Alors que Lamboghini est passé au V12 hybride sur la Revuelto, Aston Martin fait de la résistance et entend bien continuer de défier Ferrari dans la catégorie des sportives de grande classe, puristes sans électricité, en dégainant une arme capable de tenir la dragée haute, sur le papier, à la récente 12cilindri de Maranello. Néanmoins, là où le V12 italien reste atmosphérique, le bloc de la britannique se gave de turbos.
Elle prend du muscle
En moins de deux ans, Aston Martin a rafraichi sa gamme, d’abord avec la DB12 puis avec la Vantage et désormais son vaisseau amiral. La reine des GT de Gaydon, bien que dans la continuité de la DBS, se manifeste dans certains détails, comme les deux prises d’air frappantes sur le capot sculpté ou la calandre plus grande, pour refroidir davantage le moteur.
L’avant est résolument plus agressif et musclé – les optiques reprennent la signature visuelle de la Vantage – tout en gardant une certaine élégance. Sur la face arrière, le design évolue plus sensiblement, avec là aussi plus de muscle mais peut-être moins de grace. Sept « lattes » LED – un élément repris de la Valkyrie – composent les nouveaux optiques, soulignant le « bouclier » massif sur lequel est placé le nom de la marque, lequel peut avoir des finitions en fibre de carbone ou reproduire la couleur de la carrosserie. Le diffuseur est également plus proéminent et vndicatif, ce qui donne bel et bien à l’arrière de la nouvelle Vanquish une allure plus méchante mais aussi moins fluide. Parmi les éléments qui dictent le look du nouveau V12, il convient de noter le toit panoramique – de série – et le nouveau diffuseur à quatre bornes. En option, il est possible d’avoir un échappement en titane qui, par rapport à celui en acier inoxydable standard, pèse 10,5 kilos de moins.
La GT Aston la plus rapide de l’histoire
La nouvelle Vanquish prend le relais de la DBS et, chiffres en main, va bien plus loin. En effet, les 770 chevaux offerts par le modèle précédent de la série spéciale Ultimate poussent désormais jusqu’à 835, soutenus par 1000 Nm de couple. Le tout sans que le 12 cylindres ne cède aux tentations de l’électrification et en restat fidèle à la recette typique d’Aston en matière d’agrément de conduite : c’est-à-dire moteur avant et propulsion.
Le projet Vanquish part d’une révision approfondie du V12, qui maintient une cylindrée de 5,2 litres, atteignant cependant une puissance spécifique de 160 ch par litre, ce que même la Valkyrie, l’hypercar de 1 000 ch de la société anglaise, n’ose pas. Parmi les différents changements, l’introduction de nouveaux turbocompresseurs, à inertie réduite (pour une plus grande réactivité) et capables d’agir à une vitesse maximale plus élevée. Mais aussi l’arrivée d’injecteurs à débit accru et à fonction spécifique, appelée Boost Reserve, qui augmente la pression de suralimentation du turbo plus que ce qui est normalement requis lors d’accélérations partielles, puis la relâche lorsque le conducteur demande un maximum de puissance et de couple.
Sur la Vanquish, la boîte de vitesses est une ZF à 8 rapports, associée à un différentiel arrière électronique qui fonctionne en symbiose avec un ESP aussi rapide que sophistiqué dans sa logique d’intervention. En parlant de performances, l’Anglaise sprinte de 0 à 100 km/h en 3,3 secondes et atteint une vitesse de pointe maximale de 345 km/h. En carbone céramique de série, le système de freinage est doté de disques de 410 mm à l’avant et de 360 » à l’arrière, tandis que les jantes de 21 » sont chaussées de pneus ad hoc Pirelli P Zero.
Châssis plus rigide et empattement plus long
Longue de 4,85 mètres, large de 2,04 mètres et haute de 1,29 mètres, le nouveau vaisseau amiral de Gaydon conserve la silhouette de la DBS. Cependant, l’empattement a été allongé (+8 cm, pour atteindre 2,88 mètres) avec une augmentation concentrée dans la zone entre le montant A et l’essieu avant, le tout en faveur de la stabilité. Le châssis en aluminium, avec un train arrière multibras et des doubles triangles à l’avant, a été rigidifié pour favoriser l’équilibre dynamique et générer une sensation ultra-directe entre le conducteur et la voiture. Les points de fixation de la suspension sont également plus rigides, utilisant des amortisseurs adaptatifs Bilstein DTX pour assurer des niveaux d’amortissement plus progressifs entre les différents modes de conduite réglables, du plus touring au plus sportif. La direction électronique varie également en fonction du mode de conduite, qui a été recalibré de manière sportive.
À une époque où la numérisation est galopante, l’intérieur de la Vanquish affiche un luxe que l’on peut littéralement toucher. Et il réserve une bonne dose de commandes physiques pour l’interface homme-machine, peut-être un peu trop concentrées dans la partie basse de la console centrale, mais le tout facilement à portée de main. L’écran tactile d’infodivertissement de 10,5 pouces est monté en position basse et s’associe à un groupe d’instruments numériques de 10,25 pouces. De série, l’intérieur propose des sièges Sports Plus recouverts de cuir, mais des sièges Performance avec garniture en fibre de carbone peuvent être commandés en option. Sur demande également, un lot de valises personnalisées est disponible et peut être rangé dans un compartiment derrière les deux sièges. Le système stéréo, doté de 15 répéteurs, est conçu par Bowers & Wilkins.
Dire que cette marque était moribonde dans les années 90 : quel changement !
Alors, Aston ou Ferrari ? Chacun son avis, mais pour les 12 cylindres j’ai toujours eu une préférence pour la transalpine.
Anyway même en gagnant au loto, ce type d’auto n’est plus dans mon top 10.
L’arrière a l’air plutôt tarabiscoté mais pour le reste, c’est du très beau design !
La première Vanquish était d’une élégance folle. La troisième est affublée à l’avant d’une entrée d’air grotesque et d’un arrière boursouflé. Heureusement qu’il reste le profil !
Petite remarque au rédacteur : la Valkyrie possède un moteur atmosphérique. Le comparer à un moteur turbo n’est pas pertinent.
J’aime bien le dessin, même si l’avant est un peu chargé. L’arrière qui revisite la DB6 est réussi. L’intérieur est pas mal, pas trop de fautes de goût, si ce n’est le compte-tours qui tourne dans le mauvais sens.
Par contre, la course à l’armement dans une GT est ridicule. Mais ça suit l’époque, qui voit apparaître non plus des clients mais des consommateurs, beaucoup plus jeunes et qui aiment toujours jouer à celui qui pisse le plus loin.
Cette troisième génération est moins élégante que les deux précédentes, même si ce rouge lui va très bien. Quant au moteur, il ne remplacera jamais la version atmosphéérique des anciennes générations. L’essai de l’AutoJournal de la Vanquish deuxième génération me donne toujours des frissons. Je suis d’accord avec l’inutilité de la course à la puissance pour une GT.
Je suis déçu du design je ne vois pas d’évolution. On dirait un modèle de 2000. Tout comme le moteur ça reste du classique. Je pensais Aston Martin moins conservateur, mais c’est une erreur, sûrement lié à l’amour que je porte à cette marque