Le 18 décembre 1999, la première Chery de l’histoire quittait l’usine de Wuhu (Province d’Anhui). Fondée deux ans plus tôt, cette entreprise d’état détenue par les officiels de la province d’Anhui n’a pourtant pas de licence pour vendre sa voiture, qui est en fait basée sur l’outillage de la Seat Toledo première génération (sous licence).
En 2001, Chery s’associe à SAIC, pour profiter de la licence de ce dernier, et donc commencer à réellement vendre des voitures. Mais l’affaire de la Chery QQ, copie de la Daewoo Mati,z entraînera la fin du partenariat en 2003… GM étant l’un des principaux partenaires de SAIC.
Chery s’est ensuite peu à peu hissé au sommet pour devenir au début de la décennie la première marque chinoise du marché. Mais une qualité moyenne, une gestion erratique d’une gamme sans logique et des projets trop nombreux l’ont aussi mené à sa perte. Après avoir vendu plus de 500 000 voitures en 2012, Chery n’en a écoulé que 390 000 en 2014. Nombre qui ne devrait pas être dépassé en 2015… Chery est désormais dépassé par Changan, Greatwall, Geely, BYD. Il est aussi rattrapé par les grands groupes industriels comme BAIC ou Dongfeng. Et le lancement manqué de Qoros n’arrange pas les finances.
C’est toutefois un cap important passé hier. Une date symbolique. Le 18 décembre donc, soit exactement 16 ans après la première Chery, c’est le cinq millionième véhicule qui a été assemblé, à Wuhu également. Autre symbole, c’est la première Arrizo 5, le tout nouveau modèle de la marque, qui a représenté le passage de ce jalon. Un véhicule avec lequel Chery espère rebondir. Mais la marque manque surtout cruellement de SUV pour séduire sur le marché chinois.
Source : Chery