B. Le Maire : aides en contrepartie de relocalisations ?

C’est ce matin sur BFM-Business qu’il a fait ces déclarations. « Je pense que l’industrie automobile française a trop délocalisé, elle doit pouvoir relocaliser certaines productions ».

« Si on dit aux constructeurs automobiles +nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français+, la contrepartie ça doit être +quelle relocalisation est-ce que vous envisagez?+ », a estimé le ministre.

La filière électrique pour sauver des emplois ?

Le Ministre a même évoqué la filière électrique avec les usines de batteries. Est-ce qu’il chercherait à attirer une grosse usine en France ? On le sait, PSA et Total (Saft) étudient de près l’implantation d’une usine de batterie dans le Nord de la France, près de Lens (alias « gigafactory »). Cette filière à haute valeur ajoutée pourrait compenser une partie des emplois français perdus dans l’industrie automobile (constructeurs ou sous-traitants).

« Nous sommes prêts à participer à la filière batterie électrique et l’Etat met beaucoup d’argent public sur la table », a également indiqué M. Le Maire. « En contrepartie, il faut aussi que les constructeurs automobiles s’engagent à dire +telle catégorie de véhicule (…) nous allons la relocaliser en France+. (…) C’est comme ça que nous allons arriver à construire une industrie automobile plus forte ».

La production « made in France » d’automobiles a décru depuis la précédente crise économique mondiale, en 2008. Pour conserver une certaine compétitivité, de nombreux modèles ont été délocalisés. Et c’est un constat valable chez nos deux groupes automobiles français principaux.

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si par exemple les deux usines Renault qui ont été les premières à être relancées sont Flins et Sandouville (fermée depuis sur décision du tribunal). L’une assemble la Renault Zoe électrique par exemple, l’autre assemble des utilitaires légers. Deux types de véhicules qui restent « intéressants » pour des usines en France.

Notre avis, par leblogauto.com

Monsieur Le Maire lit-il notre site ? Peut-être. Il a pu y lire ce weekend que le Japon déclenche des aides financières pour sortir des productions automobiles hors de Chine. Mais, ici, ce n’est pas « gratuit ». Il y a sous-jacent une sorte de chantage aux aides d’état pour sortir de la crise économique qui découle de la crise sanitaire au SARS-CoV-2.

Le Ministre pourrait recevoir une fin de non-recevoir par les constructeurs, à minima par le groupe PSA. En effet, par la voix du Président de Peugeot, Jean-Philippe Imparato, le groupe a fait savoir qu’il préférait qu’il n’y aie pas d’aides de l’état pour relancer un marché automobile qui a été à l’arrêt pendant près de deux mois. Des ventes ont eu lieu pendant le confinement et plutôt que la fabrication de nouveaux véhicules, c’est la livraison que PSA veut relancer au plus vite.

Plutôt que de lier des aides éventuelles à une relocalisation de production, l’Etat pourrait « voir plus large » et aider – avec l’aide des départements et des régions – à la relocalisation via des aides à l’installation dans des départements en manque d’emplois. Et cela ne viserait pas que les constructeurs français. Après tout, c’est comme cela que Toyota est venu s’implanter à Onnaing. En se positionnant plutôt sur un chantage à l’aide, le Ministre risque surtout de froisser les constructeurs et d’obtenir l’effet inverse de celui recherché.

Avec AFP/vac-aro/mhc/tq/eb

Illustration : Renault modifiée par Leblogauto.com (la Clio est produite à Bursa en Turquie et à Novo Mesto en Slovénie et plus à Flins en France)

(60 commentaires)

  1. Bien M. Le Maire !!! Et vous pensez pas aux opérateurs Marocain, Turc ou Slovène et leurs famille ? que vont-ils devenir ?

      1. On pourrait vous répondre que de la part de Toyota c’est stratégique… Néanmoins une Yaris (la même!) fabriquée en inde coûterait 1000 € de moins … Mais, bon !

          1. …et certains comptes sur le côté patriote et solidaire des Français pour améliorer cela ….;-) : -D (rire nerveux) … Enfin, c’est plutôt triste.

          2. Cela devrait être inscrit dans une loi européenne, et personne ne devrait avoir le choix qu’acheter européen, sauf avec des accords d’échanges équilibrés avec d’autres pays hors d’Europe.

          3. On ne pourrait plus acheter de matériel informatique pour concevoir les voitures françaises ?

            Ça va être compliqué.

            Les échanges équilibrés : le champagne contre la Hi-tech : ça va devenir compliqué comme négociation (encore plus avec des vignobles français sous capitaux chinois).

            Peut-être des camemberts ?

          4. @Mwouais, oui et non.
            Les Chinois sont très bons techniquement.
            Mais attention… Surtout en informatique grande diffusion (même grosse)
            OUI ça pourrait compliquer pour les sociétés françaises, certes, mais n’oublions pas des sociétés surtout dans les domaines aéronautiques et militaires voire spatiaux, avec des sociétés comme Thales, Dassault Systèmes, Bull qui sont capables de faire de l’informatique ultra performant… mais hors de prix.
            Tout le problème des Français, on serait éventuellement des ordis 10 % plus performants, mais ils coûteraient 10 x plus chers.
            Les sociétés françaises, même étatiques, se fournissent chez les moins chères.(comme nous particulier)
            En temps de paix, les sociétés françaises informatiques, qui peuvent être bonnes, ne sont absolument pas compétitives.

          5. Je sais, par exemple, que les Chinois maîtrisent encore moins bien que nous les réacteurs d’avion de combat ainsi que les radars à balayage électronique.
            Mais c’est certainement une question de temps.

          6. J’utilise très peu les avions de combat.
            Le radar à balayage, je l’espère électronique.

            Je crois aussi à une question de temps’ ou de connaissance de leurs technologies actuelles.

          7. Pourquoi il faudrait que « Cela doive être inscrit dans une loi européenne, »
            Même si la France choisirait un système de dictature avec 100 % derrière son chef.
            Le « bras de levier » économique et industriel français sera ridicule.
            La solution doit être Européenne si nous voulons qu’il y ait quelques chances que cela marche.
            L’Europe est encore la zone économique la plus forte au monde… Génial !? … sauf qu’elle est totalement et dramatiquement désunie.
            Du coup, nous sommes vus plus comme du gibier plus que des prédateurs.

          8. SGL

            comment comptes tu parvenir à un commerce équilibré avec un autre pays très différent de la France?

  2. Chantage aux aides, vous êtes sérieux ??? Vous avez vu les milliards mis sur la table par les japonais ? Vous ne parlez pas de chantage pour eux. Bizarre, non ?
    Rien de plus normal que de renvoyer la balle et j’espère qu’ils iront jusqu’au bout.
    En 2008 Sarkozy leur avait prêté à 8% et ils ont très vite remboursé.
    Et puis ils ont gagné des millions, voir plus, avec le scandaleux CICE pour lequel il n’y avait aucune obligation, juste un objectif d’emplois très vite oublié et jamais réalisé.
    Y’en a marre de ces entreprises qui palpent sans jamais renvoyer l’ascenseur et en allant payer leurs impôts dans les paradis fiscaux.
    Moi je dis bravo !

    1. Il y a une différence de présentation entre :
      – on vous propose une aide pour la relocalisation (Japon)

      et :
      – on vous aide, en échange d’une relocalisation (France).

      Si le but est le même, la communication est essentiel dans ce genre d’affaire sous peine de froisser l’autre partie. 😉
      Surtout, le Japon n’a pas mis la Covid-19 dans la boucle.

      1. L’état n’aide pas en échange… Il a déjà accordé sa garantie ! Mais le ministre de l’économie fait son job et c’est normal.

        1. Hm non, là on parle d’augmenter la prime de conversion, etc.

          « Si on dit aux constructeurs automobiles +nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français+, la contrepartie ça doit être +quelle relocalisation est-ce que vous envisagez?+ »

          Ce sont ses paroles… »contrepartie »…

    2. Et si vous voulez mon avis tout personnel, je pense que l’état devrait aider toutes les usines de son territoire, les GM&S et consorts qui peinent face à une concurrence déloyale (on ne compte pas la pollution du transport ni les conditions de travail déplorables dans certains pays).
      Ces usines ont fait le tissu économique de la « France périphérique » et à mon sens, il vaut mieux aider le maintien d’un emploi que de payer un chômeur.
      Mais ce n’est que mon avis 😉

      Ici le pbm est la forme, comme souvent.

      1. Tout à fait.
        D’où mon étonnement du « chantage ».
        Aux chômeurs on impose des conditions pour être indemnisés. Pourquoi aiderait-on « gratuitement » les grands groupes ? Surtout si ceux-ci ne jouent pas le jeu fiscal.

    3. Le Japon a d’autres raisons de vouloir se découpler de la Chine et pas seulement économiques.
      Même si la communication compte, le phénomène de relocalisation qui était déjà entamé dans d’autres domaines va s’accélérer avec cette crise. Les constructeurs peuvent être froissés par la présentation de l’histoire, mais la chaine logistique éclatée mondialement sur les 2 ou 3 dernières décennies vient de montrer au grand jour sa faiblesse et d’effacer d’un coup les gains réalisés par le duo dumping social et transport pas cher.
      Je préfère pour ma part aussi la formulation japonaise, mais surtout car je crains que les aides ne soient accordées maintenant en urgence avec des engagements de relocalisation qui ne seront pas forcément tenus (les promesses n’engageant que ceux qui y croient!).
      En prime, point d’association à une marche forcée pour l’électrification très contestable côté japonais.

  3. Je fait un copier/coller de mon post à propos de l’aide du Japon :
    « La délocalisation ne c’est pas faite en Chine mais dans le pays ou le mix [prix de revient bas / Main d’oeuvre qualifiée / Lois du travail avantageuses) est le plus intéressant.
    Aujourd’hui la Chine, demain ailleurs … mais seulement sur ces critères. »
    Il y a quelque chose de malsain à aider une entreprise pour qu’elle regagne son pays d’origine. Elle doit revenir que si elle y trouve un intérêt économique.
    On sait où mène ses solutions artificielles, on revient et à la première occasion … on repart.
    D’ailleurs, curieusement, on l’aide à revenir mais on ne la pénalise pas quand elle va voir si le dollar n’est pas plus vert ailleurs.

    1. Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse, c’est pour cette raison que les grands groupes internationaux me mènent à la méfiance. En même temps l’analyse de la mondialisation sociale me mène à un dilemme: en effet on ne peut pas nier que les travailleurs chez Dacia, (par exemple), sont les mieux payés en Roumanie, grâce à Renault (ce pourrait être un autre groupe). Donc oui pur votre analyse mais … Quand même ! Ce n’est jamais blanc ou noir au final.

      1. Oui @bzep. En peu de lignes sur un blog on ne peut que simplifier le propos et de fait ne pas être dans la nuance.La bonne position du curseur est rarement collée à une extrémité, quelle qu’elle soit.

        1. Oui et parfois les « extrémités » avancer des principes ou des dogmes… Qui peuvent ouvrir quelques œillères aussi… Ne l’oublions pas.

  4. Ben PSA sur sa lancée de fusion, a prévu plusieurs scenarii dont celui de délocaliser, donc rien d’étonnant … je suis étonné que vous n’ayez pas fait de billet sur les résultats financiers de ce début d’année de FCA qui sont peu engageants. La poussière sur le tapis?

    La priorité ce serait pour PSA d’avoir des aides puis après penser à une fusion mais surtout pas avec PSA… en fait tous les voyants sont au rouge mais Carlos s’obstine! ça servira à rien de fusionner deux groupes malades dans la précipitation!

    1. Que de bon sens !
      Mais alors pourquoi PSA semble si pressé a fusionner ?
      Certains se laissent à penser que grace à FCA, PSA pourra devenir un exilé fiscal et passer son siège aux pays bas. Et en plus il diront que c’est pas leur faute, puisque celui de FCA y est déjà.
      Bon, d’un autre coté laisser FCA s’effondrer en Europe pour ramasser cette partie+Brésil pour 1 Milliard (comme OPEL) cela aurait plus de charme que la fusion 50/50 tel que prévu.

    2. Néanmoins ils ont besoin l’un de l’autre PSA ne pourra résister longtemps face à des mégas alliances ou groupes car il est trop cantonné sur un seul continent et Fiat devra développer d’autres produits car ça commence à sérieusement s’essouffler côté italien ! Heureusement que côté Fiat ils ont Chrysler (et encore: surtout Jeep et Ram) !

  5. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre avis en fin d’article car les garanties de prêts ont déjà été accordées par l’état avant même cette déclaration du ministre de l’économie. Ce n’est donc pas la définition que j’ai du chantage… A moins, bien entendu, que des pressions de l’état soient en cours… Même si je suis en accord avec M.Lemaire, il ne peut pas ignorer que nos 2 groupes sont en concurrence féroce avec les autres acteurs mondiaux. A moins nous soyons prêts à payer une Twingo ou 108 ou c1 1000 à 2000€ de plus mais je suis septique sur ce « bon » nationalisme, car encore faut-il en avoir les moyens !

    1. Le Ministre parle bien de nouvelles aides, et de contreparties, pas des garanties d’Etat sur d’éventuels prêts. 😉

      1. Alors ok si c’est valable pour de nouvelles aides. Ceci dit il faut prendre en compte que la France se situe toujours à un carrefour entre une économie de « droite » ou de « gauche ». Que ce soit n’importe quel gouvernement ça a toujours été ainsi… Et c’est tout à l’honneur des différentes classes politiques en France.

  6. Toyota arrive très bien à gagner de l’argent en fabriquant des Yaris en France… je ne vois pas ce qui empêche nos constructeurs nationaux de faire la même chose…

    1. L’usine de Toyota à Valencienne est très récente, encore performante.
      Délocaliser coute très cher (indemnisation, cout de reconstruction, fournisseurs, logistique…), et la Yaris est dans un segment où la marge n’est pas très très élevée…

      Ensuite, Toyota ne fabrique pas la Yaris en France.
      Toyota assemble la Yaris en France, avec des composants majeurs venus d’ailleurs (moteurs, boite, électronique). Fermer Valencienne, Toyota ne gagnerait que sur la main d’oeuvre concernant uniquement l’assemblage final. C’est peu de gain.

      Maintenant, si jamais Toyota doit choisir un pays pour construire une nouvelle usine, on peut être sûr que la France ne sera pas retenue (elle ne l’avait pas été pour la Aygo-108 en Tchéquie, ni pour le CHR en Turquie, ni pour les moteurs en Pologne….)

          1. Et pourtant en terme d’investissements étrangers la France est dans le top 5 mondial.

          2. l’investissement étrangère en France, c’est:
            -ouvrir des nouvelles usines?
            -ouvrir des nouvelles centres R&D?
            -acquisition des biens français? (genre acheter un vignoble…)

        1. Bien entendu d’autant que c’est mon département, mais combien au final pour concevoir, fabriquer les différentes pièces hors de France.

  7. pour relocaliser il faut un environnement propice aux industries et à leur modèle économique. Y a du boulot, et ce n’est pas une question d’aides anecdotiques…

  8. Provoquer l’effet inverse peut être pas tout de même…
    Je suis 100% d’accord avec une mise sous condition des aides publiques mais,
    le Problème avec Nono c’est qu’il parle fort mais son suivi n’est pas très bon. Il semblerait qu’il parle sous le coup de l’émotion sans savoir s’il a une chance d’être entendu.
    Donc le woua woua un peu moins fort car pour faire plier il est plus efficace de tordre la bras en silence.

    1. Même Trump, pourtant théoriquement mille fois plus puissant essaye de faire de même aux USA pour rapatrier les composants électriques d’Asie.
      Même avec lui, ce n’est pas gagné, alors avec un ministre français dans une Europe désunie.

      1. Trump… Un boulet mondial qui gouverne par tweet au gré de ses émotions !!! Comment voulez-vous qu’il arrive à quelque chose de positif ?

      2. La France elle même avance en mode désunie, dispersée, avec chaque région pour soi.
        On a pu voir cela lorsque Tesla sondait les différents pays pour installer sa gigafactory européenne. La région bordelaise a proposé l’ancien site de Ford. L’Alsace celui de la reconversion de Fessenheim. Etc…. Et toutes ces régions proposaient des incitations pour que Tesla leur choisisse…avec des montants à l’échelle du budget d’une région, c’est à dire peanut. 50 millions € d’aide, c’est que dalle…

        Une France centralisée, décide que ce sera Le Havre (zone portuaire à droite de la Seine, juste à côté de Renault Sandouville), concentre toutes les sommes d’argent de ces régions en concurrence et propose une aide de 1 milliard, tout de suite, ça claque mieux du doigt.

  9. Il est démuni sans doute mais de mon point de vue , les négociations ont tout intérêt à être réalisées en privé. Ensuite si on gagne on en parle et même là il vaut mieux ne pas fanfaronner.
    C’est mon conseil mais Nono n’en tiendra sans doute pas compte.;)

    1. Résultat de 40 années de désindustrialisation d’une part, et d’autre part, la France n’est absolument pas compétitive, même l’Allemagne plus riche a su garder à conserver son industrie d’une manière compétitive.
      3 années ne risquent pas de changer l’inverse de 40 années… alors si l’on annonce que les produits seront en plus forcément plus cher, même la « classe » qui potentiellement serait la plus gagnante à terme, sera forcément contre… Les GJ pour commencer.

      1. Pourquoi elle est pas competitive la France ?, faut regarder au niveau du patronnat qui est souvent à la ramasse. Souvenez vous du discours du PDG de la FNAC quand Amazon a débarqué…..
        Ca marchera pas qu’il disait …….
        CA vient chouiner parce que ca paie trop de charges, mais faut raquer des aides au moindre probl7me faute d’une gestion convenable.

        Air France a recu un PGE si je me trompe pas ? ET ils viennent pas de dire qu ils vont reduire leurs effectifs ?

        On aurait jamais du abandonner nos colonies, la plus grosse erreur de tout les pays d’Europe. On paie la facture désormais.

        1. Juncker

          FNAC vs Amazon, en mode égal, Amazon aurait perdu.
          Fnac a des boutiques. Pas Amazon.
          Fnac a certains frais de fonctionnement. Pas Amazon.
          Le consommateur ne fait pas du e-commerce à 100%, c’est à dire choisir son produit sur le net, acheter sur le net…

          Que fait on, NOUS TOUS?
          On va dans une boutique, teste, palpe physiquement les différents produits qui nous intéresse….puis repart sans acheter. Et une fois revenu à la maison, on va chercher la meilleure offre sur le net. Personne n’achète un produit juste en lisant à la description faite par le site. Pas de boutique, Amazon n’aurait pas pu vendre massivement aux gens, aux Français. Fnac et toutes les commerces conventionnelles servent de boutique, de présentoir à Amazon. Ce dernier peut donc vendre des produits moins chers, et grappiller des parts de marché

          Il y a 50 ans, nos parents, nos grands parents regardaient les articles dans les petites boutiques en centre ville, avant d’aller les acheter dans les centres commerciaux en périphérique où le cout était moins cher pour s’installer
          Aujourd’hui, on fait de même, entre commerçant avec boutique physique et commerçant virtuel.

          1. « On va dans une boutique, teste, palpe physiquement les différents produits qui nous intéresse….puis repart sans acheter. Et une fois revenu à la maison, on va chercher la meilleure offre sur le net. Personne n’achète un produit juste en lisant à la description faite par le site. » >> Ha mince, c’est ce que j’ai fait pour mon smartphone…compilé tous les tests sur le net puis allé en boutique (chez un petit revendeur) pour lui faire commander, à peine 20 euros plus cher que le moins cher sur Internet…

            Sinon il y a un « pure player » qui a tenté l’aventure de la boutique en plus du site internet…pixmania. Début des années 2010 ils ouvrent des boutiques pensant justement avoir à la fois ceux qui viennent regarder le produit en vrai, ceux qui achètent ensuite sur internet, et ceux qui veulent une livraison rapide (retrait en magasin). 3 ans après, on plie boutique…
            La force d’Amazon est de présenter sous sa bannière des millions de produits envoyés par d’autres (la fameuse marketplace) et de faire croire à des milliers de petits commerçants qu’ils pourront vendre du internet au monde entier.
            Amazon c’est surtout une librairie au rabais, l’hyperconsommation du « bouquin » plutôt que du livre et de plus en plus un bazar de « trucs » à pas cher, pas solides, qui satisfont un besoin impérieux d’acheter un truc…

    2. @Xavier : Nono est un politique pur jus : s’entendre parler fort le réjouit. Se faire entendre de manière populiste gonfle l’orgueil quelques temps.

  10. Oui, sauf pour la conclusion.
    L’abandon de nos colonies était inéluctable et allait dans le sens de l’histoire.

  11. Ah oui ! Avec les colonies on fait un bon de 60 ans en arrière ! Merci de ce bon économique en arrière prodigieux, mais cette affaire est réglée définitivement. Désolé, il faut agir en fonction des conditions actuelle et non des pseudos conditions passées.

    1. C’est vrai que les régimes qui ont succédés à la décolonisation sont très démocratiques … On aurait pu être en auto-suffisance.

      1. Il n’ y avait deja pas d’ auto-suffisance au temps des colonies, c’ est idiot.
        Ensuite a qui la faute? Les colonisateurs ont trace les frontieres et melange des ethnies entre elles, et les ont souvent monte les uns contre les autres afin de pouvoir les exploiter plus facilement, une union contre le colonisateur etant a proscrire (le genocide rwandais trouve ses racines dans le regime colonial belge). Ils ont souvent favorise en sous-main les dictatures pourvu qu’ elles servent encore les interets de l’ ancien colonisateur…
        La plupart des ex-colonies avaient des regimes democratiques…Jusqu’ a ce que les anciens colonisateurs ou l’ URSS favorisent tel ou tel putchiste selon leurs interets du moment.
        Et pour finir: les peuples prefereront toujours etre exploites par un gars bien de chez eux que par un etranger raciste qui va les discriminer.

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