Affaire Ghosn : quand les Etats s’en mêlent. Lors d’un entretien avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, vendredi, en marge du sommet du G20 en Argentine, Emmanuel Macron a indiqué qu’il souhaitait que l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors soit « préservée ».
La Présidence de la République a indiqué à la suite que « l’échange sur Renault » avait été « succinct », avec le simple rappel que la procédure judiciaire devait suivre son cours ». L’Elysée a toutefois ajouté qu ‘ Emmanuel Macron avait alors tenu à rappeler « son attachement à ce que l’alliance soit préservée de même que la stabilité du groupe ».
Une déclaration faite le même jour que l’annonce de la prolongation de la garde à vue de Carlos Ghosn. Lequel a été arrêté le 19 novembre dernier à Tokyo pour malversations.
Shinzo Abe a quant à lui plaidé en faveur du « maintien d’une relation stable » entre les entreprises françaises et japonaises, qualifiant l’Alliance de « symbole de la coopération industrielle entre le Japon et la France ».
Le Premier ministre japonais a toutefois tenu à préciser que selon lui, l’avenir du groupe devrait être décidé par « les entreprises » et que « les gouvernements ne devraient pas s’engager » sur le fonctionnement futur de l’alliance. Sous-entendu : le Japon coupera court à toute éventuelle pression du gouvernement français à ce sujet.
Rappelons qu’en avril 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, avait été à l’origine d’une crise au sein de l’Alliance Renault-Nissan via la décision prise alors par le gouvernement d’augmenter la participation de l’Etat dans Renault. Un coup de force source de tensions entre les deux parties depuis lors.
Sources : Kyodo, AFP
Oui enfin l’état Français étant actionnaire de Renault, pour le coup il a beaucoup plus à dire que le gouvernement Japonnais!
On va se finir par se retrouver avec une alliance à 50 – 50 😀
pour un pays qui veut une « relation stable », ils ont mal démarré avec le coup fourré !