine. S’il a sauvé Alcatel à l’époque en le transformant, cela s’est fait en scindant les activités du conglomérat et en fermant, au final, des usines françaises.
Cols bleus contre cols blancs, la vieille querelle
Cela revient un peu à la France des services annoncée par François Mitterrand, celle des cols blancs plutôt que celle des cols bleus. Après une phase de nationalisations massives et de planification industrielle, le tournant de la rigueur de 1983 vient tout changer. Reprivatisations, libéralisations, la compétitivité est remise au centre du jeu.
Contrairement à De Gaulle (autre temps, autres moeurs), Mitterrand a lancé la France dans une désindustrialisation qui se voit encore maintenant. Autrefois, la production automobile hexagonale dépassait les 3,7 millions de véhicules annuels. Finalement, ce n’était pas si lointain, puisque c’était en 2002 !
Les décisions politiques sur les motorisations n’aident pas non plus à un marché automobile florissant. Là encore le mirage du véhicule électrique sauveur de l’industrie automobile tricolore s’évapore.
(*) hors période exceptionnelle comme la pandémie de Covid-19 et les confinements
« Mitterrand a lancé la France dans une désindustrialisation qui se voit encore maintenant »…
Franchement Thibaut réduire la désindustrialisation de la France à un duel DeGaulle/Mitterrand en passant sous silence le fait qu’il gouvernait en cohabitation avec Chirac, puis les 12 ans de présidence Chirac, puis les 5 ans de Sarkozisme et les 8 ans de Macronisme, même Pascal Praud n’a pas osé.
Les capitalistes ont fait du lobbying pour privatiser les joyaux de notre industrie, les délocaliser et les vendre à la découpe (Lobbying qui a été très bien reçu par notre classe politique https://fr.wikipedia.org/wiki/Privatisations_en_France ).
On peut produire en France et être compétitif (TOYOTA) c’est un fait, mais cela demande une vision à long terme, de l’intelligence et du patriotisme, ce que notre classe politique et nos « capitaines d’industrie » n’ont pas.
Vous n’avez donc pas compris la phrase….je vous présente donc mes confuses.
La bascule est connue et documentée…De Gaulle a lancé la réindustrialisation post-2de Guerre Mondiale, malgré les crises, les Présidents successifs ont continué, lancé de grands plans industriels, etc.
Mitterrand a précipité en 1981 dans cette veine avec les nationalisations et les plans étatiques avant le tournant de la rigueur. (débuter, lancer, commencer, amorcer, etc…..cela ne signifie pas qu’il est le seul….mais c’est bien lui historiquement qui accélère le mouvement).
On parle DU DEBUT (je le mets en majuscule pour bien attirer l’attention sur le terme). Ce n’est pas un « duel », ce n’est pas une distribution de bons et mauvais points. Juste un fait historique.
Le premier choc pétrolier a ébranlé l’industrie française « traditionnelle ». Mais la tertiarisation de la France c’est le début des années 80. Mitterrand lui même voulait une France de services et non plus d’industries lourdes.
Que les autres aient continué, oui, c’est un fait. Mais le tournant c’est bel et bien 1983.
Vous pouvez avoir l’outrance de me comparer à Pascal Praud, cela ne changer pas l’Histoire.
« On peut produire en France et être compétitif (TOYOTA) » >> L’usine d’Onnaing est certes dans le vert, mais elle n’est pas compétitive. Si Toyota délocalisait il gagnerait plus. Oh dites donc….où sont donc assemblées les Yaris désormais ? En France ? Non…République Tchèque. Et C-HR et Corolla ? Turquie non ?
La preuve qu’on peut produire et être compétitif, les productions continuent tout de même. Mais bon, vous préférez vous attaquer une nouvelle fois au messager plutôt qu’au message.
Si dans un texte comme celui-ci vous n’avez que cette remarque…c’est dommage !
« Amorcé dès la fin des années 1970, le mouvement s’est accéléré à partir du premier septennat de François Mitterrand. » in https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-france-peine-a-se-remettre-de-plus-de-quarante-ans-de-desindustrialisation-20220208
(et pas que cela comme source…bref.).
Mitterand gouvernait en cohabitation avec Jacques Chirac, ce qu’omet de préciser Le Figaro (Étonnant).
Je ne défends pas Miterrand loin de là, mais je trouve que c’est faire preuve de malhonnêteté que de le présenter comme le premier fossoyeur (Vous ne citez pas les autres) de tout ce qui a été créé par De Gaulle et nos anciens après guerre.
Diversifier vos sources d’informations Thibaud, le Figaro, le Point, l’Express, les Échos ne sont plus des médias d’information depuis plusieurs années,
mais uniquement les relais des pensées des gens qui les possèdent. Vous ne pouvez pas vous en contenter en tant que journaliste.
@Guig 1983 ! Le tournant de la rigueur ce n’est pas sous le Gouvernement Chirac.
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000147/le-tournant-de-la-rigueur-sous-le-gouvernement-mauroy.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Mauroy_III
Mauroy III….pas Chirac…
https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00119/francois-mitterrand-s-exprime-sur-la-crise-de-la-siderurgie-francaise.html
« les suppressions d’emplois dans l’industrie sont majoritairement perçues dans les sphères gouvernementales comme l’inévitable prix à payer pour atteindre cet objectif » in https://shs.cairn.info/revue-vingt-et-vingt-et-un-revue-d-histoire-2019-4-page-65?lang=fr
https://www.usinenouvelle.com/article/quand-la-gauche-fermait-les-hauts-fourneaux.N172257
https://www.researchgate.net/publication/342260661_Francois_Mitterrand_et_la_siderurgie_francaise_1981-1995
« Le chômage de masse s’installe durablement ; il n’est plus perçu comme un mal conjoncturel, mais comme la conséquence d’une désindustrialisation qui impose des reconversions douloureuses, notamment dans le Nord et la Lorraine, ces régions symboles de l’âge industriel qui façonnait la France depuis le début du XIXe siècle. » >> Le Monde c’est assez indépendant pour vous ? https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/08/l-heritage-mitige-de-francois-mitterrand_4844027_3232.html
https://www.lutte-ouvriere.org/journal/article/2014-05-14-avril-1984-contre-le-plan-acier-de-mitterrand-les-siderurgistes-dans-la-rue_32406.html >> Lutte Ouvrière c’est ok comme source ?
Vous l’avez vécu cette période ? Moi oui…le Président Mitterrand s’est fait élire sur un programme industriel et social. Il a déçu, c’est un fait. Les nationalisations de beaucoup d’industries ont débuté sous la fin du septennat Giscard (qui a pris le 1er choc pétrolier de plein fouet) et se sont poursuivi sur les 2 premières années Mitterrand. Mais c’est bien sous lui qu’a été acté la désindustrialisation comme « mal nécessaire ».
« c’est faire preuve de malhonnêteté » >> Vous savez quoi ? Débrouillez-vous. Vous n’irez pas loin dans la vie en insultant vos interlocuteurs. Nier l’histoire ne sert à rien. Ciao.
Mitterrand a flambé 2 ans après son élection initiale… et après 2 dévaluations et inflation à 2 chiffres a dû se calmer. Mais plutôt que d’acter l’échec de sa politique et ses causes il avait aussi préféré taper sur les conséquences avec un autre exemple (que la césure industrie/services), les salaires suivant l’inflation!
Il avait donc aussi signé la fin de leur indexation sur l’inflation qui perdure ailleurs dans la loi (nos voisins Belge) ou dans les faits (Allemagne, sinon les syndicats montre le pouvoir qu’ils ont comparé à ce qui reste aux nôtres à trop nager dans la compromission).
Bilan: Les services n’ont jamais compensé les pertes industrielles et les salaires français servent de variable d’ajustement (vers le bas: On doit se fendre ailleurs, alors on baise les français et merci les socialos: Paradoxal mais hélas vrai) dans les politiques des grands groupes européens raisonnant en masse salariale globale. Puis tout ce qui est cotisation en pâtit aussi (accentuant la divergence cotisations/pensions côté retraites par exemple).
guig je ne comprends pas ce que vous écrivez : en quoi le capitalisme ou les privatisations sont responsables de la délocalisation de nos constructeurs automobiles? Toyota n’est il pas une entreprise capitalistique? Vous pensez que nos PDG sont nuls alors que nos constructeurs font des profits records ?
La désindustrialisation est la conséquence de choix économiques Français: taxer la production. Les 35h ont également bien évidement aidé. Tout cela voté par les français
La désindustrialisation ne touche pas que l’automobile.
Mais nous avons 2 constructeurs assez bons qui se transforment en bureaux de R&D en France et production à l’étranger : designed in France, made in Roumania/Slovenia/Spain/Serbia/etc , comme apple. Bureaux d’étude en France, usines à l’étranger, profits majoritairement en France (Toyota en France enrichit surtout le Japon)
La desindustrialisation est le fait de vouloir privilégier les marges et donc le montant des dividendes reversées aux actionnaires plutôt que celle de la pérennité d’un pays et d’un système social qui bénéficie aux salariés, aux consommateurs et aux citoyens.
Privilégier les dividendes en delocalisant c’est ni plus ni moins que scier la branche sur laquelle on est assis.
Également nos entreprises font des profits records car elles touchent 200 milliards d’euros d’argent public chaque année. Retirons leurs ces aides et nous verrons réellement leurs valeurs.
on voit que vous avez peu de connaissances économiques : toute entreprise n’a qu’un but faire des profits. C’est comme ça, vous ne pouvez pas le changer. Pour faire des profits l’entreprise (on parle de grosses entreprises) regarde où ça coute le moins cher de produire : cout de l’électricité, simplicité administrative (un domaine où la France est très mauvaise il faut 3 ans avant de démarrer une construction d’usine), salaires, charges sociales, impots. Vous ne pourrez pas modifier ces critères qui sont logiques. L’entreprise si elle est cotée en bourse peut remercier ses actionnaires avec des dividendes ou pas. Les dividendes de renault c’est 1% de rendement, la belle affaire!
Ce qui est certain c’est que l’emploi ouvrier disparaît en France. Comme dans toutes les sociétés qui ont connu une forte croissance et un vieillissement de la population. La Grande Bretagne n’a pas eu de Mitterrand mais voit son industrie disparaître depuis 50 ans.
On gagne plus d’argent à penser et developper qu’à fabriquer. Le soucis c’est que 100% de la population ne peut pas être ingénieur. Donc nos ouvriers souffrent d’une main d’œuvre pas cher et qualifiée disponible ailleurs, et notre structure de côut fait porter un poids énorme sur le travail et très peu sur la rente.
Amazon : tout à fait. Notons tout de meme que faire porter sur le travail au lieu de la rente (ou les revenus plus largement) est un choix largement partagé par les francais : ils veulent moins d’impots sur le revenu et plus d’impots sur les entreprises. Le gouvernement actuel va donc allourdir les impots sur les entreprises. La réindustriaisation n’aura pas lieu
Dans un monde un peu peu meilleur, seul le citoyen serait taxé puisque tout est fait pour lui (biens, allocations, système éducatif, etc …). Certes, les niveaux de salaire serait à revoir.
Toujours trouvé idiot de taxer et refroidir la chaudière pour taxer aussi des radiateurs moins chauds.
Il me semble qu’il y a un pays nordique qui reporte beaucoup en impôts directs, ce qui permet de libérer le reste.
l’Irlande taxe peu l’appreil productif mais fortement les revenus. Ca fonctionne bien : les salaires sont très élevés (les plus hauts d’europe), le chomage est bas, les investissements sont massifs.
Les rosbifs n’ont certes pas eu Mitterrand, mais Tatcher!!!
Pour ce qui est des ingénieurs, le problème c’est que l’industrie est un gros employeur et que ceux qui ont cherché à dissocier études et production n’avaient visiblement pas trop idée de ce qu’ils faisaient: La réalité, c’est que les deux sont imbriqués et plus la complexité s’accroît plus c’est vrai. Sinon c’est le risque de sortir des produits de labo qui seront une plaie à industrialiser, sans parler de la réactivité à gérer les problèmes de prod si y’a 12h de décalage horaire! Problème qui se pose aussi niveau coordination, car gérer des projets à cheval sur USA/Europe/Chine, ils dorment quand les chefs de projets industriels??? Bin ils dorment plus et rendent leur tablier (souvent après un divorce en cadeau bonux, qui ne donne pas droit à une note de frais).
=> Avec du retard, les cols blancs reviennent toujours pas trop loin des cols bleus.
Dans mon métier, les bureaux d’études sont en Europe, la production est majoritairement en Asie.
Travail, Matière première, énergie tout est moins cher et dimensionné pour produire vite et bien en Chine.
le transport n’est pas cher par rapport à la valeur du produit transporté, donc oui les ateliers ne sont plus en Europe, et il suffit d’installer un petit bureau en Chine pour piloter la production.
Baisse imputable à Stellantis mais on met une seule et unique photo d’une usine Renault au début d’article … C’est peut être un détail mais bizarre 🤔
Parce que c’est une des usines qui produit en France…allez virons ce bel exemple de Sandouville pour un truc neutre pour ne froisser l’égo de personne.
Tweeter, sort de ce corps ! 🙂
Cette évolution n’a rien de surprenant, elle avait été prédite. A partir du moment où la monnaie dans laquelle vous produisez ne peut plus s’ajuster, par décision politique, face à celle de votre concurrent principal, mieux positionné ou plus productif, votre appareil industriel se voit condamné à s’atrophier, inexorablement, sauf à accroître drastiquement les temps de travail à salaire constant, et le sien a gonfler. La France et l’Italie industrielles ne pouvaient que subir face à l’Allemagne puisque leurs déficits commerciaux n’entraînaient plus d’abaissement monétaire, qui sert à attirer les investissements productifs et à redresser la compétitivité par les prix (et par lesdits investissements). Pourquoi investir dans une zone dont la monnaie colle à celle de son pire concurrent, plus costaud, qui lui n’a plus qu’à embourber les excédents et les investissements sans en payer le prix monétaire normal ? A part dans l’immobilier ou l’art, cela n’a pas de sens. Pour rappel, avant la création du SME puis de l’Euro, l’Allemagne enregistrait année après année des déficits commerciaux et la France comme l’Italie affichaient des rythmes de croissance bien supérieurs à celle de leur voisin germanique. Lambsdorf le disait : « le SME est une machine à subventionner l’industrie allemande ». Or l’Euro ne consiste jamais qu’en un renforcement du SME, en encore plus rigide. Tout cela se vérifie sans faillir. On n’a plus d’industrie, mais on a des promoteurs immobiliers… Ça fait du gros PIB qui tâche, vite, et les élus aiment beaucoup ça.
Les populations se concentrant de plus en plus en milieux urbains à l’échelle planétaire le besoin en voiture diminue mathématiquement. Pour les jeunes Z la voiture n’est certainement pas signe de liberté comme elle l’était dans les années 70-80. La voiture est devenu un outil comme la perceuse qu’on loue pour un usage ponctuel. Qui aujourd’hui va descendre du nord de la france au portugal en voiture? Prendre l’avion est bien plus rentable pour une famille de 4 personnes qu’user son véhicule sur une telle distance avec les frais et contraintes radars en moins. A l’arrivée on loue un véhicule pour la durée du séjour ou à la journée si nécessaire. Quel intérêt y a t’il à faire un crédit de 35-39K€ pour un objet qui finira après 10-15 ans en cube compressé? Avec cette somme les jeunes investissement désormais plus en immo que leurs ainés et profitent pour voyager. Ils ont raison. D’objet marqueur social la voiture est devenu un consommable. Nous sommes dans une société de service pas de production, la Chine est tout doucement en train de faire cette même transformation. Xiaomi vient de lancer sa première usine automobile à 100% robotisée, 17800m² et 37 salariés. Nous ne sommes en train de vivre une nouvelle révolution.
Le malus 2025 (neuf et occasion) va finir ce travail de sape (entre autre)
le malus est franco francais et favorise les voitures françaises
Il détruit tout sur son passage (françaises et étrangères)
Observez c’est du grand art
Plus personne ne veut acheter de bagnoles (toutes énergies confondues)
Ca devient dramatique, le CUBA français…………
ok Zavata
Pour le coup… Je suis d’accord que l’on arrête le malus… Si le manque à gagner pour l’état est transposé sur le coût des carburants fossiles qui financent nos ennemis et qui nuisent gravement a nos santés et qui empêche le renouvellement du parc par des VE françaises.
La France n’a jamais aimé les grosses cylindrées et quand on était un gros producteur auto (avec initialement meilleure réputation que les allemands), cela pose problème: Avant même les malus, le prix du cv fiscal (ça s’invente pas!) sur la CG à la vente et reventes cumulée à une vignette qui en rajoutait annuellement les a achevé dans la décennie 70 suite au choc pétrolier.
Puis à quoi bon, quand on a pris la politique courte vue de limiter les vitesses de manière généralisée, faire de gros moteurs?
Le problème c’est que c’est eux dans le haut des gammes qui tiraient l’innovation déclinée plus tard sur le reste. Les allemands n’ont pas fait ces erreurs et leurs constructeurs ont dû s’adapter autrement pour contenter leurs clients: En travaillant sur les rendements! L’injection multipoint sur une Audi 80 est arrivée au milieu des années 70 tandis qu’une R21 sortie 10 ans plus tard fera encore le gros de sa carrière en carbu…
Dès lors, les français ont perdu du terrain puis sont passé derrière jusqu’à n’être désormais plus rien.
Bref, fiscalité/malus (c’est 2 faces de la même pièce) ne favorisent pas nos voitures, mais les ont rendu peu concurrentielles faute d’offrir à domicile des conditions propices à leur avance technologique. Vous avez tout faux!
Et tout ça pour une « transition » qui ne peut pas tenir les échéances de plans européens qui ne sont pas sans rappeler les quinquennaux de l’ex URSS:
https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/les-verites-qui-derangent-sur-le-climat-du-plus-grand-expert-mondial-de-lenergie
Et après cela, certains s’étonnent encore que quand le FN (pardon, parait qu’il faudrait dire RN désormais, mais je pense que c’est à la politique ce que le verdissement est à l’économie) parle d’UERSS cela raisonne comme une évidence à beaucoup d’oreilles… Mais à si bien donner le bâton pour se faire battre (aux élections à venir)…
35 heures, retraite à 60 ans, les taxes les plus confiscatoires d’Europe, une chasse généralisée aux entrepreneurs qui réussissent et toute une partie de la population qu’on entretien à rester chez elle.
Bref, dans un pays de mentalité de communiste il ne faut pas s’en étonner.
pour une fois j’ai la même vision que vous
Nous avons vécu largement au-dessus de nos moyens depuis 40 ans !
888 milliards de prestations sociales … pour 50 milliards de budgets militaires
… il y a quand même un gros problème en France.
Vous connaissez les mêmes chiffres en Russie pour comparer !?
En Russie l’espérance de vie moyenne est de 58,8 ans pour les hommes…
La vodka, ah la vodka.
Et le cauchemar pour les jeunes en age de combattre … pour que Poutine puisse jouer a ses conquêtes.
Pourtant, en France, il n’est pas rare de trouver des louanges pour le mode de vie de la Russie sur les RS.
Attention par contre, pour éviter des raccourcis vers certains préjugés (c’est parti en vrille sur un autre forum), il est pas mal de rappeler que la répartition des prestations sociales c’est :
-44% les retraites
-37% la santé
-7% la famille
-6% le chômage
-4% la pauvreté
-2% le logement
Et bien on voit exactement ou se situe le problème: c’est les retraites; et celles qui ne sont pas financées sans avoir recours à la dette ce sont les retraites de la fonction publique.
il n’est pas normal que l’age de départ ne soit pas le même pour tous (ou évaluée en fonction de la réelle pénibilité), qu’il y ait encore des personnes protégées car il n’y a pas de difficulté particulière à leur activité.
le truc avec nos politiques inconsistants, c’est qu’ils changent l’age de départ mais n’agissent pas sur la pléthore de cas particuliers de la fonction publique, et notamment le leur. Donc qui prend de plein fouet les réformes injustes? le smicard qui en a bavé toute sa vie, dont la retraite sera calculée sur les 20 meilleurs années de sa carrière. le fonctionnaire partira avec une pension calculée sur son salaire des 6 derniers mois qui aura été dans de nombreux cas majorée dans l’année précédente.
Tant que ces injustices perdureront, on aura des populistes qui attiseront les haines faciles, de celui qui est différent, qui ne mange pas pareil, ne s’habille pas pareil…
j’ai découvert récemment que la retraite des fonctionnaire n’est pas couverte par leurs cotisations, mais par le budget de l’état. Dingue, et la réformette ne change pas le sujet
Niveau retraites des fonctionnaires, déjà c’est pas les 25 meilleures années qui font la pension mais les 6 derniers mois… avec pour aggraver le tout des promotions quasi généralisées 6 mois avant la fin. Ca ne serait pas un pb si leur régime était équilibré, sauf que c’est pas le cas:
Dès Sarkozy, les caisses cadre du privé avaient carrément été spoliées pour combler les déficits des retraites de la fonction publique. Du vol institutionnalisé des meilleurs élèves vers les pire a qui on dit désormais qu’il va falloir qu’ils bossent jusqu’à 66/67 ans (études supérieures, paye assez régulière pour se traduite en trimestres de cotisation souvent pas avant 24/25 ans). C’est donc pas nouveau que c’est un gouffre mais à chaque fois que le sujet de leur poids sur notre dette est évoqué, la chape de plomb tombe!
C’est dommage que la France n’ait pas un programme à long terme à la Chinoise.
– Pour beaucoup de gens, les carburants sont trop chers… Alors qu’en réalité, ce n’est absolument pas le cas.
Donc le jour à un retour « à la normale » … Embargo, crise, guerre, etc. La « pilule » ne pourra pas s’avaler.
– La France a des compétences certaines dans les batteries historiquement… Mais pas pour la fabrication en masse… Dommage pour l’emploi et notre souveraineté !
– En France, nous avons 40 millions de voitures particulières en circulation et moins de 2 millions de VE (à peine plus qu’un million même !)
– D’après d’anciennes statistiques : 96 % des trajets font moins de 100 km et 99 % des trajets font moins de 400 km…
Si c’est encore vrai… Les VE en dehors des départs des grandes vacances… Seraient parfaite pour 3/4 des besoins.
– Le coût des 100 km des VE est de 2 à 4 fois moins que les VT qu’elles remplacent si elles sont rechargées tranquillement à la maison la nuit en heures creuses.
Donc globalement on serait tous gagnant économiquement de produire des VE en France.
Mais il faut encourager les ventes des VE ainsi que la fabrication française…
Les grands plans industriels des De Gaulle et Pompidou nous manquent terriblement !
avec les taxes élevées sur les carburants, le bonus malus, le leasing social, les bornes de recharge rapides sur les aires d’autoroute il y a tout de meme une strategie forte, mais les Francais ont du mal à évoluer
Peut-être que pour la plupart des gens, une régression n’est logiquement pas vue comme une évolution! Un VE n’aurait rien à faire sur autoroute (sauf urbaine et pour une pure citadine) pour rouler loin avec une autonomie qui y est désastreuse…
A un moment, si l’adhésion n’est pas là c’est la stratégique suivie qui est à remettre en cause: Ce qui vous apporte du mieux s’impose toujours et sans besoin d’aucune aide qui se sert qu’à distordre/faire buller un marché (jusqu’à l’éclatement).
Si déjà toutes les chignoles qui fument en ville étaient remplacées par des vélos, des TEC, des VE pour ceux qui ne peuvent pas se contenter des premières et bien cela soulagerait nos poumons et le déficit du commerce extérieur (les achats d’énergie fossile sont la première dépense de mémoire)
… d’une part, ça pollue… je ne suis pas contre de faire rentrer des niveaux diesel quand cela se justifie pour remplacer des diesels de plus 15 ans.
… et d’autre part… 96 % de temps… l’utilisation d’une VT n’est pas justifeir face à un VE… VE qui deviennent maintenant abordable même en neuf en 2025 !
Et permet de diviser par 3 les coûts des 100 km.
… et pour finir, ont enrichi nos ennemis !
Je ne suis pas étonné malheureusement. Des décennies à critiquer le travail « manuel » et « industriel » comme si il n’était pas honorable.
Des décennies à critiquer la production française et préférant acheter étranger.
Franchement vous vous attendiez à quoi?
Je repose a chacun de faire un peu preuve d’honnêteté, le slogan « nos emplettes sont nos emplois » n’a jamais marché
« nos emplettes sont nos emplois »
Ben oui… Quand vous voyez le raz-de-marée de commande sur SHEIN et TEMU… Récemment !
Et tout ce qui est chez nous de Chinois… C’est évident que l’on creuse la tombe pour nos industries.
Pour l’automobile… Le pire n’est pas atteint encore !
Alors un peu de barrière « à la Trump » ne serait pas si mal… Pas totalement… l’extrême, c’est n’importe quoi.
C’est bien cela. Et je vais même en rajouter un peu:
Quand vous (au sens général) achetez sur amazon pourquoi ne pas acheter sur Cdiscount qui propose la même chose (à quelques exemples près)?
Ah ben oui les entreprises françaises sont nulles!
Je l’ai déjà entendu de nombreuses fois, alors que c’est archi faux.
Sans dire que tout ce qui est français est bien (malheureusement) il faut arrêter le french bashing .
NOUS sommes responsables de la situation de la France, faut arrêter de dire que c’est la faute aux autres, ça serait un bon début !
Non c’est surtout 40 ans de gouvernements de droite (Hollande a fait une politique de droite) qui parlent de sécurité (emploi, immigration, militaire) mais qui ont cédé aux sirènes du libertarianisme débridé. RU, USA, Italie, France et Japon ont cela de commun que leurs industriels privilégient les profits pour leurs actionnaires et que leurs élus tétanisés de perdre ces industries les ont laissé opérer aux délocalisation. Et ces gouvernements de droite deviennent extrémistes car le capitalisme sans régulation doit continuer.
3008, 308, R4, R5, Scenic, Mégane, Kangoo, Yaris, Yaris Cross …. Normalement la tendance va s’inverser.
Il faudrait rapatrier 2008, Captur, Austral …
Expert, Jumpy, Proace, Master, et sûrement d’autres
😉
« il faudrait rapatrier » c’est les comptables qui décident , si ça coute moins cher de produire en france ou pas. A mon avis la réponse est deja toute trouvée
Mon dieu on est pas sorti de l auberge!A coté de ce gloubiboulga indigeste, le cafe du comerce c est polytechnique!