L’industrie automobile britannique met le paquet sur la formation et l’apprentissage. Presque tous les jours, une entreprise annonce un plan. On a eu les vétérans de l’armée, les chômeurs, les jeunes en difficulté… Aujourd’hui, Bentley s’y colle. Originalité : ses apprentis vont restaurer une voiture.
Bentley précise que cela fait plus de 40 ans qu’il emploi des apprentis. La formation dure trois ans et elle est diplômante (NDLA : du moins, le « Masters Trainer » de Bentley remet un diplôme.) 17 des 36 nouveaux apprentis seront à Crewe, pour y découvrir l’ingénierie, le marketing, les achats, le commerce et les ressources humaines. Les 19 autres vont s’attaquer à la restauration d’une voiture, d’abord la sellerie, puis la mécanique et la carrosserie. Objectif : les former aux métiers manuels de l’automobile.
La voiture en question est une Série T de 1965. Bentley précise que c’est la première monocoque du constructeur. Elle est équipée d’un V8 6,75l (dont dérive la mécanique de l’actuelle Mulsanne.) Elle abat le 0-100km/h en 10,9 secondes et accélère jusqu’à environ 180km/h. Des chiffres respectables pour l’époque. Le constructeur refusait alors d’annoncer la puissance du moteur, se contentant de dire qu’elle était « suffisante ». Seuls 1 0004 exemplaires furent produits. Il s’agit surtout de la sœur-jumelle de la Rolls-Royce Silver Shadow ; seule la calandre les différencie. Les amateurs de modélisme se souviennent que Solido a très, très longtemps commercialisé une Série T (et une Silver Shadow) dans sa collection « hifi » (désignant théoriquement les modèles contemporains.)
A l’issue de sa restauration, l’exemplaire rejoindra la collection du constructeur et elle participera à divers évènements.
Source :
Bentley