Le chemin vers la rentabilité sera encore long pour General Motors. La marque vient en effet de confirmer ses pertes pour l’exercice 2007 à 38,7 milliards de dollars. Un montant effrayant, dû en partie à un changement des règles comptables. Mais derrière ce chiffre, se cache la réalité du redressement du géant américain entamé depuis 2005 : GM automobile a dégagé en 2007 un bénéfice avant impôt de 553 millions de dollars.
Autre annonce et de taille elle aussi, l’ouverture d’un guichet départ avec des propositions pour 74.000 employés. Une situation identique à celle de 2006 dont l’objectif est de baisser les coûts salariaux pour une économie estimée de 4 à 5 milliards à l’horizon 2010.
Les employés qui acceptent de partir reçoivent alors une indemnité allant de 45.000$ à 62.500$ en fonction de leurs compétences. Les plus jeunes d’entre eux recevront jusqu’à 140.000$ s’ils acceptent de couper tous liens avec l’entreprise. Ce plan est principalement destiné aux employés affiliés au syndicat UAW. Ces salariés bénéficient de conditions salariales et sociales très avantageuses, grâces des accords négociés de longue date. Une vrai plaie pour GM.
« Nous avons travaillé avec nos partenaires syndicaux pour nous assurer que nos employés ont une variété d’options qui s’offre à eux« , a commenté le PDG de GM, Rick Wagoner, « Ce plan est une initiative importante qui doit nous permettre de transformer notre force de travail« .
Transformer la force de travail. Les employés GM syndiqués à l’UAW coûtent en moyenne 75$ de l’heure. Ces 74.000 départs (théoriques) seront remplacés par de nouveaux emplois à environ 25$ de l’heure. Tout simplement trois fois moins cher. GM espère ainsi diminuer ses frais fixes à 23% de son chiffre d’affaire au delà de 2010 contre 35% en 2005. Une réelle économie pour retrouver la compétitivité perdue face aux constructeurs asiatiques implantés aux USA.