Allemagne : le ministre des transports plaide en faveur des voitures hybrides
Les voitures hybrides peuvent apporter une contribution importante aux économies de CO2 et également faciliter le passage des moteurs thermiques aux véhicules électriques, a déclaré le ministre allemand des Transports Volker Wissing dans des commentaires repris par les principaux journaux allemands.
« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de dénigrer les technologies tels que l’hybride qui nous aident à réaliser la transition » énergétique , a déclaré le politicien libéral démocrate ( FDP ) …. pro-entreprise (vous l’aurez compris …), lors de la conférence Europe 2022 .
Les hybrides inclus dans les objectifs allemands pour 2030 ?
Ces dernières semaines, il y a eu une certaine confusion quant à savoir si Volker Wissing pourrait attribuer un rôle (voire un avenir ? ) aux moteurs thermiques et aux e-fuels pour les voitures particulières et si l’objectif du nouveau gouvernement de coalition d’au moins 15 millions de voitures électriques sur les routes allemandes d’ici 2030 incluait les hybrides.
« Je suis content dans le cas de 15 millions de véhicules entièrement électriques, mais je suis également heureux si ce chiffre intègre des véhicules hybrides qui économisent plus de CO2 que la flotte de véhicules actuelle », a déclaré Volker Wissing, ajoutant qu’il conduisait son propre hybride en utilisant « environ deux litres », n’utilisant le moteur thermique que « sur quelques kilomètres » lorsqu’il a besoin d’autonomie.
La définition de voitures électriques reste floue
Le traité de coalition mentionne deux fois l’objectif de 15 millions, mais la définition exacte de ce qui constitue une voiture électrique reste floue.
Une fois, le traité fait référence aux voitures « électriques », ce qui pourrait inclure des véhicules hybrides, et une autre fois aux voitures « entièrement électriques », ce qui exclurait les hybrides.
En France, cela semble plus clair, car il est communément admis qu’un véhicule électrique est un véhicule qui ne fonctionne qu’avec une batterie. Sinon, on parle de véhicule électrifié, fonctionnant via deux types de motorisation et donc hybride.
L’industrie automobile allemande plaide en faveur d’une approche « mixte »
L’industrie automobile allemande a appelé à une approche « mixte » de la décarbonation du secteur des transports, arguant que cela pourrait permettre une réduction significative des émissions de CO2 tout en préservant simultanément des dizaines de milliers d’emplois dans le secteur. Nous y voilà …
Dans un pays où le secteur automobile emploie bon nombre d’électeurs, le sujet constitue un enjeu politique important.
L’Allemagne ferait cavalier seul ?
Volker Wissing a toujours plaidé pour l’inclusion des carburants électroniques (e-fuel) dans les plans de transition pour la mobilité.
Alors que l’Union européenne débat actuellement de limites plus strictes en matière de CO2 pour les flottes automobiles de l’Union dans le cadre de son paquet législatif sur l’énergie et le climat « Fit for 55 », le gouvernement allemand n’a pas encore convenu d’une position commune, indiquent par ailleurs les médias d’outre Rhin.
Notre avis, par leblogauto.com
Tout de même … : on voudrait défendre l’industrie automobile allemande qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Le sujet est d’importance. Au-delà des hybrides c’est aussi l’e-fuel qui est « défendu » .
Rappelons en effet qu’en novembre dernier, le gouvernement allemand a refusé de se joindre à plusieurs pays pour signer une déclaration visant à accélérer le passage aux voitures et camionnettes à zéro émission lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique, la COP26, les ministères allemands des Transports et de l’Environnement n’ayant pas pu se mettre d’accord sur l’inclusion ou non de l’ e-carburant dans l’avenir des transports durables du pays.
Berlin s’est retiré au milieu d‘une vive discussion sur le rôle du moteur à combustion interne. D’autres pays dotés d’un important secteur automobile, la Chine et les États-Unis, n’ont pas non plus signé la déclaration.
Le plus grand constructeur automobile allemand Volkswagen n’a pas non plus signé la déclaration. Le DG de VW , Herbert Diess, avait alors déclaré qu’il ne faisait aucun doute que le marché automobile passerait à la mobilité électrique : « La question de la propulsion est réglée« . Mais il a ajouté qu’une sortie rapide des moteurs à combustion d’ici 2030 n’était pas possible pour l’industrie, ajoutant que l’énorme demande de batteries serait la plus grande contrainte, y compris la nécessité d’ouvrir de nouvelles mines pour les matières premières nécessaires. « C’est pourquoi je pense que les objectifs de l’UE sont extrêmement ambitieux. Je ne pense pas que nous puissions accélérer cela » avait-il ajouté.
BMW avait également déclaré qu’il ne signerait pas cet engagement. Le DG de BMW, Oliver Zipse, avait même estimé qu’il était « de courte vue » et pourrait même nuire au climat si les infrastructures nécessaires et un mix énergétique propre n’étaient pas disponibles en parallèle.
Sources : Presse allemande
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Imposer le tout électrique dans moins de 8 ans, au niveau financier, industriel et social, c’est un défi énorme, pour parler poliment. Les politiciens ne se rendent pas compte de la difficulté de la mutation d’un secteur industriel complet.
Accélérer le processus, c’est de la folie furieuse. Et bien entendu, tout ça devra s’effectuer en respectant tous les aspects environnementaux.
Je comprends le gouvernement allemand sur ce coup-là, parce que la casse sociale, elle sera pour sa tronche.
Si les européens ne le font pas, les chinois le feront pour nous…
Tout à fait ça ! @Sylver
On a une épée Damoclès au-dessus de nos têtes !
Il serait bien que tous les Européens y prennent conscience…
Ce qui me fait bien marrer, ici, certains disaient que le modèle norvégien n’était pas exportable en France… Parce que la Norvège était trop petite par rapport à la France, etc. 😉
Il suffira de suivre le modèle allemand avec des années de retard, avec la production d’électricité faite en partie avec du charbon.
Enfin, il n’aura plus aucune raison valable pour freiner le développement de la VE en France… La France commence à être en retard sur ce domaine !
Mais que reste-t-il comme arguments pour NE PAS accélérer la transition vers plus de VE maintenant ?
Surtout qu’en France, nous avons toutes les bases pour devenir un acteur important dans le monde.
on voit bien malgré toutes les aides, la part de marché des VE en France n’est pas celle des pays nordiques. Même l’Allemagne qui à peu près les mêmes aides qu’en France a une pdm du double! On est des indécrottables latins (mais on fait quand meme un peu mieux qu’en Italie et en Espagne)
Je pense que c’est une question de coût et de praticité @amiral_sub
Cela ne fait que seulement 1 mois que les carburants sont vraiment chers à la pompe… Surtout l’augmentation de diesel.
L’électrique n’est pas encore super pratique pour donner l’envie de prendre le risque de changer le vieux mazoute.
Pour changer, il faut de l’argent !
Pour ma part, l’immobilier est plus important, la voiture… Eh, ben, on roule moins et en attend l’offre meilleure des VE et les bornes promises par le gouvernement.
Le reste de la semaine, je suis au télétravail ou en TC.
Et si je devais me rendre à un bureau dans la semaine en dehors des villes, je m’achèterais bien une AMI 😉
le trajet quotidien moyen fait 30 km. Le grand trajet moyen des vacances d’été fait 500 km. 3/4 du parc peuvent etre électriques sans contraintes (si les municipalité prennent conscience qu’il faut plein de bornes AC en ville). Toutes façon on y viendra, la Norvège (ce petit pays de 2600km de long dont une partie au nord du cercle polaire) y est : il s’est vendu plus de taycan que toutes les VT cumulées https://insideevs.com/news/565356/porche-taycan-outsells-gas-norway/ dans quelques années en France (3 ans? 5 ans?)