Audi A4, plus nouvelle qu’il n’y parait – Partie 1

L’A4 n’est sans doute pas la plus osée des Audi par son style. Si la marque nous a déjà habitué à des modèles marquants par leur originalité (Audi 100, Audi 80, Audi TT, Audi A6…), l’A4 a une autre mission. En effet, l’image d’Audi est aujourd’hui bien ancrée et son style tend désormais à s’améliorer peu à peu. L’A4 reprend donc les grands traits du coupé A5, dont elle est techniquement très proche, mais avec des éléments de style encore plus consensuels. Elle abandonne par exemple la ligne de caisse « ondulée » du coupé. La segment de la berline est en effet plus conservateur. Elle se distingue en revanche de ses concurrentes premium par ses dimensions. En effet, alors que BMW Série 3 (4m52) et Mercedes Classe C (4m58) continuent à se différencier par leur compacité, l’A4 change son fusil d’épaule en adoptant des dimensions dignes des berlines moyennes des constructeurs généralistes. Avec ses 4m70, elle se rapproche des 4m76 de la Passat et se positionne face aux 4m70 d’une Laguna ou 4m67 d’une 407. La Mondeo avec ses 4m84 lui reste toutefois inaccessible… De quoi permettre à l’A4 de revendiquer une habitabilité plus que correcte aux places arrières, ainsi qu’un volume de coffre globalement satisfaisant, sans atteindre non plus des sommets, de 480 dm3. Notons que comme l’A5, le coffre abandonne l’ouverture à parallélogramme contre de plus classiques cols de cygne, au demeurant fort bien réalisés.

Cet augmentation se fait globalement sans pénaliser fortement l’aérodynamique, au contraire même. Car si le Cx annoncé (en version de base) passe de 0.28 à 0.27, la surface frontale, élément incontournable, n’augmente que très peu en passant de 2.14 à 2.19 m2. Le SCx affiche donc un très léger gain et passe de 0.5994 à 0.5913.

Cet accroissement des dimensions se fait également sans pénaliser le porte-à-faux avant, pourtant si marqué sur nombre de berlines actuelles. L’implantation mécanique longitudinale est certes plus favorable, mais Audi a amélioré cet avantage en retravaillant profondément l’ensemble de ses boîtes de vitesses pour réimplanter l’embrayage et le différentiel, ce qui a permis de maintenir le moteur en arrière de l’essieu, au grand bénéfice de l’équilibre des masses. Une masse maintenue à un niveau relativement raisonnable. Car sans recourir à la construction tout en aluminium, l’A4 arrive à maintenir son poids à 1410 kg pour la version d’entrée de gamme 1.8 TFSi, à comparer aux 1455 kg d’une A4 1.8 Turbo de puissance comparable de l’ancien modèle.

Le comportement fait partie de l’objectif principal de l’A4, qui est clairement de surpasser la référence du segment, à savoir la BMW Série 3. Un modèle de plus en plus attaqué, car après une Classe C plus agréable que jamais à conduire, l’A4 va dès janvier tenter de remettre en cause la suprématie de Münich dans ce domaine, n’en déplaise aux fans de l’hélice…

Pour aller plus loin, trois gros plans s’imposent, le châssis, la mécanique et les équipements. En attendant, voici quelques photos du véhicule…

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