Al Unser Jr arrêté!

Peu après, la police du Nevada retrouve le double-vainqueur des 500 miles d’Indianapolis dans un country club. Ils lui font passer des « tests de sobriété » qu’il loupe.

Et voilà Unser mis en examen pour délit de fuite et ce que les Américains appellent pudiquement « conduite sous influence ».

La famille Unser, c’est quatre générations de pilotes. Jerry, Louie et Joe courrèrent essentielement à Pikes Peak.

Jerry Jr, fils de Jerry, est le premier membre du clan à courir à Indianapolis, en 1958 hélas, il mourra l’année suivante.) Robert William (alias Bobby), petit frère de Jerry Jr, lui emboite le pas et s’imposera trois fois à Indianapolis (1968, 1975 et 1981.) Alfred (alias Al et plus tard Al Sr ou « Big Al »), deuxième frère de Jerry, offre quatre succès suplémentaires à Indianapolis, à la famille Unser 1970, 1971, 1978 et 1987.

La génération suivante aura du mal à émerger. Si les Américains adorent les dynasties de sportifs (Andretti, Foyt, Mears, Rahal, Villeneuve et même Montoya en monoplaces ou Earnhardt et Petty en Nascar), elle se montre impitoyable. Tu es un « fils de », donc tu dois aller vite. Johnny et Robby, tous deux fils de Bobby, auront une carrière modeste à Indianapolis (en revanche, Robby s’imposera à Pikes Peak avec la Peugeot 405 T16.)

Al Jr, fils d’Al Sr, est celui de la troisième génération qui aura le plus de succès. Il débute en Champ Car en 1982. En 1985, il manque le titre d’un point face à… Son père. En parallèle, il court en Imsa et s’offre deux titres en IROC (1986 et 1988.) En 1992, il s’impose à Indianapolis. mais sa plus belle victoire aura lieu deux ans plus tard, lorsqu’il impose la Penske/Mercedes-Benz (alors que la voiture a débuté la saison, quasiment sans kilomètre d’essai.)

Puis il subit le déclin de Penske, avec une non-qualification à Indianapolis en 1995 (il est néanmoins deuxième du championnat cette année-là, derrière Jacques Villeneuve.) En 2000, il décide de passer en IRL. Mais à 38 ans, il fait figure de vieux lion. En 2002, sa concubine admet qu’il l’a frappé et peu après, « Little Al » avoue avoir un gros problème d’alcoolisme et compte débuter une cure de desintoxication. A mon avis, il était déjà saoul lorsqu’il a accepté de donner son nom aux jeux « Al Unser Jr Turbo Racing » (sur NES, en 1989) et « Al Unser Jr Arcade Racing » (sur PC, en 1995.) En 2003, il se brise le pelvis lors d’un accident de quad et l’année suivante, il trouve un volant d’extrême justesse. Fin 2004, il raccroche son volant pour s’occuper de son fils, Al III (alias « Just Al »), pilote modeste de Formule Atlantique. Il est revenu à Indianapolis en 2006, pour une course à oublier (qualification en fond de grille et abandon.)

Alors, Kimi, arrête la vodka, sinon, tu vois ce qu’il va t’arriver…

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