Les tensions territoriales entre le Japon et la Chine au sujet des îles Senkaku s’accompagne d’une montée des manifestations anti-japonaises. Et l’automobile n’est bien sûr pas exclue du mouvement. Voitures vandalisées, concessions attaquées voir incendiées… Tous les constructeurs sont pointés du doigts et figurent sur les listes de produits à boycotter. La baisse des ventes en août (nous y reviendrons bientôt en détail) confirme que le mouvement est entendu des acheteurs, soit par sentiment patriotique, soit par crainte de représailles diverses.
Pour l’heure, aucun constructeur automobile n’a demandé à ses employés japonais de quitter le territoire chinois. En revanche, Honda, Mazda et Nissan ont interrompu temporairement la production dans certains usines.
Chez Honda, quatre sites sont touchés, deux à Guangzhou et deux à Wuhan, avec arrêt de production pour mardi et mercredi. Chez Nissan, deux sites sont touchés, à Guangzhou et à Zhengzhou (arrêt lundi et mardi). Mazda, de son côté fermera son site commune avec Ford à Nanjing, de mardi à vendredi.
Des fermetures décidées à la fois pour protéger le personnel japonais, les installations, mais aussi faire face à l’impossibilité pour les concessions de recevoir de façon sûre les véhicules.