Un cortège de 607 gris fumé dans la grande banlieue de Bratislava par une journée doctobre, déclenche rarement joie et bonne humeur. Si lon ajoute à cela un Jean Martin Folz sur le départ, une 207 qui roule encore au starter et un gouvernement Slovaque peu avenant, les ingrédients dune ambiance tendue étaient réunis pour linauguration officielle de lusine PSA à Trnava.
Paradoxalement pas ce nétait pas du côté du lion que cela grimaçait, même si certains détails ne trompaient pas. Comme un Jean Martin Folz faisant plus dhistorique que de prospective, mais qui, fidèle à sa réputation dhomme loyal, n’en profitait pas pour régler ses comptes. Ou comme ce chiffre de 800 exemplaires de 207 à produire quotidiennement au deuxième semestre 2007 alors que le constructeur parlait du même chiffre pour la fin de lannée 2006. La cadence est bien passée de 330 à 450 exemplaires par jour en septembre, mais pourquoi ce report du passage à 800 exemplaires ? Le constructeur parle de « près de 50000 exemplaires » contre « environ 60000 » en 2006 il y a quelques semainesToujours ce brouillard chiffré autour de la dernière Peugeot !
Non, l’essentiel de cette mauvaise ambiance était à mettre au compte du gouvernement Slovaque. Alors que la signature avait eu lieu sous les meilleurs auspices en 2003, avec des dirigeants ravis, des emplois et une belle prime européenne à la clef, le changement de couleur politique de juin a changé la donne. La nouvelle coalition sociale-démocrate et nationaliste amenée par Robert Fico voit dans cette usine la recherche de main duvre bon marché, de subventions européennes et de profits qui vont repartir du pays
Au-delà de ces considérations « produits » et nationalistes, la nouvelle usine est à limage des meilleures réalisations germaniques dans lex bloc de lEst, ou la qualité est au rendez-vous. On ne peut que souhaiter à la marque au lion une succès story à la Skoda
Source autoactu