Audi e-tron S/Sportback S : e-trons pressés

Le segment des véhicules électriques sportifs est en plein boom : Tesla Model S et Model 3 Performance, Porsche Taycan S et Turbo S, etc Audi rejoint le champ de bataille et a dévoilé les premières photos des  e-tron S et e-tron S Sportback.

La règle de trois

Dans le monde des véhicules thermiques, on a connu des expérimentations de « bimoteurs », plus ou moins complexes à faire tourner. Mais avec la révolution électrique, on peut faire plus. Les nouvelles e-tron S et e-tron Sportback S sont les premières voitures de série à utiliser trois moteurs électriques, avec deux propulseurs montés sur l’essieu arrière et un sur l’essieu avant. Le résultat donne une puissance totale de 496 chevaux et un couple qui monte jusqu’à 973 Nm, disponible sur des périodes de boost de huit secondes. Pourtant, cela suffit pour abattre le 0 à 100 km / h en 4,5 secondes et de filer jusqu’à 209 Km/h. Un gain de performances net, puisque jusque là, le plus doué de la gamme, le e-Tron 55 Quattro, délivrait 402 chevaux et 6’’6 sur le 0-100.

Les trois moteurs électriques sont alimentés par une batterie haute tension, à la capacité énergétique brute de 95 kWh.  Audi annonce une autonomie allant jusqu’à 359 km dans l’e-tron S et 363 km dans l’e-tron S Sportback, selon les données basées sur le cycle de test WLTP. Selon les évaluations EPA pratiquées en Amérique du Nord, plus draconiennes, on devrait ramener ces valeurs aux alentours des 325 Kms. N’oublions pas que ce e-tron S prend u quintal supplémentaire par rapport à ses frères à deux moteurs, avec 2,65 tonnes sur la balance. Ça commence à faire !

Châssis aux petits oignons

Évidemment, les Audi e-tron S et e-tron S Sportback intègrent une commande de conduite intelligente «qui élève la sécurité et l’agilité de la conduite à un nouveau niveau», selon Audi. Afin d’améliorer l’efficacité, seuls les moteurs électriques arrière sont engagés en mode de conduite normale. Le moteur électrique avant se joint à l’action lorsque le conducteur exige plus de performances ou avant que les conditions d’adhérence et de route se dégradent. Grâce au système de vectorisation de couple, chacun des moteurs arrière envoie son couple directement à la roue respective via une transmission à une seule vitesse, ce qui signifie qu’il n’y a pas besoin de différentiel mécanique.

Le plus de maniabilité est également rendu possible par le réglage spécifique à la S de la suspension pneumatique adaptative, qui peut faire varier le niveau de la carrosserie jusqu’à 76 mm. Les modèles Audi e-tron S sont équipés de série de roues de 21 pouces, mais des jantes de 22 pouces seront disponibles à terme en option. Également au menu, des freins à disque plus grands avec étriers fixes à six pistons à l’avant peints en noir en standard et ornés du logo S. Sur demande, les étriers peuvent être peints en orange vif et décorés de l’insigne e‑tron.

S Line

Les autres changements par rapport aux e-tron classiques incluent une carrosserie plus large, grâce aux passages de roues plus larges de 23mm, des pare-chocs plus agressifs avec garniture chromée, une calandre avant unique avec l’insigne S, un insert de diffuseur arrière massif, des coques de rétroviseurs en aluminium et des phares LED Digital Matrix en option. L’intérieur conserve le design des e-Tron standard mais avec une ambiance naturellement plus sportive, qui se caractérise par des finitions dans des couleurs sombres, des sièges sport en cuir Nappa fin gravés du logo « S  », des inserts décoratifs en aluminium brossé ou en carbone, ainsi que l’ensemble d’éclairage contour / ambiant. Le système de contrôle de réponse tactile numérique MMI avec deux grands écrans est également présent, tout comme la navigation MMI plus le système de contrôle et d’infodivertissement, le cockpit virtuel Audi, l’affichage tête haute en option, etc.

Les prix au Royaume-Uni commencent à partir de 87 000 £ pour l’Audi e-tron S et de 88 700 £ pour l’e-tron S Sportback. En France, il faudra débourser 96 600 € pour la version classique et 99 200 € pour la déclinaison sportback, les deux n’étant pas éligibles au bonus écologique, qui plafonne à 60 000 € de prix d’achat d’un véhicule « propre ». Les clients peuvent passer des commandes à partir de cet été.

Source et images : Audi

(27 commentaires)

    1. @Jean : ah mais c’est relatif : personne ne se plaint du stockage carbone dans un arbre qui fait 100 fois cette masse.

      Disons qu’ici on stocke 2,65 t de ressources polluantes.

      Sans doute que mon argumentation est biaisée…

    2. Ce qui serait intéressant de savoir est de connaître la pollution de ses équivalents thermiques qui font tous également largement plus de 2 t.
      Connaitre leurs polluants du puits à la roue et sans se focaliser sur un seul type de polluant.
      Parce que si c’est pour interdire un SUV de 2,65t pour le remplacer par un SUV thermique même de 2,5t… je ne vois pas vraiment l’intérêt et le gain !?

  1. Le truc qui me dérange le plus avec son poids (et c’est valable pour toutes ces nouveaux véhicules qui font 2.5T et plus) c’est plus d’un point de vue sécurité pour les autres, 2.65T ça fait une sacrée masse en cas de choc avec un véhicule plus traditionnel. Alors ok les occupants de l’E-tron son « safe », mais ceux qui sont en face certainement moins, et même avec une voiture qui a décrochée les 5 étoiles…

    1. Pour parler français, pas sur que les occupants de l’Etron soient plus en sécurités.
      Par contre 2t65 ça doit limiter les possibilité de charge avec un permis voiture.

  2. « Les nouvelles e-tron S et e-tron Sportback S sont les premières voitures de série à utiliser trois moteurs électriques »

    « chacun des moteurs arrière envoie son couple directement à la roue respective via une transmission à une seule vitesse, ce qui signifie qu’il n’y a pas besoin de différentiel mécanique. »

    Une seule roue à l’avant

    « Les prix au Royaume-Uni commencent à partir de 87 000 £ pour l’Audi e-tron S et de 88 700 £ pour l’e-tron S Sportback. » oui ok et en Island ou en Norvège?

    Au final pour la même gueule mais plus pratique une Audi A3 sporback ça doit le faire.

    1. A part qu’elle fait plus de 4,90 m de long la bébête…
      Mais c’est vrai qu’elle ressemble terriblement à une A3.
      Le photocopieur Audi a toujours bien fonctionné avec différents facteurs d’échelle. 😉

      1. Effectivement l’A3 Sporback arrive à transporter 5 personnes en prenant moins de place, c’est dire l’inefficience de l’e-tron.
        Bon pour être honnête, elle propose aussi moitié moins de coffre et le statut social affiché n’est pas le même.

  3. « Pourtant, cela suffit pour abattre le 0 à 100 km / h en 4,5 secondes et de filer jusqu’à 209 Km/h.  » Ah oui quand même!

    Chez le petit poucet : « Jaguar » le I-Pace se contente de 4.8s pour le même exercice, est à 20 000€ de moins ça en fait des trains de pneus de réserve pour filer à 110km/h et arriver très vite dans les bouchons parisiens.

    Sinon chez la référence Tesla le model X c’est 4.6s pour la version grande autonomie et 10000€ moins chère.
    Je n’ose parler de la version performance à 6000€ plus chère qui fait 2.8s.
    Il ne faudra pas non plus comparer l’autonomie ni les gadgets embarqués.

    Finalement il n’y a que le Mercedes EQC qui est légèrement bien en-deça avec 5.1s et une v max de 180km/h mais ça reste 10 000€ moins cher.Et si il n’existe pas en version AMG il est disponible tout de suite.

    Ah ne pas douter l’e-tronS fera un temps canon sur le Nurb’ et ça c’est cool.
    Peut-être que la base sera partagé avec Porches comme pour le Q7 Hongrois qui est partagé avec le Cayenne. Alors les performances s’envoleront pour franchement dépasser le modèle d’une marque à la finance agare, d’une marque sans grande expérience et d’un modèle familial.

  4. Impressionnants SUV à l’ingénierie au top, plus une qualité de fabrication qui est au dessus de la plupart des constructeurs.
    Reste le fil à la patte : 325 km c’est peu pour rejoindre Méribel ou le lac de Côme.
    Au delà de la proposition technologique je me demande à qui ce type de véhicule de 100 K€ s’adresse.

    1. Entreprises en LLD ? Y a des avantages fiscaux intéressants pour cela et vis à vis des collaborateurs et/ou des clients, cela reste statutaire et peu même accompagner un discours verdisant…

      1. C’est vrai Thibaut 🙂
        Tiens hier j’ai remarqué derrière un vendeur de cuisine un superbe RR Cullinan bien caché, celui du boss. Certains s’en fichent des avantages fiscaux quand c’est payé par la boite.

        1. la grosse bagnole louée par l’entreprise est une optimisation fiscale : ça permet d’augmenter les charges et donc de diminuer le bénéfice imposable (33.3% en France tout de même)

          1. C’est aussi une « optimisation sociale » 😉
            En gros octroyer un véhicule à un salarié coûte moins cher que de lui donner l’argent équivalent. Et cela permet souvent de « flatter l’égo » en octroyant certaines gammes de véhicule

          2. @amiral sub : il y a des règles pour ça. Rouler en diesel (ou en électrique) en est une.
            Et ne pas dépasser un seuil de prix sinon c’est avantage en nature

  5. @Thibaut : non car il y a aussi des charges sociales dessus : avantage en nature.
    Pour le salarié l’intérêt c’est surtout de ne plus avoir de budget personnel à sortir pour une voiture et surtout de s’affranchir des questions d’entretien, de réparation et de revente.

    1. @Panama : Sauf que (de mémoire) un véhicule d’entreprise revient moins cher toutes charges comprises à l’entreprise par rapport à donner l’équivalent au salarié.
      Et pour le salarié, l’avantage en nature est intégré pour partie dans les impôts mais revient là aussi moins cher que de toucher la somme équivalente (en net).
      Et pour les entreprises, on ajoute que cela ne rentre pas dans le salaire, donc hors de la négo de la revalorisation du-dit salaire.

      Sinon vous pensez bien que les entreprises ne feraient pas cela en masse si cela n’était pas bon pour elles 🙂

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