Le pays est décidément tout feu tout flamme avec l’hydrogène, n’hésitant pas à recourir à des importations massives pour satisfaire ses besoins.
Alors que le débat commençait à voir le jour, le gouvernement allemand avait tenu à affirmer en octobre 2010 que les projets de production d’hydrogène « vert » avec des pays partenaires ne devraient pas se faire au détriment des environnements locaux. Notamment en rendant plus complexe l’approvisionnement en électricité ou en eau. Tentant ainsi de faire taire les critiques au sujet de son partenariat avec la RDC. (République dite Démocratique du Congo).
Allemagne : financement de projets d’hydrogène vert dans des pays hors UE
La directive de financement soutient spécifiquement les projets de production et de traitement ultérieur d’hydrogène vert ainsi que le stockage le transport et l’utilisation de l’hydrogène dans des pays hors de l’UE par le biais d’une subvention à l’investissement pour les installations d’une valeur maximale de 15 millions d’euros chacune.
Renforcer la position de l’Allemagne en tant que site industriel et d’exportation d’hydrogène
La directive est « la clé de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’hydrogène », a déclaré le ministre de l’Économie Peter Altmaier. Le soutien aux projets pilotes à l’étranger renforce la position de l’Allemagne en tant que site industriel et d’exportation, car les entreprises allemandes sont parmi les leaders mondiaux dans les technologies requises, a-t-il ajouté.
D’autres pays mieux adaptés à la production à grande échelle
Alors que l’Allemagne vise le leadership technologique dans les solutions d’hydrogène vert, d’autres pays sont mieux adaptés à la production à grande échelle, car de meilleures conditions pour les énergies renouvelables garantissent une production plus efficace et plus rentable. La stratégie nationale de l’hydrogène de l’Allemagne , qui a été présentée en 2020, met clairement l’accent sur l’hydrogène vert au détriment du soutien à l’utilisation controversée du captage et du stockage du carbone (CSC) pour produire de l’hydrogène à partir de gaz naturel.
Une grande partie de l’ hydrogène de l’Allemagne sera importée
Une grande partie de l’approvisionnement futur en hydrogène de l’Allemagne devra être importée, a déclaré en octobre 2020 le gouvernement fédéral en réponse à une question de la représentation parlementaire du Parti de gauche.
La question portait sur l’impact environnemental de la production d’hydrogène. Un sujet d’autant plus crucial qu’une grande partie de l’énergie hydrogène devra être importée, l’Europe du Sud, le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et le Chili étant répertoriés comme fournisseurs potentiels d ‘«hydrogène vert» pour l’Allemagne.
Or, le Parti de gauche a souligné que ces zones sont souvent arides ou semi-arides et que beaucoup sont déjà affectées par le stress hydrique, qui s’aggrave en raison du changement climatique.
La production d’hydrogène vert pourrait également nécessiter un dessalement conventionnel de l’eau de mer, ce qui peut avoir des effets néfastes sur les écosystèmes marins locaux, car la saumure résultant du processus de purification est renvoyée à la mer.
L’Allemagne va construire des centrales de production d’hydrogène
En réponse, le gouvernement a déclaré que des centrales de production d’hydrogène d’une capacité allant jusqu’à cinq gigawatts seraient construites en Allemagne, ce qui signifie que 14 térawattheures (TWh) d’hydrogène vert pourraient être produits chaque année.
Mais la consommation totale d’hydrogène serait comprise entre 90 et 110 TWh. Pour combler la différence, le gouvernement finance des projets hydrogène avec des pays partenaires, un futur paquet hydrogène prévoyant à cet effet deux milliards d’euros. La déclaration citait le Maroc, la Tunisie, le Brésil, le Chili et l’Afrique du Sud comme fournisseurs potentiels. «En règle générale, cela nécessitera l’expansion des énergies renouvelables dans les pays partenaires», a-t-il été ajouté.
Allemagne / République Démocratique du Congo : grand projet dans l’hydrogène
Un grand oublié parmi la liste des partenaires cités par le gouvernement allemand : la République Démocratique du Congo. … Et ce, alors même que le pays se situe au cœur des préoccupations des écologistes et personnes soucieuses de l’environnement. Un dossier qui aurait pu même à l’origine de la question du parti de gauche allemand.
Selon le Süddeutsche Zeitung, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Allemagne pourraient bâtir ensemble un partenariat énergétique qui verrait le pays d’Afrique centrale fournir l’énergie hydraulique capable de produire de l’hydrogène vert pour les plans allemands de décarbonisation. Le tout via un projet de coopération de 20 milliards d’euros financé par l’Union européenne.
Plus encore, l’Allemagne veut faire de la RDC le premier pays fournisseur de l’hydrogène pour l’Union européenne. Ce projet bénéficie de toutes les garanties financières du gouvernement allemand.
Le barrage d’une capacité potentielle de 44000 mégawatts pourrait aider l’Allemagne à combler l’écart important entre la future demande d’hydrogène évaluée par Berlin et les modestes capacités de production allemandes, tout en dépassant la demande d’électricité en RDC.
Mais le projet est aussi une source de préoccupation dans le pays. Des dizaines de milliers de villageois pourraient perdre leurs maisons si le barrage était construit.
Rappelons enfin que la RDC est le premier producteur et le premier exportateur de cobalt dans le monde, matière première indispensable pour fabriquer des batteries de véhicules électriques. D’où également le très fort intérêt de l’Allemagne pour le pays ?
Notre avis, par leblogauto.com
Vous avez dit hydrogène ….. vert ? Des millions d’euros investis pour importer de l’hydrogène en Allemagne et l’exporter dans d’autres pays … La planète risque d’apprécier avec modération …
Reste qu’en janvier 2021, Linde a annoncé qu’il construira, détiendra et exploitera la plus grande usine d’électrolyseurs PEM (Proton Exchange Membrane) au monde dans le complexe chimique de Leuna en Allemagne …
Selon le géant allemand, le nouvel électrolyseur de 24 mégawatts produira de l’hydrogène vert pour approvisionner les clients industriels de Linde via le réseau de pipelines existant de l’entreprise. De plus, Linde distribuera de l’hydrogène vert liquéfié aux stations de ravitaillement et à d’autres clients industriels de la région.
L’hydrogène vert total produit peut alimenter environ six cents bus à pile à combustible, permet de parcourir 40 millions de kilomètres et économiser jusqu’à 40 000 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par an. Toujours selon Linde.
L’électrolyseur sera construit par ITM Linde Electrolysis, une coentreprise entre Linde et ITM Power, en utilisant la technologie PEM à haut rendement. L’usine devrait entrer en production au second semestre 2022.
Linde a installé près de 200 stations de ravitaillement en hydrogène et 80 usines d’électrolyse d’hydrogène dans le monde.
Sources : Ministère Economie Allemand, Süddeutsche Zeitung, Linde
Il est grand temps qu’ils reviennent vite au nucléaire !
Si on était malins, on construirait une dizaine de centrales en bord de mer afin de produire de l’hydrogène… et devenir l’Arabie Saoudite européenne de l’hydrogène, qui n’aurait plus besoin de venir de si loin pour alimenter nos imprévoyants voisins!
Vous avez raison @lym
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2018/04/19/la-cour-des-comptes-alerte-sur-le-cout-des-enr/
depuis le début (ps: autour de l’an 2000) jusqu’à 2018, on a déjà dépensé 120 milliards € pour les éoliennes et panneaux solaires, dont une partie de l’argent est partie à l’étranger, pour une production dérisoire (par rapport à cette somme), tout en pénalisant EDF qui doit s’effacer lors des pics de production
à supposer que la construction d’une tête de série, d’un « prototype-série », la relance d’une filière abandonnée, cela couterait 20 milliards €
à supposer d’un facteur de 3, du cout entre une tête de série et une production en série bien rodée
alors ces 120 milliards € aurait pu permettre de financer la construction d’une quinzaine de réacteurs nucléaires, disposer d’une puissance de 25GW, avec une disponibilité H24/24h, 365j/an, hors maintenance/panne
vive les ENR (et tirons biens dans nos pattes)
On essaie de finir un EPR avec 15 de retard et pour un cout de 23milliards.
Bonne nouvelle on va developper des smr avec 10 ans de retard sur les russes chinois americains.
https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/que-sont-les-smr-ces-mini-centrales-nucleaires-qu-emmanuel-macron-s-appreterait-a-annoncer-917c45a6-24fd-11ec-8e9f-c33cd54931fd
https://www.nuklearforum.ch/fr/actualites/e-bulletin/le-premier-smr-commercial-chinois-est-en-construction
Léger HS… Bien que ?
L’OPEP vient de décider de continu la politique du pétrole cher… Il serait bien que nos chers GJ le sache quand même au moment qu’ils feront le plein… Qu’ils n’oublient pas de leur Merci aux monarques pétroliers et à Vladimir de leur forcer à devenir vertueux pour le climat. 😉
Ah ces sales gilets jaunes, ces « deplorables » dit guilluy. Vous avez un mepris (extra)ordinaire. Lol