Alfa Romeo montre son Milano camouflé en action

Quelques semaines après avoir découvert son futur nom, nous avons désormais une date : la première mondiale est prévue à Milan le 10 avril, avec un événement dans la ville d’origine de la marque. En attendant, alors quelques images 3D avaient fuité fin 2023 pour spéculer sur le design du Milano, la marque communique un peu. Sur le circuit d’essais de Balocco, l’équipe d’ingénieurs italiens intensifie les dernières étapes du développement de la nouvelle Milano. Alfa Romeo insiste sur un point : le prochain modèle du Biscione est entre de bonnes mains.

Un Milano « mijoté » par la crème des ingénieurs Alfa

Sous la direction de l’équipe d’ingénieurs italiens, connus pour leur rôle dans des projets emblématiques d’Alfa Romeo, le Milano, un véhicule destiné à marquer les débuts du constructeur automobile dans le véhicule électrique, finalise sa mise au point.Les essais sont placés sous la direction de Domenico Bagnasco, qui a participé au développement de la sculpturale 8C, de la charmante 4C, de la Giulia GTA et bien d’autres. À la tête du projet se trouve Stefano Cereda, qui a joué un rôle clé dans le développement des moteurs diesel Giulia et Stelvio ainsi que de la plateforme Giorgio. Avant d’assumer la responsabilité du projet de Milan, Cereda a dirigé le développement du moteur hybride rechargeable Q4 de 280 ch pour le SUV Tonale. L’aspect technique du développement est supervisé par Luigi Domenichelli, un ingénieur expérimenté chargé d’intégrer et de valider tous les sous-systèmes du véhicule en termes de performances, de durabilité et de confort.

L’équipe a concentré ses efforts sur l’optimisation de la dynamique de conduite, avec des interventions ciblées sur la suspension. L’objectif reste une dynamique de conduite « typée Alfa », basée sur une géométrie de direction directe et extrêmement précise, garantissant une agilité dans les virages avec un haut niveau d’adhérence.

Quelques clichés du Milano en tenue de camouflage sont sortis. On peut juste dire que la ligne semble assez dynamique. La face est signée au sommet par une ligne de capot franche qui ressemble à celle du Tonale et qui permettra peut-être de donner au Milano un regard expressif, alors que les images 3D laissaient entrevoir un possible système de phares à double niveau. Le Scudetto sera évidemment là mais semble plus anguleux, encore que le camouflage rend difficile l’analyse. La poupe est relevée, dans la pure tradition des « culs » des berlines, de la 75 à Giulia en passant par la 156.

Calmer les fans ?

Une question aussi : pourquoi cette communication et l’insistance sur la présentation d’ingénieurs « maison » réputés, auréolés de leurs travaux sur des Alfa Romeo « pur jus » ?  Doit-on y voir une inquiétude ? Il suffit pour cela d’aller sur les réseaux sociaux et de lire les commentaires des publications, en français ou en italien, sur ce Milano.  Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il part avec un handicap : une certaine hostilité clairement affichée par une partie des puristes et des « experts » du tribunal du Net.

Pourquoi ? Et bien parce que ce Milano est basé sur la plateforme CMP de PSA, déjà déclinée sur d’autres modèles (Mokka, Avenger, 600, etc)  et qu’il aura en entrée de gamme des blocs Puretech, dont la réputation a laissé une bien mauvaise image, quand bien même ils ont été repensés depuis. En gros, l’association Alfa + technologie PSA ne passe pas.

On semble retrouver cette défiance que l’on avait déjà vu au temps de la 155, qui reprenait une base Fiat Tipo et passait à la traction : sacrilège ! Cette berline mal aimée n’avait ainsi pas trouvé son public. Alfa Romeo semble ainsi vouloir rassurer sur le caractère et l’âme de ce véhicule, d’abord lancé en électrique. Dilemme cornélien : comment ne pas perdre son âme et ne pas s’affadir, sachant qu’Alfa Romeo doit étoffer rapidement sa gamme pour augmenter ses ventes et est amené à se fondre évidemment dans la politique de synergie d’un grand groupe multi-marques. La stratégie de synergie, n’est-ce pas ce que fait Volkswagen aussi ? Les attaques semblent moins virulentes.

 

 

(30 commentaires)

  1. C’est moi ou cette Milano est finalement différente des images qui circulent depuis des semaines? ou est-ce le camouflage qui me trompe?

    1. j’ai regardé plus attentivement: finalement c’est bien la même chose que les horribles illustrations qui circulaient sur le net… il faut donc se résigner au pire…

  2. J’ai arrêté de lire mais si Stellantis se cherchait un nouveau pdg, il y a une candidature dans les commentaires 🙂

  3. Même sans juger le bien-fondé d’installer des moteurs PSA dans des Alfa Romeo, du point de vue du passionné, on se retrouve dans la même situation que quand Lancia a renié son passé sportif pour se diriger vers la luxe, amorçant la disparition de la marque.

    Tant mieux si ça fait gagner des sous à Stellantis, pour le reste, c’est un encéphalogramme plat…

  4. Les images d’une auto camouflées ne permettent pas de juger un véhicule, la plus grosse crainte, est l’utilisation de mécaniques PSA, au lieu de moteurs FIAT, certainement plus robustes et fiables avec des données techniques équivalentes
    en attendant « wait and see »

  5. Certains oublient vite qu’Alfa ça n’a plus rien d’extraordinaire depuis des décennies. Une MiTo sur base de Punto/Qubo/Doblo/Corsa… avec des Diesel 1.3, une finition intérieur déplorable et des soubassements qui rouillaient vite je ne crois pas que c’était plus glorieux que ce Milano qui me semble aux premiers abords sympathique.

    Ca ne date pas de Stellantis tout ça. Les plans produits foireux, les promesses de redressement et de nouveaux modèles tombés aux oubliettes, les ventes en chutes libre ça date bien de la période FCA. Même constat pour Maserati.

    J’ai l’impression de voir le retour des hurluberlus qui priaient le grand Sergio.

    L’intérêt d’un SUB-B chez Alfa est je suis d’accord très discutable. Mais en attendant il peut proposer une alternative intéressante aux 2008/Mokka avec un placement sportif et plus bourgeois que les deux cousins. Faire du volume et permettre par conséquent de proposer des voitures de prestiges à coté qui ne suffiraient pas à elles seules d’assurer les comptes de la marque.

    1. Et je rajouterais, mais là je dévie du sujet, Elkan n’est pas débile. Si il a laissé les rennes de FCA à PSA, sous l’apparence d’une fusion c’est bien parce-que il n’y avait plus rien dans les cartons de FCA. A PSA la gestion et la main sur le groupe, à lui et Exor les dividendes (merci l’actionnariat majoritaire sans les droits de vote qui vont avec). Il savait ce qui l’attendait, le groupe, ou du moins la division Europe aurait fini comme Lancia a fini. C’était quoi les nouveautés de FCA à venir si PSA n’était pas arrivée?

      C’est bien d’en vouloir à la CMP et aux Puretech, qui je le rappelle aux passages sont fiabilisés depuis un moment par le remplacement des courroies qui leur faisaient défaut par des chaines. Mais sans ça c’était la mort de la marque.

  6. Si je dis qu’ici il n’a que des idiots qui n’ont jamais travaillé chez un constructeur auto …je vais être censuré !
    Donc je ne le dis pas …même si j’ai travaillé sept ans pour FIAT !!

  7. MDR. Les rennes sont clairement à PSA. Le plus marrant dans tout ça c’est qu’au conseil d’administration de Stellantis, Exor désigne à la place d’ancien de FCA des français pour le représenter. Dont Benoit Ribadeau Dumas, un proche de Bruno Lemaire. Et tu veux me faire croire que Exor à la main sur Stellantis et que l’état français n’en a plus rien à faire. Ca en devient ridicule, arrête stp.

    Ensuite on voit ton ignorance sur le sujet. Effectivement Exor est majoritaire en pourcentage, mais ils n’ont pas pour autant la majorité des votes au conseil d’administration. Concrètement ça veut dire qu’il gagnera plus d’argent que la famille Peugeot, mais qu’il n’aura pas plus de droit de décision dans le groupe. Tu saisies? Il empoche mais ne fait rien.
    En terme de direction, c’est clairement à la faveur des français. Un cas similaire existe dans l’aéronautique, c’est Airbus. Les. allemand en ont un gout amère vis à vis de nous.

    Dongfeng n’a jamais racheté PSA au passage, ils vendent leur part aux Peugeot petit à petit. FCA était dans la même situation que PSA en 2010 avant la « fusion ». Tu vas me faire croire qu’un groupe (PSA) qui pétait le feu se serrait laisser vulgairement acheter par un groupe en perdition (FCA)?

    J’en reviens à mon commentaire de l’autre jour. Tu ressembles à tous ces fanatiques qui vivent dans le déni et se refusent à croire que FCA soit aux mains des anciens de PSA.

    Pire t’es tellement dans le déni que tu uses de ton VPN pour utiliser à foisons les puces rouges et faire croire que tu es soutenu dans ta connerie.
    MDR. (regarde je vais faire pareil avec le vert, c’est marrant hein?)

    Retourne sur Italpassion et assumes ton pseudo « Ced », et s’il te plait arrête avec tes copié-collé trollesque.

    1. A l’intention de « Anonym ». On ne sait même plus ou répondre tellement on se perd dans son flot d’affirmations incontestables.

    2. malheureusement je ne peux qu’être d’accord : les pleins pouvoirs sont laissés à Tavares et c’est une catastrophe. Il ne vise que la rentabilité, ce que elkam apprécie au passage, mais il ne sait pas faire fructifier les pépites Alfa et Maseratî (voire Jeep). A moyen terme, ce sera un désastre ; mais Tavares sera parti à la retraite avec des salaires mirobolants et ses retraites chapeau, Elkam aura amassé assez de blé pour revendre la dépouille de Stellantis sans perdre de plumes….

    3. C’est fort possible. J’ai beau être un pro PSA de la première heure, et plus généralement Peugeot, je ne peux qu’admettre que pour le moment des errements stratégique sont visibles.

      Déjà Lancia aurait du mourrir. Et plutôt qu’investir des millions dans sa renaissance, les mettre à la place chez Alfa et en faire la pépite Sport-premium du groupe.

      Maintenant on ne relance pas une marque comme ça après trois ans de fusions quand une décennie avant rien n’a été fait par FCA… Pareil pour Maserati.

      Citroën ça me gave de voir ce que c’est devenu. Fiat suit le même chemin. Lancia je n’y croit pas.

      On verra pour Jeep et Maserati. Mais pour Alfa je souhaite vraiment voir des perles à l’avenir. Si il y a bien une marque italienne que j’aime depuis toujours c’est bien elle (et Ferrari).

      Et pour revenir sur Elkan, oui il se barrera. Après avoir détricoté tout l’empire Fiat fondé par ses ailleux.

      1. Tavares n’a pas su trancher dans le lard. A sa place j’aurais en effet sacrifié Lancia (même si ça fait mal) et DS (qui n’a aucune histoire). Avec les économies, j’aurais concocté des produits mieux différenciés et personnalisés, j’aurais misé un peu d’argent sur des projets ambitieux et d’images pour Maserati. Je sais que certains ici vont dire que je n’ai qu’à postuler pour remplacer Tavares , mais , malheureusement, vous verrez que mes prédictions se vérifieront dans 5-7 ans, et donc que les mauvais choix de Tavares (avec l’assentiment de Elkam) pouvaient être évités

  8. Avec Stellantisboub, vous aurez des jeeps de bisounours, des alfa de blaireaux et toute une gamme de mixers insipides ave au mieux un moteur purefiot des faggots mdrrrrr

  9. « Si justement le 1.75 TBi, le 1.4, le 2.0 GME sont nettement plus désirables que les horreurs puretech! »
    Certes le PureTech est une horreur niveau fiabilité, mais les moteurs 1.75 TBi et 2.0 GME sont-ils toujours dans le coup niveau émission de CO2 ?
    A l’inverse, Stellantis a décidé d’utiliser les diesel Fiat – compatibles aux normes Euro 7 – sur ses grands utilitaires, et d’utiliser les moteurs Fiat FireFly sur les modèles Peugeot/Citroën vendus en Amérique du Sud.

  10. « Supprimer DS et Fiat est une première solution »
    T’oublies juste un détail : Fiat est la première marque de Stellantis. Concernant DS, pourquoi vouloir la faire disparaitre ? (décidément, c’est une manie sur le web de vouloir la mort de cette marque).

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