Les relations entre les producteurs de James Bond et les sponsors automobiles se révèlent encore une fois être une affaire de gros sous. Le nouvel opus, « Spectre », n’échappe pas à la règle, le film s’avérant être un placement particulièrement précieux pour Aston Martin.
Alors que le financement du nouveau James Bond se chiffrerait à plus de 270 millions d’euros, Andy Palmer, le PDG du constructeur automobile ne fait pas de mystère en indiquant que la relation que détient son entreprise avec James Bond « est extrêmement importante » pour ses clients et pour elle-même. Pour lui, les marques 007 et Aston Martin sont même « inséparables« , tellement que selon ses dires « on a du mal à s’imaginer l’un sans l’autre« .
La relation qui dure depuis plus d’un demi-siècle, l’entreprise profitant allègrement de la notoriété de l’agent secret le plus connu au monde. C’est en effet en 1964, que James Bond a été repéré pour la première fois à bord d’une Aston Martin dans Goldfinger, permettant au passage à la DB5 pilotée par Sean Connery dans les montagnes alpines de devenir une légende de l’automobile. Au fil des ans, la passion de l’agent secret pour les belles anglaises n’a pas faibli, puisque l’agent de Sa Majesté apparaît au volant d’une Aston Martin dans douze des vingt quatre films que compte la série à ce jour.
Pour Spectre, le constructeur a mis au point spécialement au point la DB10. Le véhicule a été reproduit uniquement en dix exemplaires, réservés au tournage. Si les rumeurs laissent entendre qu’Aston Martin ne verse pas un centime à Eon – la société de production des James Bond – pour pouvoir pavaner à l’écran, Andy Palmer rétorque quant à lui sur ce sujet que sa société ne communique pas sur les termes de ses contrats.
Mais même l’agent le plus secret ne saurait nier l’apport de revenus supplémentaires apportés à la société britannique par sa participation à la saga de ses aventures. Par exemple via le lancement en 2015 d’une édition limitée 007 de son modèle standard DB9 GT, véhicule que les fans de James Bond ont pu se procurer en s’acquittant de la modique somme de 222 000 euros, soit un surplus de 35 000 euros par rapport à la DB9 classique.
Les 150 exemplaires vendus dans le cadre de la «DB9 GT Bond Edition», édition limitée marquant le 50ème anniversaire de l’association entre Aston Martin et l’agent 007 auront pu redonner quelques élans positifs aux comptes de l’entreprise qui enregistre depuis des années des pertes élevées.
Source : Frankfurter Allgemeine Zeitung
Crédit Photo : Aston Martin / Leblogauto