Un nouveau jeune constructeur chinois vient de trouver un moyen de sécuriser la production sa voiture en l’absence de licence. Aiways a ainsi pris le contrôle, avec 50%, de Landwind en rachetant une partie des parts de JMC et Changan.
La rumeur courrait depuis quelques mois déjà, à propos de discussions entre JMC et Aiways. L’annonce de l’accord a été confirmée cette semaine. En clair, Aiways rachète 50% des parts de Jiangling Motor Holding Co., Ltd. (JMC Holding – JMH), à JMC Group (JMCGL) et Changan. Mais le rachat s’effectue en réalité après séparation en deux de l’entreprise.
La plupart des activités de JMH sont transférées vers Nanchang Jiangling Investment Co., Ltd. (NJI) : les marques JMC Yusheng ou JMEV, ainsi que les coentreprises avec Ford et Isuzu. Cette nouvelle entité n’est pas concernée par le rachat par Aiways.
Mais JMH ne devient pas pour autant une coquille vide, puisqu’il reste à bord Landwind, et surtout l’usine de Shangrao avec sa licence pour produire 100 000 véhicules électriques par an. Rappelons que Aiways avait signé il y a quelques mois un accord de production avec JMH pour produire le SUV électrique Aiways U5 à Shangrao justement.
Suite à cette opération, Changan et JMCGL descendent à 25% au capital de JMH. L’avenir de la marque Landwind, bien connue pour sa copie de Range Rover Evoque qu’elle n’a plus le droit de produire, n’est pas garanti.
L’avis de Leblogauto.com
Outre la rationalisation des capacités de production, c’est un autre effet recherché par les autorités qui s’illustre ici : la concentration des acteurs du marché. Car avec cette prise de contrôle, la marque Landwind pourrait au final disparaître.
il faut bien comprendre que même sur un énorme marché, la dispersion façon artisans des productions n’est pas tenable. En plus en bon pays de production planifiée la Chine a bien l’intention de prendre la main sur le marché des VE.
Le moteur thermique a été l’apanage des occidentaux mais au final sans la volonté d’y être leader, juste le « progrès » technique, régulé par quelques impondérables, comme le plomb ou les oxydes d’Azote.
Les chinois savent que sans la « masse, le leader cheap leur passera sous le nez. Sans parler de suprématie volontaire, l’affairisme suffit à leur donner les dents longues. La structuration des productions chinoises ne fait que commencer. Dans 5 ans, il n’y aura plus que 5 constructeurs maxi et une pelleté de « petits » sur des marchés spécifiques, rien de grave mais le chinois sans culture automobile ne verra aucun obstacle à la disparition / création de foultitude de marques, ce qui est corroboré par les difficultés de nombres de constructeurs étrangers en Chine, on parle de PSA, mais Ford ou Gm galèrent aussi, sans parler de Suzuki qui quitte carrément le pays…