Barème kilométrique 2018 : pas de compensation de la hausse des carburants

Lorsque l’on déclare ses impôts sur les revenus salariaux en France, on peut opter soit pour l’abattement forfaitaire de 10%, soit pour les frais réels. Dans ce dernier cas, les frais liés à l’utilisation de la voiture (ou autre véhicule) pour son travail sont évalués avec le barème kilométrique.

Sont pris en compte les trajets domicile-travail, mais également les déplacements professionnels durant les heures de travail, etc. Le calcul est « relativement » simple et intègre différentes composantes dont la dépréciation du véhicule, son entretien, le carburant, etc. Il sert de base pour l’abattement de l’IR. Mais, également pour les remboursements kilométriques en entreprise (sauf accord particulier).

La version 2018 a donc été publiée sur le Bulletin officiel des Finances publiques-Impôts. Malgré la hausse des taxes sur les carburants et des prix à la pompe qui ont bondi de 7 à 10 centimes le litre au début de l’année 2018, le barème kilométrique reste inchangé par rapport à l’an dernier. Reste à espérer que le barème 2019 les prendra en compte ainsi que la hausse de l’entretien.

Un calcul relativement simple

Si votre trajet domicile-travail comprend un péage, il est possible de l’ajouter moyennant justificatifs (*). Le barème est fonction du nombre de kilomètres parcourus dans l’année, mais aussi de la puissance du véhicule.

Exemple : une salariée fait quotidiennement 34 km aller-retour pour aller de son domicile à son travail, et vice-versa. Elle parcourt donc annuellement 8 225 km pour son travail. Elle possède une voiture de 5 CV fiscaux. La formule est donc : (d x 0,305) + 1 188 soit un abattement possible de 3 697 euros (hors autres frais).

Il faut donc voir si l’abattement forfaitaire de 10% est plus intéressant, ou non, que le forfait kilométrique appliqué à vos déplacements pour le travail.

Barème kilométrique applicable aux voitures (en euros)
Puissance administrative (en CV) Distance (d) jusqu’à 5 000 km Distance (d) de 5 001 km à 20 000 km Distance (d) au-delà de 20 000 km
3 CV et moins d x 0,41 (d x 0,245) + 824 d x 0,286
4 CV d x 0,493 (d x 0,277) + 1 082 d x 0,332
5 CV d x 0,543 (d x 0,305) + 1 188 d x 0,364
6 CV d x 0,568 (d x 0,32) + 1 244 d x 0,382
7 CV et plus d x 0,595 (d x 0,337) + 1 288 d x 0,401

L’indemnité kilométrique est également valable pour un cyclomoteur (sens code de la route) ou une moto de plus de 50 cm3 de cylindrée.

Barème kilométrique pour un cyclomoteur au sens du code de la route (en euros)
Jusqu’à 2 000 km De 2 001 à 5 000 km Au-delà de 5 000 km
d x 0,269 (d x 0,063) + 412 d x 0,146

Barème kilométrique applicable aux cylindrées supérieures à 50 cm3 (en euros)
Puissance administrative (en CV) Distance (d) jusqu’à

3 000 km

Distance (d) de 3 001 km à

6 000 km

Distance (d) au-delà de

6 000 km

1 ou 2 CV

d x 0,338

(d x 0,084) + 760 d x 0,211
3, 4 ou 5 CV d x 0,4 (d x 0,070) + 989 d x 0,235
Plus de 5 CV d x 0,518

(d x 0,067) + 1 351

d x 0,292

(*) Avec la dématérialisation de la feuille d’impôt, on ne transmet plus les justificatifs, mais on peut préciser dans une zone de commentaire le calcul fait. L’administration peut alors vouloir contrôler les déclarations et il faut alors produire les justificatifs.

Illustration : T. Emme/Leblogauto.com

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