Allemagne : soutien de 1,5 Md E pour l’industrie automobile

Le gouvernement allemand a lancé un programme de soutien d’une valeur de 1,5 milliard d’euros pour aider l’industrie automobile à devenir plus respectueuse de l’environnement et plus numérisée.

Programme de soutien aux investissements

L’initiative, qui s’étalera jusqu’en 2024, fait partie du programme de relance économique de l’Allemagne pour amortir les effets de la pandémie. Elle vise à soutenir les investissements dans les domaines de la conduite autonome, de la production numérisée et durable, du développement de business modèles basés sur les données et la transition vers de modes de conduite alternatives.

Un premier programme de soutien avait été décidé l’été dernier, et selon le ministère de l’Économie, 44 millions d’ euros ont déjà été versés pour les premiers projets en 2020 .

Désormais, avec le nouveau programme de financement, Berlin souhaite donner aux constructeurs et aux équipementiers automobiles une augmentation des investissements de plusieurs milliards.

Faciliter la transition du secteur automobile allemand

Le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier a indiqué que le gouvernement souhaitait par ce biais faire en sorte que l’industrie allemande soit adaptée aux technologies du futur et que l’Allemagne demeure un lieu d’implantation du secteur automobile.

« Les petites et moyennes entreprises fournisseurs, en particulier, peuvent bénéficier du financement et faire progresser la mobilité du futur avec des technologies innovantes » a-t-il ajouté.

600 millions d’euros alloués pour 2021

Le programme a alloué 600 millions d’euros pour 2021. « En raison des nombreuses demandes reçues jusqu’à présent, on peut s’attendre à un grand nombre de projets dans un proche avenir », a déclaré le ministère.

Ajoutant qu’un million d’euros supplémentaires de de soutiens financiers seront disponibles via un « futur fonds de l’industrie automobile », qui est actuellement en cours de conception. Son objectif sera de permettre de « relever les défis à moyen et long terme de l’industrie automobile ».

Notre avis, par leblogauto.com

Le Covid-19 aura parfois du bon, permettant aux différents pays de l’Union européenne, sous couvert de plan de relance de l’économie, de lancer de vastes programmes de soutien à leur secteur automobile, déjà bien mal en point avant que survienne la crise sanitaire.

Permettant ainsi d’opérer une véritable perfusion que Bruxelles aurait peut-être vu d’un mauvais œil en dehors de toute crise sanitaire. La Commission européenne pourrait vouloir étudier les conséquences que pourraient avoir de telles mesures financières sur les autres pays membres en terme de concurrence.

Sources : Presse allemande

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(13 commentaires)

  1. elisabeth,
    vraiment l’Europe peut accepter une aide de ce type sans que cela fausse les règles de la concurrence? Car il y a encore d’autres constructeurs en Europe, en Italie, en France..

    1. En France oui, il y en a, du fric : le gouvernement français a déjà déboursé, en un an de pandémie, plus de 200 milliards d’euros en aides sociales pour les plus touchés, coût de confinement (1 milliard par jour de confinement), coût de réanimation (4 milliards par mois), coût en tests PCR et en vaccination et j’en passe

      1. Interessant : en 2009, l’Allemagne avait crié au loup contre le plan de soutien français à l’automobile et Fillon avait argué de situation exceptionnelle après la crise financière de 2008 pour justifier des mesures exceptionnelles ….

        https://www.20minutes.fr/economie/300368-20090212-plan-aide-francais-a-automobile-bruxelles-fillon-convaincu
        […]

        Des partenaires inquiets

        Paris a suscité **** l’inquiétude de la Commission et de certains de ses partenaires européens (la République tchèque et l’Allemagne notamment) **** en annonçant lundi des prêts de six milliards d’euros à taux préférentiels pour ses deux constructeurs nationaux, Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d’engagements sur le maintien de la production en France. Des aides assimilées à de la concurrence déloyale en vertu de la réglementation du marché unique européen.

        «Il n’y a pas d’autres industries automobiles en Europe qui soient aussi développées sur le territoire européen» que l’industrie française, a expliqué François Fillon. «Les constructeurs français fabriquent des voitures en Tchéquie, en Slovénie, en Slovaquie, en Espagne, au Portugal, en Grande-Bretagne.»

        «Défendre les emplois»

        «La meilleure façon de défendre les emplois, c’est de mettre en oeuvre ce plan de financement», a-t-il justifié avant de se montrer plus incisif et de mettre la pression sur la Commission: «Sinon (si le plan est retoqué), c’est l’ensemble de l’industrie automobile européenne qui disparaîtra.»

        Pour François Fillon,**** à crise exceptionnelle, mesures exceptionnelles.**** Selon lui «la pédagogie consiste aussi à dire à nos citoyens qu’***on n’est pas dans une situation normale**, qu’on est dans une ***situation de crise extrême** et que les constructeurs ne peuvent pas trouver des moyens de financer leur trésorerie sauf à des taux exorbitants».

      2. Oui, Bruxelles piloté par les Allemands trouve toujours à redire lorsqu’il s’agit de la France.
        Les Allemands font ce qu’ils veulent, Bruxelles se couche (comme récemment ils ont choisi de fermer leurs frontières aux pays européens en violation des traités mais il font ce qu’ils veulent)

  2. oui mais indirectement : les privatisations vont reprendre de plus belle « pour renflouer les caisses » (qui sont vides depuis 40 ans, bref…). Sncf, edf, aéroports, ports, hôpitaux, cantines scolaires, entretien des routes, voire prisons (cf. USA)… Et de repousser la dé?privatisation des autoroutes (on en parle de plus en plus tant les abus sont grossiers).
    « on le paiera » par des hausses de tarifs pour offrir les dividendes?sacrés (cf. les entreprises offrent des milliards en ce moment alors que les pertes sont énormes): hausses des prix de l’électricité, etc…
    Quant à la sécu, elle remboursera encore moins (privatisation maquillée vers les complémentaires?santé inside…).
    Attention: je ne suis pas communiste, gauchiste, révolutionnaire, complotiste ou autres: c’est juste le fonctionnement « normal » du néocapitalisme que nous subissons en louzdé depuis des décennies. Et avec le président banquier autoritaire que les français ont mis sur le trône et l’UE, ça ira vite (élections l’année prochaine) s’il pense perdre en 2022, ou s’il pense gagner, il va faire semblant « d’aider » les électeurs puis ça va être une boucherie sur 2022?2027…
    Pour le secteur auto (on est sur leblogauto hein!),prévoir hausse des taxes sur le E85 (cachée, comme celle sur le gasoil et magouille sur le GNR (pour l’écrire vite)), hausses des malus, baisses des rares bonus qui restent encore, etc…

    1. N’importe quoi. C’est bien connu depuis que le trafic aérien a été libéralisé (et que Air Inter toujours en grève a été mis en concurrence), que France Telecom a été privatisé les prix ont augmenté ? Et bien. On au contraire et je suis sûr que vous êtes le premier à avoir un abonnement Free ou SFR et prenez toute compagnie Moins chère sauf Air France !
      En Allemagne, en Autriche le nb de passager n’a pas cessé d’augmenter depuis que c’est privatisé car c’est devenu compétitif.
      La SNCF avec sa masse salariale , sa sécurité sociale privée et sa retraite privée ne vit que graces aux subventions .
      Idem pour Le prix de l’électricité et du gaz qui n’ont jamais été aussi intéressants.

      Au lieu de fantasmer sur les actionnaires: au lieu de jouer au pmu, venez prendre une action TOTAL ou Stellantis si c’est tant le bonheur sans risque.
      Chiche ?

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