Autolib’ : une résiliation plus coûteuse qu’une poursuite ?

Autolib’ : un redoutable fiasco financier ? Cela en a tout l’air ! Alors que le syndicat gestionnaire envisage ni plus ni moins de résilier son contrat avec Bolloré, le groupe indique qu’une telle rupture des engagements coûterait 300 millions d’euros  aux collectivités.

Si le gestionnaire refuse de maintenir à flot le service d’autopartage alors que le service se dégrade, Bolloré semble avoir très habilement négocié son contrat. Il devient désormais plus cher pour son client d’arrêter que de poursuivre. Mais, serpent qui se mord le queue, la poursuite implique également des frais. Quant à la rupture du contrat …. il implique de faire appel à une autre société …. qui devra être rémunérée.

Bref, une histoire de très gros sous en perspectives.

Autolib’ Métropole va proposer la résiliation du contrat

Le Syndicat Autolib’ Métropole vient d’indiquer en fin de semaine dernière qu’il proposera le 21 juin prochain aux 98 communes qui le composent de résilier le contrat de délégation de service public qui le lie avec le groupe Bolloré.

Autolib’ Métropole déclare en effet « ne pouvoir accepter de maintenir à flot le service déficitaire du délégataire, alors même que le service se dégrade et que les usagers s’en plaignent. »

Face à ces sévères critiques, Bolloré affirme pour sa part que les dirigeants du Syndicat Mixte ont été régulièrement informés de la dégradation financière d’Autolib’. Une situation qui résulte – selon lui – en grande partie de la concurrence des VTC et « du déploiement de stations trop ambitieux imposé par le Syndicat. »

La société Autolib’ tient également à rappeler qu’elle a proposé au cours des derniers mois « des solutions financières et opérationnelles  infiniment moins coûteuses  et sans interruption du service. » Ajoutant toutefois que celles-ci avaient été « systématiquement rejetées » par le Syndicat.

Le coût faramineux d’une éventuelle résiliation

En retour, Autolib’ a indiqué dans un communiqué avoir « pris acte » de la décision de la présidente du syndicat de proposer aux élus la résiliation du contrat, reconnaissant que cette possibilité est « contractuellement ouverte au Syndicat. »

Reste, que selon les estimations du groupe Bolloré, une résiliation coûterait plus cher qu’une poursuite du contrat jusqu’à son terme, en 2023.

D’après les calculs de Bolloré, la dette d’exploitation du service jusqu’à la fin du contrat – en 2023 – se chiffre à 293,6 millions d’euros. Obligé contractuellement à s’acquitter de 60 millions d’euros, le groupe a demandé aux collectivités utilisatrices du service dans la métropole – parmi lesquelles Paris détient une place prédominante – de lui verser 46 millions d’euros par an pour régler le solde.

Bolloré ajoute que le contrat de Délégation de service public prévoit dans cette situation : « le transfert de l’ensemble du personnel de la société Autolib' », « la reprise à la valeur nette comptable des biens du service », « le versement d’indemnités sur les contrats en cours » et « la prise en compte des dédommagements commerciaux envers les usagers ». La somme globale avoisinant ainsi 300 millions d’euros, selon les estimations du groupe.

Le Syndicat s’oppose au paiement d’une telle somme

Le Syndicat affirme quant à lui que selon ses premières estimations, cette résiliation coûterait aux communes « plusieurs dizaines de millions d’euros, soit un coût considérablement inférieur aux 233 millions d’euros exigés » par Bolloré ».

L’affaire pourrait vite s’envenimer, ce qui n’a rien d’étonnant vues les sommes en jeu. La présidente du Syndicat Autolib’ Métropole, Catherine Baratti-Elbaz, a en effet tenu d’entrée à préciser dans le communiqué annonçant la proposition de résiliation que « les communes de la Métropole ne verseront pas les 233 millions d’euros que le groupe Bolloré exige ». Indiquant en guise d’argument qu »’en rompant il y a un mois la procédure de conciliation et en exigeant le versement par les communes de sommes astronomiques, le groupe Bolloré ne nous a pas laissé le choix ».

Le Syndicat considère par ailleurs que compte-tenu des nouveaux usages , cette délégation de service public est « obsolète dans sa forme ».

La présidente tenant parallèlement à mettre en garde : selon elle, payer les sommes « astronomiques » exigées par le groupe Bolloré « pourrait mettre en péril l’équilibre budgétaire des communes concernées ».

A la recherche d’une continuité de services

Pour que « cette résiliation ne pèse pas sur les usagers, le Syndicat Autolib’ Métropole et la Ville de Paris feront le maximum pour que le service ne s’arrête pas du jour au lendemain. Cela dépendra en grande partie du groupe Bolloré, et nous en appelons à sa responsabilité pour prévoir une transition acceptable vers de nouveaux services », prévient le syndicat gestionnaire.

Comme nous vous l’indiquions précédemment, des discussions sont d’ores et déjà en cours avec plusieurs acteurs en vue d’ »organiser très vite » de nouvelles solutions d’autopartage. Selon Mme Baratti-Elbaz, les premières d’entre elles devraient voir leur première mise en service avant la fin de l’année. Elle estime parallèlement que cette éventuelle résiliation constitue au final une « opportunité » de proposer de nouvelles offres aux usagers.

Les choses semblent se préciser : selon la présidente du Syndicat, Autolib’ ne sera pas remplacé par un seul acteur, mais par plusieurs sociétés  qui proposeront des « solutions complémentaires, adaptées à chacun. » devraient notamment être proposés des trajets intra-muros, des trajets petite couronne-Paris, des services de locations longue durée.

Sources : Bolloré, AFP, Autolib’ Métropole

Illustration : Autolib’

(34 commentaires)

  1. C est « utopiste » mais pourquoi le syndicat autolib ne se declare pas en faillite ? Comme le ferai surement Bolloré avec une de ses filiales si il était dans la même situation. Au pire il mettrai la main dans son propre porte monnaie pour boucher le trou! A mais non c est encore de nos ( contribuables) poches que ça doit sortir d une façon ou d une autre.
    En même temps j ai cru comprendre qu il va avoir besoin de sous pour payé ses avocats…

  2. Analyse intéressante : http://transports.blog.lemonde.fr/2018/06/16/autolib-chronique-deconfiture/
    Et plus particulièrement la conclusion : « L’autopartage classique, s’il avait été encouragé dès 2011, n’aurait certes jamais gagné autant d’abonnés. Il aurait en revanche, couplé à une politique de réduction de l’espace de stationnement, amené les Franciliens à user rationnellement de l’objet automobile. »

    La Ville de Paris cherche à réduire la pollution, si ce système n’atteint pas cet objectif, doit-il être conservé ?
    Les montants indiqués ne sont rien à côté du coût des pollutions et nuisances engendrées par la voiture.

    1. Et les pollutions et nuisances générées par les systèmes de chauffage des parisiens, des entreprises qui sont localisées dans la région, des Scooters (pour info il y en a à pagaille à Paris et les normes anti pollutions sont beaucoup plus légères que pour les voitures)et des Transports en commun, tu en fais quoi gros malin?

      1. @greg
        Les systèmes de chauffage polluent en premier lieu l’utilisateur !
        Par contre le scooter ou la voiture du banlieusard pollue beaucoup plus que les TC.
        Donc même si il y a diverses sources, il y en a qui sont beaucoup plus faciles à traiter que d’autres.
        Va dire aux parisiens de changer leur mode de chauffage pour que tu puisses continuer à y rouler tranquillement et à polluer, je pense que tu vas être bien reçu, hein gros malin.

        1. Tiens gros malin, peux-tu me donner le pourcentage de moyens de chauffage thermiques par rapport au nombre de logements :
          – sur Paris,
          – en périphérie immédiate (zone 2 de l’ex carte orange),
          – en IdF.
          Je suis sûr que tu vas découvrir que le banlieusard en plus de polluer avec sa voiture pollue avec son mode de chauffage beaucoup plus qu’un parisien.

    2. Je ne vois pas en quoi l’autopartage classique aurait changé quoi que ce soit.
      Bien au contraire selon moi.

      Pourquoi Autolib’ a cartonné au début ? Car les gens savaient qu’il y aurait une place à l’arrivée.
      En plus le prix était attractif et il y avait pénurie de taxis à l’époque. Pour ceux qui ont des choses à transporter, ou qui ne veulent pas du TC bondé, c’était idéal pour circuler dans Paris IM et très proche banlieue.

      Pourquoi cela cartonne moins ? Déjà il y a désormais plus de Taxis/VTC. Certains autolibeurs se sont reportés sur ces moyens de transport plus « cosy » que la Bluecar.
      Ensuite, il y a eu à un moment des difficultés à trouver des voitures en permanence. L’expansion du service à une centaine de communes a provoqué certains dysfonctionnements.
      Enfin, cette expansion a fait exploser les coûts d’entretien des voitures qui sont plus sales, plus endommagées que juste après le lancement. Beaucoup de gens se détournent du service.

      Maintenant, un autopartage classique aurait-il fait mieux ? A mon sens non.
      Sauf à mettre des stations réservées, sauf à mettre des véhicules électriques (pour le côté « pas de pollution à l’utilisation »).
      Sauf à mettre un service d’entretien commun, un service de recharge commun (il existe des camions rechargeurs qui passent et rechargent les voitures stationnées. Mais cela demande la place du camion « ravitailleur ».
      etc. Et espérer que les voitures ne soient pas considérées comme des poubelles par les gens.

      1. @Thibaut Emme
        L’autopartage classique n’aurait pas entraîné un report des usagers des TC ou du vélo vers ce système. Il n’aurait pas entraîné leur report ensuite vers des VTC polluants (majoritairement diesel sur des petits trajets avec de fréquents redémarrages, le pire).
        Ce système a bien entraîné une augmentation de la pollution ce que n’aurait pas entraîné un système d’autopartage classique. Donc il aurait bien fait mieux.

        1. « L’autopartage classique n’aurait pas entraîné un report des usagers des TC ou du vélo vers ce système. » >> Comment vous pouvez le savoir ?

          Si à la place d’un métro bondé, d’un RER en panne, ou en grève, etc. on me propose un véhicule que je peux garer sur une station, qui ne me coûte que le temps de son usage, et dans lequel je suis peinard, où je peux mettre mes courses, mes valises, etc. vous pensez que je vais prendre les TC ?

          L’autopartage classique entraînera forcément un report de ceux qui prennent les TC ou prenaient Vélib quand il fonctionnait vers le service.
          Et il entraînera forcément une hausse des trajets (effet rebond) car certains qui évitaient de faire un trajet car pas de voiture et pas envie de prendre les TC parisiens prendront le service.

          Je vous renvoie aux études du Shift Project par exemple :
          https://theshiftproject.org/article/autopartage-%E2%89%A0-covoiturage-analyse-comparee-de-leur-impact-potentiel-sur-les-emissions-de-co2/

          Le souci de l’autopartage, est qu’il ne partage pas la pollution. Il « démotorise » la ville.
          Seul le covoiturage permet de partager la pollution entre passager d’un même véhicule.
          L’autopartage en hyper-centre-ville a une influence très positive, c’est vrai.
          Mais, ici, l’étendue du service autolib est bien plus que l’hyper-centre-ville. Il couvre 100 communes et des trajets intercommunes sont très nombreux.
          Je persiste 😉 un Autolib en auto-partage n’aurait pas fait mieux.

          1. @Thibaut Emme
            Je connais bien l’autopartage classique et notamment électrique, je n’ai pas besoin de vous le rappeler ?!?
            Il vous suffit juste d’évaluer le coût de l’usage que vous décrivez pour avoir la réponse à votre question.
            Pour des courses en bus, chez moi c’était 2 € (gratuit maintenant), en Mia c’était à minima 7 € (1 heure de location), sachant qu’il ne faut pas dépasser la durée initiale sinon il y a des pénalités. A ce titre il vaut mieux payer à chaque fois 1/4 h de plus que de payer une pénalité de temps en temps.
            De ce fait la solution revenait systématiquement beaucoup plus chère que la solution TC, alors il fallait vraiment ne pas savoir compter pour préférer utiliser une Mia (ou être individualiste mais dans ce cas on a directement sa voiture).

            Par contre démotoriser la ville c’est bien réduire la pollution.

          2. « démotoriser la ville c’est bien réduire la pollution. » > Hélas, non, pas forcément 😉

            Je m’explique. Soit monsieur A et madame B qui ont chacun une voiture.
            Ils décident de passer à l’autopartage. Si les créneaux de A et de B sont bien décalés, alors ils pourront partager la même voiture en autopartage.
            Mais, ils feront les mêmes trajets que s’ils avaient leur voiture. Ici, on a une démotorisation sans pour autant que les trajets en voiture ne diminue.
            Pire. A et B ont des créneaux qui se chevauchent. Il faudra donc 2 voitures pour qu’ils puissent utiliser le service confortablement et ne pas se dire « finalement c’était mieux quand j’avais ma voiture, il n’y en a jamais de disponible ». En fonction du nombre d’abonnés, il va falloir un parc plus ou moins important. En ville, les trajets connaissent 2 pics, un le matin et un le soir. Pendant ces pics, tout le monde veut une voiture…donc le parc est une portion du parc de voitures individuelles correspondantes, mais pas 50%.

            Ici, on a un cas classique (cf l’étude en lien fourni) de démotorisation qui ne fait pas diminuer la pollution d’usage.

            Est-ce que cela fait diminuer la pollution de construction de la voiture ? Pas forcément non plus. Car les voitures s’usent bien plus vite, étant utilisées par différents conducteurs.
            Ainsi, on baisse la pollution de construction seulement du % du parc de voitures individuelles que l’on a en moins.

            « De ce fait la solution revenait systématiquement beaucoup plus chère que la solution TC, alors il fallait vraiment ne pas savoir compter pour préférer utiliser une Mia » > Vous vous placez dans un cas d’économie. Pas dans un cas de praticité ou de désir personnel. Plutôt que de faire vos courses en bus, vous auriez pu les faire à pied. C’est encore moins cher 😉
            Blague à part. Le truc n’est pas de dire « quel est le transport le moins cher ? » car sur ce point, les TC largement subventionnés sont imbattables.
            Le truc est de savoir quel est le moyen de transport qui répond le mieux au besoin du moment.
            C’est une question qui prend en compte plusieurs critères dont :
            – la rapidité du transport
            – la praticité
            – le confort (et là-dedans il y a le fait d’être seul ou non, climatisé ou non, debout ou non, dans des odeurs sympathiques ou non, importuné par des gens ou non, etc.)
            – les bagages (sens large) que l’on a à transporter avec soi, ou ramener
            – le prix
            – le temps
            – etc.

            En effet, il fait beau, je ne suis pas pressé, je n’ai rien à transporter, je prends le bus, même s’il y a 10 minutes de marche à pied.
            Maintenant j’ai des choses à transporter…est-ce que je vais prendre le bus sachant que je vais devoir marcher avec cette charge, trouver de la place dans le bus, etc. ?

            Bref, je ne suis pas le seul à le dire, l’autopartage c’est bien pour le trafic (et encore) mais côté pollution, cela ne vaut pas le covoiturage ni le développement de TC performants.

          3. @Thibaut Emme
            Justement avec l’autopartage classique (en boucle) ce type d’usage est freiné par le prix.
            Qui va payer 46 € / j pour avoir une voiture pour aller travailler ?
            Par contre, l’autopartage en trace permet cet usage et c’est pour cela qu’il n’a pas atteint son objectif comme le free-floating ne permettra pas de l’atteindre.
            Pour des vélos, des trottinettes, etc c’est à développer pas pour des VP.
            A mon avis l’autopartage classique (en boucle) doit être mis en complément d’un réseau de TC performant de système de partage de vélo en trace pour inciter le plus de monde à se démotoriser. On aura bien un gain sur la pollution si on réduit le nombre de voiture en circulation et que l’on augmente la fréquentation des TC.

          4. L’autopartage en boucle est voué à rester marginal. Le gens ne veulent pas payer pour stationner la voiture pendant 1 à 2h qu’ils font ce qu’ils ont à faire.
            En outre, cela ne convient pas aux gens qui vont au point B et ne comptent pas revenir, en tout cas pas tout de suite (départ en train, etc.).

            En revanche, « un réseau de TC performant », je ne peux que vous rejoindre, puisque personnellement cela fait des années que je dis que les TC à Paris c’est une mouise sans nom.
            Le réseau de bus est encore valable. Mais trop rares et au milieu de la circulation.
            Le RER on n’en parle pas (hier encore tassé dans une rame MI-84 du début des années 80, sans clim, avec des sièges inconfortables de manière volontaire, etc.). Quant au métro, à part les stations aériennes, c’est un étouffoir pollué et puant.

            Solution ? Interdire toute voiture dans la ville, mais en même temps tripler (voire plus) les TC de surfaces qui auront la place…
            Mais sur l’IdF, cela signifie l’interdire sur « le Grand Paris ». Sinon bonjour les bouchons en proche banlieue le temps d’arriver aux TC.

            Comme je l’ai dit (en appui sur de nombreuses études) l’autopartage démotorise mais ne fait pas diminuer les km parcourus.
            Le mettre en boucle, c’est juste l’assurance qu’il ne sera pas utilisé…c’est une solution remarquez 😉

          5. @Thibaut Emme
            Les études que vous mettez en avant sont juste biaisées puisqu’elles ont le même angle de vue que vous et qu’elles cherchent juste à démontrer ce qu’elles veulent démontrer.
            Ce qu’il faut bien c’est réduire la place de la voiture en ville pour réduire la pollution donc l’autopartage en trace n’a strictement aucun intérêt.
            L’autopartage en boucle n’a pas vocation à se développer de manière importante juste à répondre aux besoins de ceux qui peuvent ou veulent se passer de voiture.
            Il faut préparer les villes au changement climatique en les densifiant et en les végétalisant mais dans le même temps on demande dans les projets de construction des places de stationnement, ce qui est un peu incohérent. L’existence de systèmes d’autopartage en boucle devrait permettre de réduire le nombre de places requises qui seraient bien mieux en végétation de hautes tiges.

          6. Donc, un système qui (je vous cite) « n’a pas vocation à se développer de manière importante », va permettre de réduire le nombre de places ? Mais de quoi ? 0,0001 % ?
            Vu qu’il ne doit pas se développer.

            Quant aux études, c’est juste qu’elles ne vont pas dans votre sens.
            Les gens qui les ont menés sont d’horizons divers et sont plutôt au-dessus de tout soupçon de lobbying ou autre.
            Mais bon on va tourner en rond, malgré les N liens fournis.

            Le jour où vous accepterez le fait que les gens ne veulent pas se prendre la tête à réserver à l’avance, planifier un trajet en boucle, etc.
            Mais veulent simplement pouvoir, à tout moment, trouver une voiture, aller de A à B et oublier la voiture, on aura fait un grand pas.
            Tout le monde ne planifie pas 6 mois à l’avance ses trajets. Ni même 15 jours. La voiture personnelle a permis cette émancipation. Vouloir un retour en arrière est utopique si vous ne fournissez pas le même service.
            A noter qu’un TC applique exactement cela…on prend le bus, et on le quitte, on ne se préoccupe pas de sa vie en dehors du trajet parcouru. Seul point noir, la disponibilité, même en période creuse, la nuit, etc.
            Bref.

          7. @Thibaut Emme
            Le jour où vous accepterez que l’usage de la voiture tel qu’il est pratiqué est à l’origine de la pollution, on aura fait un grand pas.
            Donc l’autopartage en trace est bien à oublier.

          8. A l’origine de quelle pollution ? 10% des PM en Idf ? Largement moins ailleurs ?
            Vous voulez arrêter la plus grosse source de PM en France ? Stoppez l’agriculture intensive.
            http://www.ompe.org/quand-lagriculture-pollue-latmosphere/
            http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/20120301_les-emissions-agricoles-de-particules-dans-l-air-etat-des-lieux-et-leviers-d-actions_ademe.pdf

            48% des particules suspendues dans l’air en France, 19% si on prend les PM10, sur le territoire complet !

            On en revient toujours au même point. Faire chier des millions de gens pour jouer sur même pas 5% en ville, ou repenser un secteur pour jouer sur 48% des TSP, 19% des PM10, sans compter l’ammoniac dans l’air, les pluies acides donc, les nitrates, l’érosion des sols et les boues dans les rivières (avec la mort de millions d’espèces vivantes dans les cours d’eau), la disparition d’insectes pollinisateurs, d’oiseaux, etc. Ha mince, tout cela ? Contre qq % de PM et de NOx de l’autre ? Fichtre.
            Le marteau de tapissier ou la masse de 2kg….j’hésite hein…éclairez-moi donc !

            Juste pour rappel, physique de base…toute activité dans notre monde est pollution. Création d’entropie. C’est con mais c’est comme cela.
            Donc on arrête toute activité humaine ? Loisirs, médias, logements, transports, etc. ? Hop on part à la cueillette et on se trimbale en pagnes de feuilles autour de notre grotte.

            https://www.youtube.com/watch?v=w90GUVy_16E

          9. @Thibaut Emme
            Et encore le petit couplet sur l’origine de la pollution avec une loupe bien choisie pour tellement la diluer que l’on arrive à la conclusion que la responsabilité de la voiture individuelles est faible.
            Et le petit couplet sur toute activité pollue, pour ne rien changer et continuer comme si de rien n’était.

            Mais ces quelques millions d’automobilistes ils font chier combien de millions de riverains ?
            Et le réchauffement climatique c’est du pipot aussi ?
            Un peu de sérieux.

          10. Voilà voilà….donc une nouvelle fois, au moins 2 études sérieuses (et pas par des lobbyistes) qui ne vont pas dans votre sens.
            Et hop on jette. Bref aucune discussion possible. Fermez le ban.

          11. @Thibaut Emme
            C’est bien une histoire de loupe Airparif parle de 28 % de PM10 en IdF et Atmo NA de plus de 45 % sur Grand Poitiers.
            Donc combien à Paris ?

            Pour la discussion impossible, je vous renvoie le compliment, c’est le cas depuis le 1er article sur lequel je suis intervenu fait totalement à charge et avec une méconnaissance totale de la ville. Donc il n’y a pas à chercher plus loin.

          12. Mince les études qui sont citées ne correspondent pas à ce que tu penses donc elles sont biaisées… Trop dur

          13. @miké
            Tu devrais aller relire l’étude.
            « Les deux études portent cependant sur des zones géographiques différentes : les ZMD uniquement pour l’étude sur le covoiturage ; la France métropolitaine pour celle sur l’autopartage »
            Ils disent eux-même que le focus est biaisé.
            Et ils continuent ensuite : « Or, cette dernière distingue deux zones pertinentes quant à l’impact de l’autopartage sur les émissions de CO2 : les zones à haute alternative à la voiture (HAV), dans lesquelles l’impact de l’autopartage se combine avec celui des alternatives à la voiture présentes [7] pour éviter au maximum 35 % des émissions de CO2 ; et les zones à faible alternative à la voiture (FAV), dans lesquelles l’impact de l’autopartage, isolé, ne permet d’éviter au maximum que 4 % des émissions de CO2. L’écart de potentiel de réduction entre les FAV et les HAV révèle l’importance d’intégrer l’autopartage à un bouquet de mobilités alternatives à la voiture. »
            35 % > 30 %.
            Donc oui l’autopartage (mais en boucle pas celui en trace) peut bien aider à réduire la pollution dans les HAV.

          14. « Il faut préparer les villes au changement climatique en les densifiant  »

            T’es encore complet à côté de la plaque, les gens gueulent justement contre la densité de population en ville. Paris est déjà super dense et tu veux en rajouter pour rendre la ville encore plus invivable ??? Mais tu es complètement masochiste Christophe !!!

            Si tu veux une réelle réponse au problème climatique et à la consommation d’énergie, il faut baisser drastiquement la démographie, et en particulier dans le tiers monde !

            Plus on est nombreux, plus on consommera, et avec la démocratie à toutes les sauces, le modèle de vie est de plus en plus calque sur celui de l’occident. Ca avec une explosion démographique, tu l’as ton cocktail qui va faire exploser le changement climatique !!!

            Mais curieusement dans les réunions écolos à toutes les sauces ou les longues tirades de la COP rien sur la démographie….

          15. @ART
            Rassures-toi Dame Nature va se venger et va en exterminer en nombre beaucoup plus important que la pollution. J’espère juste qu’elle choisira les responsables en premier lieu.

  3. Curieux quand même, l´âne Hidalgo soutenait mordicus que la résilation coûterait moins cher que le maintien.Quelqu´un mentirait-il? 🙂

  4. Encore un contrat supervisé par des « enarques » issus d’une « haute école », mais incapables d’assurer la gestion d’une entreprise dans le monde moderne! On est au XXI siècle, c’est la finance qui gouverne pas la bureaucratie

    1. Autolib’, c’est Bertrand Delanoé (pas énarque mais diplômé de l’Université de Toulouse puis qui a bossé dans la pub…).
      Ceux qui supervisent les contrats comme cela sont surtout une armée d’avocats d’affaire, eux non plus pas énarques 😉

      1. On peut vraiment se poser la question si des avocats d’affaires supervisent les contrats (cf le dossier des autoroutes ou des portiques pour les poids lourds, et j’en passe..)

      2. Dans tous ces types de contrats, c’est la collectivité qui doit payer de lourdes pénalités en cas de rupture, et c’est aussi la collectivité qui doit assumer les couts si le système n’est pas rentable et/ou assume aussi les « surcouts » de mise au point du système

        1. Non, cela dépend de qui provoque la rupture (ici ce seraient le syndicat autolib’) et cela dépend aussi des conditions initiales.
          Si au lancement, le fait que le groupe Bolloré accepte de prendre 60 millions d’euros sur le déficit à sa charge, cela a dû sembler un bon deal.
          Personne de sensé ne signe un deal qui lui provoque 260 millions de dette 🙂

          A voir ici, mais cela risque de tourner en bataille judiciaire pour savoir si le contrat était honnête ou pas.
          Et savoir si le dédit doit se payer aussi cher qu’estimé par le groupe Bolloré ou non.

  5. Quelque soit le bout par lequel on prenne le problème on parvient toujours au même résultat en économie néolibérale : la faillite.La servitude volontaire qui prend la forme de la « Délégation de Service Public » (D.S.P.)fonctionne toujours suivant le même principe :les intérêts privés (Bolloré and Co)se partagent les profits tandis que la collectivité (le Bien Public)se partage les dettes.Le néolibéralisme (l’Etat au service des puissants intérêts privés)n’est viable ni économiquement,ni socialement,ni écologiquement,ni internationalement (cf Bolloré and Co qui fait de substantiels profits à l’ombre des dictatures africaines dans le cadre d’un capitalisme colonial rénové).Bref c’est un échec patent.Il convient d’en tirer TOUTES les conclusions.

    1. « :les intérêts privés (Bolloré and Co)se partagent les Profits »
      Mais quels Profits? Il n´y en a jamais eu.
      Je n´ai cessé de dire tout le mal que je pensais de Bolloré et la Bluecar, je pense qu´il surestime le montant des pertes, mais il ne faudrait pas non plus raconter n´Importe quoi. Les intérêts privés portent les pertes, ce qui est assez inédit, ils ne veulent simplement pas en assumer la charge au-delà de ce qui est prévu, ce qui me parait normal. Le débat Porte plutôt sur le montant à assumer plus que sur le principe.
      Donc bon au lieu de nous sortir un gloubi-boulga de manifeste et Petit livre Rouge, autant se concentrer sur les faits présents et ne pas dériver non?
      J´ajoute que le bien public parisien est incroyablement mal géré par ses élus.

    2. @àlancienne883 Je vous rejoins sur la nécessité d’un bilan concernant les D.S.P notamment concernant la gestion de l’eau.

  6. Résilier plus cher que maintenir ?
    Encore une belle négociation de contrat.
    Ceux qui ont acceptés cela devraient payer de leur poche.

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