Audi TT, tchüss !

Voilà, après 25 ans de carrière et plus de 662.000 exemplaires produits, l’Audi TT tira sa révérence. L’histoire retiendra que le dernier exemplaire est sorti de la chaîne de fabrication de l’usine de Gyor, en Hongrie, le 8 novembre 2023. La fin de la TT illustre le déclin de ces purs « voitures plaisir », dont les motorisations ne sont plus en odeur de sainteté. Le coupé sportif classique a peu à peu laissé sa place à d’autres goûts…

Un look d’enfer

En 1995, le concept présenté au salon de Francfort, faisait sensation avec des lignes arrondies et aérodynamiques, son pavillon en arche, qui n’étaient pas sans évoquer les Auto-Union de grand prix dans l’esprit streamline des années 30, alors que l’on sortait timidement du « cubisme » des années 70-80. Son nom puisait autant dans la course folle du Tourist Trophy de l’île de Man que dans le passé de la marque en faisant un clin d’œil à la Prinz TT de NSU. En dépit des critiques sur ses qualités routières assez mitigées à l’origine, peu à peu, la gamme de la TT se diversifie, de même que les motorisations, qui sont coiffées par un V6 de 250 ch en fin de carrière qui étrenne la fameuse boîte à double embrayage DSG, aussi appelée S tronic chez Audi. Cette TT a même droit à une carrière sportive, avec un titre dans le championnat DTM, rien que ça.

Moins d’originalité, mais plus d’efficacité

Le coupé est renouvelé en 2006 avant la sortie du roadster en 2007. Le style reste séduisant même si l’on perd un peu de l’originalité de la première génération. La carrosserie fait partiellement appel à de l’aluminium pour économiser du poids et le châssis, dérivé de la deuxième génération d’A3, se révèle nettement plus abouti. Ce TT est plus bien plus efficace que son prédécesseur, avec une version RS, en 2009, dont le cinq-cylindres de 340 ch ramène aux premières heures sportives d’Audi, au temps des pionniers du Quattro. Plus étonnante est l’apparition du diesel…il faut dire qu’à cette époque, Audi triomphe au Mans avec cette technologie, donc le diesel et la sportivité peuvent désormais faire bon ménage !

La troisième génération arrive en 2014 avec plus de technologie, encore plus d’efficacité sur la route mais un style plus agressif qui rompt davantage avec les rondeurs originelles. La version RS trône toujours aus sommet avec désormais 400 ch. Néanmoins, le succès décline, car les temps ont changé, de même que les goûts. Le coupé reste prisé, mais plutôt sous la forme d’un SUV. Devenu un modèle de niche, la rationalité a eu le dernier mot. Pour l’anecdote, le dernier exemplaire produit est un coupé TTS doté du moteur à essence turbocompressé de 2,0 litres et de la transmission intégrale Quattro partagée avec la S3. 

(9 commentaires)

  1. Bilan mitigé. La première série n’était qu’un coupé Golf certes sexy mais très décevant à conduire. Les séries qui ont suivi étaient plus sportives – pas très difficile – mais encore plus bourgeoises.
    Un charme discret comme on dit, mais une image toujours en demi teinte : du coup les tarifs ont toujoirs été jugés beaucoup trop prétentieux. Pas franchement une voiture qu’on achetait sur un coup de cœur mais une bonne voiture, on parle d’une Audi tout de même.

  2. Ce fut en avance sur son temps et un super coup de crayon et en plus compact …comme une MX5 …mais comme ils sont cons chez Audi …qu’ils crèvent…comme VW avec la New Beetle ! BMW va faire pareil avec sa i8 qui était vachement en avance en PHEV (prix dissuasif qui rien ne justifiait) …des cons pareil …tout ce monde est en régression !!
    Allez les mecs défoulez-vous contre moi …j’adore !!

  3. Belle carrière pour un coupé !
    Les allemands sont critiquables sur bien des points, mais il faut reconnaître qu’en matière de coupé, ils ont toujours fait du beau boulot.
    Le premier TT a su évoluer pour ressembler à une petite R8, avec une vraie signature visuelle.
    Et maintenant ? Côté neuf, le néant, côté occasion, la côte va commencer à grimper.

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