Allemagne : limitation des biocarburants, éviter la famine

Les terres  agricoles pour la nourriture et non pour les réservoirs  

 La guerre est « un rappel dramatique » que les terres agricoles sont limitées dans le monde et nécessaires de toute urgence pour l’alimentation, a déclaré la ministre de l’Environnement Steffi Lemke. Les habitants des pays du Sud en particulier souffrent déjà d’un manque de céréales, a-t-elle noté. C’est « notre responsabilité en tant que grand pays industrialisé que les terres agricoles soient utilisées pour la production de nourriture et non pour le réservoir »  a-t-elle ajouté. 

Environ 9% de la récolte mondiale de céréales et 14% du maïs et de la betterave à sucre sont transformés en agrocarburant, selon le ministère de l’environnement allemand.  L’ONG   Environmental Action Allemagne (DUH) a également appelé à l’interdiction des agrocarburants.  

Le bioéthanol :  10 % de l’essence vendue en Allemagne

Des agrocarburants sont actuellement ajoutés à l’essence et au diesel pour réduire l’empreinte carbone. Le bioéthanol, obtenu à partir de blé, de seigle ou de betteraves sucrières, représente 10 % de l’essence vendue en Allemagne, tandis que 7 % du diesel sont constitués de produits à base d’huiles végétales à base d’huile de colza ou de palme.  

L’aspect écologique de l’huile de palme discutable 

L’effet bénéfique pour le climat    des biocarburants est également discutable, en particulier dans le cas de l’huile de palme, dont la production nécessite souvent la destruction de forêts tropicales.  

Steffi Lemke a déclaré à cet égard que l’utilisation d’huile de palme dans le diesel serait interdite en Allemagne à partir de 2023 et qu’elle souhaitait dès maintenant prendre de nouvelles mesures pour réduire l’utilisation des agrocarburants. 

Les représentants de l’industrie opposés à l’interdiction des agrocarburants

Les représentants de l’industrie  allemande s’opposent cependant à une interdiction des agrocarburants, arguant que les biocarburants « réduisent considérablement le besoin de combustibles fossiles et contribuent ainsi à la sécurité d’approvisionnement et à moins de dépendances ».  A noter toutefois   que les prix élevés des matières premières ont déjà entraîné une baisse de la production de biocarburants.   

Notre avis, par leblogauto.com  

Excellente initiative d’autant plus  que les biocarburants ne sont parfois pas aussi « bio »  qu’ils le prétendent …  L’Allemagne va-t-elle inciter d’autres pays à faire de même ?  

Sources  : Frankfurter Rundschau

(9 commentaires)

  1. Oui Xavier, bon chez nous l’éthanol c’est à partir de betterave sucrière donc c’est moins gênant 🙂

      1. @Thibaut, peut être qu’il faudra faire davantage de blé ou de tournesol sur nos terres cultivables…

        1. oui xavier
          et encore plus d’engrais azotés, plus de pesticides, de phytosanitaire, d’irrigation….

          1. Effectivement…l’autre solution plus radicale serait elle d’arrêter de manger ? Ce serait un moyen infaillible de sauver la planète

          2. Sinon, face à la surpopulation, Coluche disait « mais qu’ils visent le bon trou…. »

            .
            .
            .
            ….trop tard, je suis déjà dehors….

  2. Le biocarburant doit rester une flèche supplémentaire pour carquois de la transition à moduler en fonction de la situation.
    Mais c’est loin de remplacer le binôme VE-nucléaire EnR.

  3. Donc en gros pas de gaz et pas de bio carburant non plus cet hiver. C’est beau la générosité. Mais alors, cette question: pourquoi la politique européenne « Farm to fork » (la nouvelle PAC) qui induit une baisse progressive de la production agricole en Europe de 20 % ?

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