Alpine F1 Team restructure son département technique

Le dernier acte d’une longue restructuration

Comme annoncé le week-end dernier, Matt Harman (directeur technique) et Dirk DeBeer (responsable de l’aérodynamique) vont quitter l’écurie Alpine dans les prochains jours, le temps d’achever leur préavis.

Même si le « timing » de ces annonces le laisse croire, ces départs ne sont pas liés aux derniers résultats de l’écurie française, mais avaient été anticipés dans le cadre de la restructuration entamée à l’été 2023, avec le départ de Pat Fry (directeur technique), Otmar Szafnauer (team principal), Alan Permane (directeur sportif) et Laurent Rossi, le patron de la marque Alpine, muté ailleurs dans le groupe. Mais évidemment, le début de saison catastrophique de l’A524, plus mauvaise voiture du plateau, a donné un écho supplémentaire à cette annonce.

« Nous avons décidé de procéder à des changements organisationnels, car nous constatons clairement que nous ne sommes pas là où nous le voulons ni où nous le devons sur le plan des performances. Il est temps de franchir une nouvelle étape en matière d’organisation et de personnes. Cette nouvelle structure à trois piliers avec trois directeurs techniques, chacun spécialisé dans différents domaines, apportera un meilleur travail et une meilleure collaboration dans nos domaines techniques pour contribuer aux performances de nos usines à la piste. J’ai pleinement confiance dans les capacités de Joe, David et Ciaron à collaborer étroitement pour apporter à l’équipe les performances et les améliorations dont elle a besoin. Je veux enfin remercier Matt et Dirk pour leurs efforts ces dernières années dans l’équipe et je leur souhaite le meilleur dans le prochain chapitre de leurs carrières respectives. »

Pour leur succéder, Bruno Famin, le directeur de la division compétition d’Alpine, a décidé denommer trois ingénieurs comme directeurs techniques  et donc de modifier la structure de travail à Enstone (chassis et aéro), avec Joe Burnell comme directeur technique de l’ingénierie, David Wheater comme directeur technique de l’aérodynamique et Ciaron Pilbeam comme directeur technique de la performance Sur le site du groupe propulseur, l’équipe technique de Viry-Châtillon reste emmenée par Éric Meignan, directeur technique « power unit », qui continue de travailler sur le projet moteur 2026.

Faire fi des sarcasmes et des rumeurs

Evidemment, il ne faut pas attendre d’effets immédiats. Aucune évolution ne sera introduite avant le Japon. En attendant, Alpine doit serrer les dents et se serrer les coudes, en faisant fi des commentaires acerbes, des trolls, des ricanements (il faut à quel point les déboires d’Alpine font jubiler nombre d’internautes anglo-saxons mais aussi en partie italiens ou espagnols, sans doute des fans d’Alonso revanchards) et aussi des rumeurs, puisque la dégringolade d’Alpine relance évidemment les spéculations sur une vente à Andretti, dont la candidature comme équipe nouvelle a été rejetée par la FIA, mais qui pourrait être à l’affût d’une opportunité. Depuis l’an passé, de nombreux investisseurs, en partie nord-américains, ont injecté de l’argent dans Alpine F1 Team. Néanmoins, la F1 reste une vitrine fondamentale pour Alpine.

On espère désormais qu’Alpine en a terminé avec cette longue restructuration qui a totalement bouleversé l’organigramme de l’écurie depuis l’été 2023.

(3 commentaires)

  1. On a l’impression d’un problème de compétences et de management, entre Viry incapable de sortir les chevaux manquants au moteur et Enstone qui foire carrément la monoplace.
    Alpine peut se consoler en constatant que toutes les autres écuries ont foiré aussi, quand on voit le résultat avec Verstappen et RB qui font penser que la concurrence roule avec des F2.

  2. Je ne comprends pas le timing. Il y avait toute l’intersaison pour procéder à ces annonces dans le calme, mais non, on le fait au lendemain d’un GP catastrophique histoire de donner une belle impression de panique à bord. Un côté sado-maso?

  3. Quitte à virer quelqu’un autant que ce soit la personne qui gère le marketing. Comment peut-on penser qu’une F1 aussi moche puisse faire vendre des Alpines ? Est-ce que Ferrari ou McLaren peignent leurs monoplaces en rose ?

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