Aston Martin convoité par Geely ?

Aston Martin débute l’année 2020 avec des inquiétudes financières. Dans un contexte de ralentissement mondial du marché et d’incertitudes économiques entretenues par le Brexit, la marque préférée de l’agent 007 fait face à une baisse de ses ventes (notamment à cause des séries spéciales pourvoyeuses de rentabilité) et de sa marge bénéficiaire (le prix moyen des modèles vendus a diminué et les coûts de marketing ont flambé). Elle a émis le mois dernier un avertissement sur ses résultats, qui a eu pour conséquence de faire chuter le titre en bourse, lequel n’était déjà pas bien fringuant (en un peu plus d’un an, la capitalisation boursière d’Aston Martin a été divisée par 4).

En attendant la bouée d’air frais que devrait représenter le SUV DBX, dont les précommandes sont encourageantes mais qui n’entrera en production que dans le courant du 1er semestre 2020, Aston Martin a besoin de liquidités. Il y a quelque semaines, le nom du magnat canadien Lawrence Stroll (propriétaire de l’écurie de F1 Racing Point) a circulé pour une possible offre de participation majoritaire. Selon les dernières hypothèses, émises en premier par le Financial Times, c’est désormais le chinois Geely qui semble en lice pour entrer au capital de la firme de Gaydon. Déjà propriétaire de Volvo Cars, Proton, Lotus et actionnaire du groupe Daimler à hauteur de quasiment 10%, le groupe étudierait une prise de participation ainsi qu’un partenariat technologique, mais n’a fait aucun commentaire sur ces dernières spéculations.

Notre avis, par leblogauto.com

L’automobile du luxe, ton univers impitoyable ! La trajectoire financière et boursière d’Aston Martin contraste avec l’insolent succès de Ferrari. Le retournement de conjoncture est brutal pour la firme de Gaydon, mais la cacophonie politique du Brexit n’aide sûrement pas. Il faudra peut-être également repenser la stratégie produit et marketing (sponsoriser une écurie de F1 motorisée par Honda, à quoi bon ?)

Source : Financial Times, Aston Martin

(23 commentaires)

  1. Ayant deja une archi elec mecredes et des motorisations mercedes, ca irait dans le sens des choses vu que geely est aussi actionnaire de daimler

    1. On pourrait en dire de même des usa. Après eux ont moins d’argent alors ils ont la stratégie du chantage ou du sabotage

    1. A force de penser qu’ils ont les moyens, il faudra qu’ils se méfient de ne pas courir après trop de lièvres… Qui trop embrasse mal éteint…
      Surtout si la conjoncture mondiale s’assombrit et que leur vache a lait chinoise commence a moins fournir…

      1. c’est ce que j’ai du écrire un jour dans un commentaire, mais en lisant entre les lignes, la méthode geely n’est pas incohérente, elle consiste à miner le paysage automobile pour se rendre indispensable.
        Actionnaire majoritaire avec 10% (!!!) chez Daimler, proprio de Volvo à 100%, majoritaire chez Proton et Lotus, (bon ces deux là ne vont pas faire des étincelles des demain non plus), et maintenant mettre la main sur le Ferrari Anglais, Empiler moi tout ça et ça vous fait un méga constructeur qui bouche les trous avec des marques sorties de nulle part, Lynk&co, Géométry… (pas couteuses à développer puisque étant des clones Volvo – Polestar…).
        Maintenant à part Volvo et Geely qui apportent des bénéfices les autres sont des canards encore boiteux (exception faite de MB mais les dividendes avec 10 % ce n’est pas encore la caverne d’ali baba). Geely peut être fragile, sauf si et c’est certainement la clé de la réussite des Chinois, les banques nationales ferment les yeux sur ordres du gvt central sur la qualité des résultats. tant que l’étoile rouge brille, les ratios endettement / bénéfices sont mis dans la case « oubli ».

        1. En réalité Geely détient 51% de Volvo Cars, le reste est détenue par des provinces Chinoise. C’est pour cette raison qui y’a une usine Volvo au fin fond de la Mandchourie.
          Sans oublie que Geely détient les Black Cabs Londonien, avec des boutons a faire rougir le XC40.
          Et aussi le premier actionnaire du Groupe Volvo, donc de Renault Truck, concurrent des camions Daimler.
          Tout s’assemble!

          La synergie vient des bureaux de Volvo en Suède et Geely les distribue.

        2. @zeboss oui, Geely peut se permettre ses achats car il a le crédit du gvt chinois sinon ce serait impossible. C’est la façon d’avancer de la Chine avec des pions qui ressemblent aux pions d’en face mais les pions chinois sont téléguidés.

          1. Mes plates excuses @ddd : Geely est bien actionnaire de AB Volvo (Volvo Trucks) mais que de 8.2% suivant Capital (sur Wiki, il parle de Shu Fu Li à 4,77%)

  2. Ce n’est pas encore le même registre mais celaa ne risquerait pas de faire doublon avec Lotus qui devrait fortement monter en gamme ?

  3. Volvo Trucks et Volvo auto sont 2 groupes séparés. Geely n’est que dans Volvo auto.
    Renault Trucks appartient à 100% à Volvo Trucks.

  4. « La trajectoire financière et boursière d’Aston Martin contraste avec l’insolent succès de Ferrari. »
    Normal: d’ une il leur a manqué un manager de la trempe de Di Montezemolo. Il a fait de Ferrari une cash-machine et ses pâles successeurs n’ ont pas touché à sa politique.
    Maintenant la voracité chinoise commence à devenir inquiétante je trouve. Ils pensent pouvoir tout acheter. Et se comportent ensuite avec une extrême brutalité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *