Après avoir célébré ses 70 ans en 2019, Abarth revisite son histoire avec une réinterpretation du petit prototype 1000 SP des années 60.
Le temps est à l’évocation des heures glorieuses du côté transalpin de Stellantis. Alors qu’Alfa Romeo dégaine officiellement la diabolique Giulia GTAm, Abarth se penche sur un petit prototype qui a contribué au succès de la marque créée par Carlo Abarth.
La synergie, déjà…
En 1966, l’ingénieur Mario Colucci, en provenance d’Alfa Romeo, conçoit une petite « barchetta » de compétition qui, fidèle à l’ADN d’Abarth, mise sur un avantageux rapport poids/puissance en combinant un châssis léger et une motorisation assurée par un petit bloc vigoureux. A l’époque, on pioche dans la banque d’organe FIAT en prenant le moteur de la Fiat 600, passablement modifié pour le faire grimper à 1000cc de cylindrée et, grâce à l’uitlisation de deux carburateurs, à 105 chevaux. De quoi la pousser à 230 Km/h tout de même ! Produite à 50 exemplaires, la 1000 SP remporte de nombreuses victoires de classe sur circuit, à la Targa Florio mais aussi en course de côte, où son agilité fait des merveilles.
55 ans plus tard, les ingénieurs Abarth se sont replongés dans l’aventure en suivant les mêmes lignes directrices que l’ancêtre. Fruit là aussi d’une collaboration avec Afa Romeo, puisque la 1000 SP prend comme base le coupé 4C.
Hommage fidèle
La carrosserie est galbée et sans fioritures, dans un style bio-design qui sent bon les années 90. Le vitrage du cockpit est caractérisé par des déflecteurs latéraux profilés, avec le profil abaissé vers l’arceau. Les phares respectent également le schéma minimaliste de l’historique 1000 SP, avec des optiques en forme de pointe sur le nez et une seule paire de phares ronds pour souligner la largeur considérable de la voiture à l’arrière. On retoruve aussi les mêmes prises d’air, les mêmes ouies sur le capot moteur, mais la poupe, de profil, trahit aisément la base 4C.
Justement, sous sa robe rouge, la 1000SP nouvelle génération se montre évidemment bien plus moderne avec, en lieu et place du cadre tubulaire, la cellule centrale en fibre de carbone et en aluminium du coupé milanais. L’Abarth 1000 SP embarque le 4 cylindres en aluminium suralimenté de 1742 cm3, capable de délivrer jusqu’à 240 ch de puissance.
Pour l’instant, l’Abarth 1000 SP, produite en un seul modèle, doit participer à des événements dédiés aux voitures historiques. Mais qui sait, pourquoi ne pas aller un peu plus loin dans le délire avec une mini série ? Il n’y a pas que la 500 dans la vie !
source : Stellantis
J’avais vu passer des photos, en pensant qu’il s’agissait d’un proto non-retenu dévoilé par la marque, un peu comme Porsche récemment, et dont la base aurait servie à la 4C !
Et c’est finalement tout l’inverse !!! J’aime bien le résultat, en dehors de la jupe arrière un peu trop lourde, l’arrière manque de finesse.
Autrement son style est loin d’être dans les codes actuels, ça frise bon les années 90 même, et me rappelle la Maserati Barchetta ! 🙂
Un bon moyen de recycler le chassis de 4C ? Avec un seul exemplaire, ils n’iront pas bien loin mais ça aurait été chouette.
Cela me rappelle furieusement la « méthode Alpine » : d’une barquette légère, pas forcément puissante et agile, on est passé pour son revival à une auto plus « lourde » et encombrante, plus technologique dans ses matériaux … qui en fera un produit plus cher alors que l’originelle était abordable !
Pourquoi parler de biodesign des années 90?
C’est plutôt une interprétation des formes des années 60; il suffit de comparer avec la Dino ou les P3/P4 de la même époque.
un faux air de TVR Tuscan pour l’avant, et l’arrière ressemble à la donneuse 4C.
Sympathique, mais loin de l’équilibre d’une A110 et quand même un léger manque de Watts vis à vis de la concurrence?
Je trouve que c’est du très bon recyclage (dommage que le mot ait une connotation péjorative) d’une très bonne base.
Alors pourquoi ne pas lancer une petite série numérotée de 1.000 exemplaires… pour l’image et le plaisir de quelques chanceux.
Je ne sais pas si c’était un bon plan de la présenter à coté de son ancêtre, parce que là elle fait bien massif quand même.
..la dernière 1000 Abarth vue rouler , c’était du côté de Bludenz dans le Montafon, Vorarlberg. C’était un papy de 90 ans qui conduisait . Ces projets là à l’unité prototype sont souvent pensés par les élèves de l’école de Franco Sbarro. Je pense à lui. Avec de tels matériaux, profils, mécanique emparquée, on va pour un proto très performant . J’aime !
Les mauvaises langues diront que la plus performante n’est pas celle que l’on croit…
Joli démonstrateur. Si j’ai bien compris c’est un châssis Alfa rhabillé ? Ils ont modifié au moins le train avant volage ?
Magnifique modèle simple et élégante à fois ! Les plus anciennes sont parfois les plus belles.