Alpine va lancer son A424 en piste

Lorsque l’on avait discuté avec les designers de ce prototype, ils nous ont affirmé que le département design et le département technique avaient travaillé main dans la main pour concevoir un prototype performant qui intègrerait des effets de style. C’est par exemple les feux avant type Alpenglow (et que l’on pourrait retrouver en série sur une voiture Alpine), mais aussi les feux arrière en forme de A Flêché, logo de la marque Alpine.

Evidemment, entre la A424_B et cette vue 3D de l’A424 il y a des différences. On peut noter les feux avant plus réalistes, mais aussi des flaps au-dessus de la lame de « splitter ». Cette lame fait une vague qui n’est pas sur l’A424_Beta (et qui ressemble à celle de l’Acura…). Les flancs sont légèrement différents avec un décroché derrière l’aile avant. Sinon on retrouve la forme des bouts (end plates) de l’aileron arrière et surtout la signature lumineuse arrière.

Le prototype a démarré le 5 juillet 2023. Il devrait effectuer très bientôt un double déverminage avec les équipes Alpine Racing de Viry-Châtillon et leurs partenaires. Ensuite, Signatech prendra possession de la bête pour en assurer le développement, de façon intensive.

Le moteur est un V6 3,4 litres monoturbo fourni par Mecachrome. Il développe les 500 kW (675 chevaux) réglementaires. Il est couplé à une boîte de vitesses Xtrac. Il a été intégré au tout premier châssis A424 chez Oreca à Signes (partenaire de longue date d’Alpine et qui accepte de s’effacer derrière la marque de Dieppe NDLA). La partie hybride est celle commune à tous les prototypes LMDh. Après une finalisation du montage, la vérification des systèmes, le moteur a donc démarré officiellement le 5 juillet à 12h15.

Bien vérifier tous les systèmes avant le grand jour en piste

L’équipe Alpine travaille sur simulateur et va désormais confronter tout cela à la réalité de la piste. Le premier déverminage servira à bien vérifier tous les systèmes et leur fonctionnement. Le deuxième devrait mettre un peu plus l’accent sur la performance avec une première carrosserie. Sur le deuxième semestre 2023, l’A424 devrait connaître plusieurs séances de test sur le Paul Ricard Castellet, Motorlang Aragon et Jerez en Espagne, mais aussi Portimao au Portugal.

Tout cela devrait amener à l’homologation du prototype par la FIA et l’IMSA. En effet, l’Alpine A424 en tant que LMDh pourra rouler tant en WEC et au Mans qu’en IMSA de l’autre côté de l’Atlantique. Quand on sait que Luca de Meo envisage d’envoyer la marque Alpine en Amérique du Nord, participer au championnat d’endurance serait une belle page de publicité grandeur nature. La saison WEC 2024 débutera le 2 mars 2024 au Qatar

exceptions définies par des conditions très strictes dans la règlementation. Entamée dès l’annonce de son engagement en catégorie reine le 5 octobre 2021, la course contre-la-montre de la marque au A fléché ne cesse donc de s’accélérer à 215 jours du premier départ de l’A424 aux 1812 kilomètres de Qatar le 2 mars 2024 ! 1812 km comme 18.12 (18 décembre) alias la fête nationale du pays. Le prologue aura lieu quelques jours avant, au Qatar.

Tic ! Tac ! Le temps file pour qu’Alpine soit prête à temps.

Bruno Famin, Directeur Alpine Motorsports : « Nous sommes véritablement impatients d’assister aux premiers tours de roues de l’Alpine A424. Elle prendra véritablement vie en piste après des mois de travail acharné en coulisses de la part des équipes d’Alpine Racing aux côtés de nos partenaires. Le programme suit son cours avec le premier fire-up ainsi que nos premières séances au simulateur selon le planning initial. Nous entrons maintenant dans une phase où le but est de comprendre notre package pour le mettre au point, le fiabiliser, l’optimiser dans tous les domaines et évaluer les différentes options techniques. Les étapes déjà accomplies ne représentaient que les premiers jalons et le plus gros du travail reste à fournir. Les équipes d’Alpine Racing et de Signatech vont dorénavant mettre à profit leurs compétences reconnues afin de lancer ce développement crescendo au fil de l’été et après. »

Pour rappel, le LMDh (Le Mans Daytona hybrid) est une version édulcorée du règlement LMH. Avec le LMDh, il faut choisir l’un des châssis homologués en LMP2 (Oreca, Dallara, Multimatic et Ligier). Le moteur thermique est libre et doit faire 500 kW maximum. La partie hybride ne fait « que » 50 kW, est fournie par Bosch et entraîne l’essieu arrière, comme le moteur thermique. Le poids du prototype est de 1030 kg au moins.

En LMH, on peut avoir un système hybride maison, qui entraîne l’essieu avant, indépendamment de l’essieu arrière pour une transmission « 4×4 ». Les LMDh sont éligibles au championnat WEC, mais aussi IMSA. Porsche, Cadillac, BMW et Acura sont des prototypes LMDh. Si cette Alpine vous fait penser à l’Acura ARX-06, c’est sans doute car elles ont toutes les deux le même châssis de chez Oreca.

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *